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Insécurité grandissante : Une union sacrée s’impose ! Spécial

novembre 19, 2021 0 974

‘’Nous sommes en guerre !’’, ‘’l’heure est grave !’’, n’ont cessé de dire nos dirigeants au plus haut sommet de l’Etat lorsque les assauts des groupes armées non étatiques se faisaient de plus en plus réguliers dans notre pays. Aujourd’hui pas une seule semaine ne se passe sans qu’elle ait son lot de drames. Dans la zone dite des trois frontières (Burkina, Mali, Niger), le mal ne fait que s’intensifier et le Président de la République Mohamed Bazoum ne s’en cache pas. ‘’L’insécurité, malheureusement, n’a pas diminué. Elle a même augmenté dans tout l’espace. C’est comme une épidémie, c’est comme une maladie, une maladie de type endémique, mais incha Allah, qui ne saurait durer.

Nous travaillons à y mettre fin’’, avait-il déclaré le 06 novembre 2021 devant les populations de Banibangou, mesurant la gravité de la situation.

Aujourd’hui, au Niger, au Burkina comme au Mali, le phénomène prend de l’ampleur, engendrant des conflits intercommunautaires et provoquant l’érection spontanée des groupes d’autodéfense. Face à cette escalade, les maitres mots du Président de la République Mohamed Bazoum lors de sa visite de compassion à Banibangou qui a perdu 69 de ses fils étaient, ‘’compréhension’’, ‘’patience’’, ‘’tolérance’’ et ‘’confiance’’. Mais au-delà de cet appel, la situation qui secoue la zone des trois frontières impose à ce que tous les acteurs nationaux, leaders politiques, leaders d’opinion et leaders religieux, bref l’ensemble des citoyens s’organisent dans une solidarité agissante autour du Président de la République et des Forces de Défense et de sécurité pour faire face à cette montée de la terreur dans la zone du Liptako Gourma. Car, s’unir autour de cette épreuve est déjà en soi une victoire contre la terreur et la division recherchées par les Groupes armées terroristes. A contrario, remuer le couteau dans la plaie en faisant une exploitation politique des drames qui secouent le pays et en encourageant les milices d’autodéfense comme réponse à l’insécurité, serait faire le jeu des terroristes et créer les conditions du prolongement de cette guerre, qui, on le sait, s’annonce longue et rude. Ce dont le Niger a besoin dans cette épreuve et en ce moment précis c’est d’une union sacrée.

Le terrorisme prend des allures inquiétantes ces temps-ci dans la zone des trois frontières avec son lot d’assassinats et de crimes odieux dans les rangs des forces militaires comme dans les rangs des populations civiles. Le Niger n’échappe malheureusement pas à cette triste réalité.

Rien qu’au cours de ce mois de novembre 2021, notre pays a enregistré plusieurs attaques terroristes dans la zone de Tillabéri, avec les assauts répétés de l’EIGS qui écume depuis un certain temps ce vaste espace de la zone des trois frontières semant la désolation au sein des populations. L’un des plus grands drames qu’a connu notre pays ces dernières semaines, c’est la mort de 69 civiles de la Commune de Banibangou où la population a cru bon de s’organiser en milice d’autodéfense pour assurer sa sécurité.

Après les événements de Banibangou, plusieurs autres attaques ont été signalées, toujours dans cette zone des trois frontières et à chaque fois ces attaques se sont soldées par des pertes en vies humaines dans les rangs des Forces de Défense et de Sécurité ou même des populations civiles.

Tous les jours, la situation sécuritaire se dégrade progressivement davantage dans cette zone frontalière entre le Mali, le Burkina et le Niger où la population n’a pu travailler les champs du fait de l’insécurité permanente ambiante. Déjà les Groupes Armés Non Etatiques se livraient à la collecte des impôts, des zakats et au vol de bétail depuis quelques mois dans plusieurs villages frontaliers En somme, cette zone devient progressivement un espace dangereux où règnent des criminels sans foi ni loi qui sèment la terreur et la désolation de façon quasi permanente. En dépit des efforts importants fournis par l’Etat, la situation ne semble guère s’améliorer.

