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La guéguerre continue à la COLDEFF

Il y a quelques semaines, la presse a fait échos d’une mésentente entre les membres de la Commission de Lutte contre la Délinquance Économique, Financière et Fiscale (COLDEFF), particulièrement entre le président de ladite institution, le Colonel Abdoul Wahid Djibo et la vice-présidente, Madame Laminou Sadé Tchiroma.

A l’origine de cette guéguerre qui n’est pas plus que de sautes d’humeur, se trouvent des divergences d’approche dans le traitement des dossiers mais aussi dans le fonctionnement de l’institution. Comme on le sait, la COLDEFF a la délicate mission de traquer et de faire rendre gorge tous les présumés délinquants financiers qui ont fait main basse sur les ressources publiques, sur la base des différentes inspections d’État et des finances, des différents rapports de la Cour des Comptes et des différents dossiers bien ficelés par la HALCIA ou de ses propres investigations. On peut dire que la COLDEFF a du pain sur la planche et il n’existe nulle part de place pour les petites guéguerres où l’expression d’un égo personnel.

D’une part, le dossier de malversations financières sont énormes et impliquent des personnalités influentes et d’autre part, il y’ a la complexité liée au traitement dans les règles de l’art de ce genre de dossier. Malheureusement, selon des sources proches de la COLDEFF, le climat reste toujours délétère entre les deux premières personnalités de cette institution. Certains parlent même de deux clans qui se font distants l’un de l’autre. A plusieurs reprises, les membres de cette institution ont été convoqués à la présidence, histoire d’arbitrer et de les recadrer mais surtout de leur rappeler leur mission et le respect des textes qui encadrent le fonctionnement de celle-ci.

Présentement, selon certaines indiscrétions, la vice-présidente revenue tout récemment d’un contrôle sanitaire a préféré squatter dans un bureau autre que le sien parce qu’elle croit dur comme fer qu’elle a inhalé une substance chimique, qui l’a rendu malade, suite à la désinfection du bâtiment. Ce qui traduit le climat de méfiance et de suspicion qui règne au niveau de la COLDEFF et qui pourrait handicaper le bon fonctionnement de l’institution.

Forte de ses 42 commissaires répartis dans trois commissions, la COLDEFF se doit de garder à l’esprit son serment et le respect strict des textes ainsi que la volonté clairement exprimée du Président du CNSP de ne pas en faire un instrument de règlement de compte mais un véritable outil pour améliorer la bonne gouvernance, mettre fin à la corruption, aux détournements des deniers publics et des mauvaises pratiques qui ont fait racine dans la gestion des affaires publiques.

Adoum Boulkassoum

 

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