Le Président du Conseil de Ville de Niamey n’a pas tiré les leçons de la mésaventure de son premier passage à la tête de cette entité. On se rappelle qu’il a été congédié en plein conseil des ministres pour mauvaise gestion de la ville de Niamey. Cette humiliation lui est restée à travers la gorge et il a tenu à y revenir pour laver l’affront. Il a réussi la prouesse de reprendre ce poste à la grande satisfaction des militants de LUMANA et de ses partisans. Il a donné de signes de sagesse à ses premiers jours à la tête de la ville de Niamey car à la surprise générale, il a interdit la tenue de certaines manifestations subversives sur son territoire pour certaines structures de la société civile ou des formations  politiques. Ça lui a valu quelques critiques au niveau de sa famille politique d’une part et d’autre part certains observateurs ont vu à cette attitude un sens de responsabilité et de sagesse. Mais voilà que depuis quelques jours, il se prend de rébellion contre l’Etat. En tout cas les actes qu’ils posent ressemblent à un défi à l’endroit de son ministère de tutelle. Coup sur coup, il a pris trois décisions polémiques contre l’avis du ministère de l’intérieur et de la décentralisation. Dans un premier temps, il a révoqué deux inspecteurs généraux de services quelques jours seulement après sa prise de fonction. Son ministère de tutelle lui a envoyé une sommation pour lui demander de ne pas entraver la carrière des fonctionnaires des collectivités en même temps que tous les autres maires du Niger pour éviter des règlements de compte et des abus sur des agents des collectivités qui ont une carrière administrative à défendre. Après cet épisode, il a passé outre les instructions toujours du ministère de l’intérieur demandant de sursoir à la nomination des secrétaires généraux jusqu’à nouvel ordre. Il a fait nommer les cinq (5) secrétaires généraux des cinq (5) arrondissements et celui de la ville de Niamey, tous militants de l’opposition si non de MODEN FA LUMANA AFRICA, alors que ces secrétaires généraux doivent être des techniciens bruts qui ont certes la caution du conseil. Présentement encore, la situation reste confuse sur ce sujet, parce que les anciens secrétaires généraux n’ont pas passé le service.

Même avec l’intervention du Gouverneur de Niamey qui a annulé ces nominations, Oumarou Dogari est resté de marbre, il a d’ailleurs organisé des passations des services sans la présence des anciens titulaires des postes. Oumarou Dogari ne s’arrête pas là, tout récemment, il a pris un arrêté pour révoquer 65 agents recrutés par son prédécesseur sans raison valable. Dans le même sens, il a annulé un autre arrêté de reclassement de certains agents pris par le délégué spécial Moctar Mamoudou.

Adoum Boulkassoum (larouedelhistoire.com)