Comme on le sait, le Président de la République Mohamed Bazoum a décidé de faire de la situation sécuritaire une de ses priorités. Chaque fois qu’il s’est agi des problèmes sécuritaires, il est allé en personne sur le terrain pour rassurer les populations mais également pour remonter les morales des troupes. Coup sur coup, le Président Mohamed Bazoum a visité tous les foyers d’insécurité pour constater de lui-même la situation et marquer sa détermination à lutter contre ce phénomène.

Ensuite, il a créé les conditions du retour des populations déplacées dans leurs villages respectifs. Ce geste a été accueilli avec beaucoup de soulagement au sein des populations concernées et au niveau de l’opinion nationale car ce geste a donné de l’espoir à plusieurs familles devenues des réfugiés dans leur propre pays.

A la suite de ces opérations, le Président a indiqué que des mesures importantes sont prises pour assurer la sécurité des citoyens partout où ils se trouvent. Ce fut l’occasion pour le Président de la République de marteler toute la détermination de l’Etat et les efforts qui sont déployés pour endiguer l’insécurité.

‘’Le souci de l'insécurité dans la région de Tillabéry est la chose qui m'empêche le plus de dormir et sur laquelle je réfléchis le plus. C’est un défi de notre pays. C’est le défi N° 1 pour moi, le Président de la République, parce que c’est à moi de vous assurer la sécurité’’ a déclaré le Chef de l’Etat Mohamed Bazoum, le 6 novembre 2021 devant les populations de Banibangou meurtries par l’embuscade des groupes armées non étatiques qui a coûté la vie à 69 civiles.

Le drame, il faut le dire, a affecté l’ensemble de la communauté nationale et de la communauté internationale qui ont exprimé leur solidarité et leur compassion aux populations durement éprouvées.

Malheureusement, cette question sécuritaire touche indistinctement trois pays partageant le même espace géographique communément appelé zone des trois frontières.

Le règlement de cette situation nécessite la mutualisation et l’harmonisation des moyens et des stratégies.

Mais il se trouve que du côté du Mali, l’Etat a presque cessé d’exister dans sa partie nord si bien que tous les efforts déployés par notre pays sont annihilés par l’inertie du Mali sur ses frontières. Pire, ce pays voisin vient de rentrer dans une logique de rébellion contre les institutions internationales ce qui compromet durement la collaboration avec les forces multinationales qui accompagnent nos différents pays dans cette guerre.

Toutefois, le Président de la République Mohamed Bazoum a signalé que notre armée tient bon malgré ses différents obstacles et elle continuera à assurer sa mission de sécurisation de la population et de la défense de l’intégrité du territoire national.

Toutefois, il est à déplorer le comportement de certains citoyens issus des milieux politiques ou de la société civile qui semblent trouver du plaisir à dénombrer les attaques essuyées par notre pays et le lourd tribut qu’on paie du fait de cette insécurité. Au lieu de manifester leur solidarité avec les populations victimes et les FDS, cette catégorie de nigériens trouvent l’occasion de politiser les débats comme si les autorités politiques étaient insensibles aux différents drames qui endeuillent chaque semaine le pays. Ce comportement dénote de leur irresponsabilité et de leur insouciance parce qu’ils oublient que la Nation est la chose la plus importante qu’il

faut protéger avant de songer à des petits intérêts individuels.

Partout ailleurs, dans des périodes difficiles comme celles que nous vivons, face aux épreuves qui menacent la sécurité de l’Etat, les citoyens se considèrent comme des soldats de la République. L’heure est grave chez nous aussi pour que certains citoyens se livrent à des petits calculs politiciens dans cette situation extrêmement dangereuse qui menace la quiétude du pays. Il faut donc s’organiser dans une solidarité agissante pour faire face à cette situation d’insécurité et ne pas se laisser emporter, comme l’a souhaité le Président de la République Mohamed Bazoum, que des individus égarés qui ne savent pas ce qu’ils veulent posent des actes qui aient des conséquences sur les relations entre les communautés.

Adoum Boulkassoum (larouedelhistoire.com)                

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