La violence s’installe progressivement dans l’école nigérienne. Des cas d’indiscipline caractérisée ont été souvent décelés au niveau de certains établissements secondaires.
Des agressions verbales à l’endroit des enseignants ou de l’administration, des insubordinations en violation du règlement intérieur, des élèves qui consomment la drogue et qui jouent avec des véhicules, voire des partouzes et autres actes indécents ont été enregistrés. Mais jamais au niveau des écoles primaires, on n’a officiellement signalé des actes de violence inquiétants qui puissent faire l’objet d’une préoccupation sociale majeure.
Mais ce 16 mai 2022, ce que l’on entendait ailleurs, sous d’autres cieux, est arrivé au Niger. Un enfant, un jeune élève de CM2 à peine 14 ans, qui poignarde à mort son maître dans le département de Bouza, région de Tahoua. La triste nouvelle a vite fait le tour des réseaux sociaux et provoqué émotion, colère et indignation au sein de la communauté nationale.
Comment une telle chose est arrivée au Niger ? Pourquoi et comment la violence s’installe progressivement dans nos écoles?
En attendant la réponse à ces questions, la Dynamique des Syndicats de l’Education et de la formation, une coalition de plusieurs structures corporatistes du domaine, indignée par le drame qu’elle a vivement condamné a appelé les enseignantes et enseignants à observer un deuil de 48 heures sur toute l’étendue du territoire national.
Le Ministre de l’Education national pour sa part a dépêché une mission qui est arrivée le mercredi 18 mai 2022 à Bouza pour présenter, au nom du Gouvernement, ses condoléances à la famille de l’enseignant assassiné, M. Moussa Issoufou Dan Kandé.