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Politique : Quel agenda pour Mahamane Ousmane ?

octobre 02, 2021 0 1330

Le samedi 25 septembre 2021, les nigériens ont été surpris par la dernière sortie de Mahamane Ousmane et de ses Conseils au cours de laquelle le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 21 février 2021 est revenu sur les résultats des élections.

Certains téléspectateurs se sont demandés si tout allait bien dans sa tête, s’il n’était pas sonné par le choc de la défaite et qu’il a piqué le syndrome du ‘’vertigo’’, cette maladie psychologique qui fait rêver et qui pousse souvent à des délires.

D’autres par contre se sont interrogés sur les réelles intentions du Président du RDR-Tchenji. Pour le monde entier les élections de  2020-2021 au Niger, relèvent du passé.

Comme toute compétition, il y’a eu un gagnant et un perdant. La communauté internationale toute entière s’est mobilisée pour témoigner des conditions du déroulement de ces élections.

Toutes les institutions régionales et internationales présentes ou qui ont fait le déplacement au Niger ont reconnu la fiabilité des résultats qui en sont issus. Dans leurs déclarations, les observateurs nationaux et internationaux ont attesté que l’élection présidentielle 2ème  tour, parce que c’est de cela qu’il s’agit se sont déroulées dans la plus grande transparence.

Même dans les rangs de l’opposition, certains responsables ont avoué que les élections se sont bien déroulées et que les résultats étaient sincères. C’est pourquoi d’ailleurs Mahamane Ousmane s’est retrouvé seul à la Maison des Jeunes Djado sékou entourés de quelques petits leaders pour faire son show.

Aucune figure de proue de l’opposition n’a voulu apparaître dans cette scène pour le, moins ridicule et pitoyable. C’est à se demander si le leader du RDRTchenji ne voulait pas juste  rappeler aux nigériens qui se demandaient finalement c’est qu’il est devenu depuis lors. Sinon dans sa réapparition médiatique, rien de nouveau que ce que l’on sait.

Il faut noter quoiqu’on dise, que le système électoral nigérien donne des possibilités à tous les candidats de veiller sur la transparence du processus électoral avant, pendant et après les élections. Nul besoin de rappeler la série de consultations engagées au niveau du Conseil National de Dialogue politique (CNDP) ou au niveau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour échanger sur le processus électoral.

Ces réunions sont des occasions pour les partis politiques en compétition ou non de donner leurs avis sur toutes les questions liées à l’organisation des élections.

Pendant la période électorale également les candidats et partis en compétition ont la possibilité de surveiller le déroulement du processus notamment les bureaux de vote jusqu’à la phase de transmission des résultats.

Pour la période postélectorale, un mécanisme de gestion de contentieux électoral est prévu pour donner la possibilité à tous les protagonistes de contester les résultats.

Le candidat Mahamane Ousmane après avoir loupé tout ce dispositif national s’est lancé dans une hypothétique requête auprès de la Cour de Justice de la CEDEAO. Il sait très bien autant que ses conseils que la CEDEAO n’est pas habilitée à annuler les résultats des élections dans un pays membres.

Elle se prononce tout simplement sur des normes de respect des droits de l’Homme par exemple.

Mais face à une assistance inculte, visiblement totalement ignorante des notions du droit communautaire, Me Lirwana Abdourahamane parle de la possibilité d’annuler 900.000 voix du candidat Mohamed Bazoum et 100.000 pour son client ce qui changerai les donnes entre les deux candidats. Il a abusé ainsi des pauvres adeptes de Mahamane Ousmane qui lui sont encore restés fidèles et qui étaient présents ce jour-là pour applaudir de telles inepties.

Mais à analyser de près, cette sortie de Mahamane Ousmane peut cacher un agenda sordide car en prenant la parole, Mahamane Ousmane a osé faire des comparaisons vicieuses entre le Niger et certains pays comme le Burkina Faso, la Centrafrique et le Mali. Mieux il est allé loin dans ses propos en disant que c’est des crises postélectorales qui ont entrainé des insurrections, des violences et même des coups d’état dans ces pays.

Beaucoup d’observateurs ont soupçonné que Mahamane Ousmane voulait faire un appel de pied pour que notre pays se retrouve dans de telles situations.

Et c’est peut-être ça le principal enjeu de sa sortie médiatique d’autant qu’il n’y a rien de nouveau au niveau de la Cour de la CEDEAO qui justifie une si grande exaltation de sa part et de son conseil.

Adoum Boulkassoum

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