La visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, à la région de Taïwan de la Chine constitue un événement majeur de la promotion des relations substantielles entre les États-Unis d’Amérique et Taïwan. Cet acte, en envoyant un grave signal erroné aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan », a violé gravement le principe d’une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, a eu un grand impact sur le fondement politique des relations sino-américaines, a porté gravement atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine et a saboté gravement la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan. La Chine s’y oppose fermement. Je voudrais ici parler à nos amis nigériens du contexte historique de la question de Taïwan et de la signification fondamentale du principe d’une seule Chine.
Premièrement, Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois depuis les temps anciens. Déjà en 230 apr. J.-C., à l’époque des Trois Royaumes de Chine, contemporaine de l’Empire romain, le Royaume de Wu a envoyé une armée à Taiwan pour développer et gérer l’île. Après, les gouvernements chinois des dynasties des Song, des Yuan, des Ming et des Qing ont tous installé soit des garnisons militaires soit des organes administratifs à Taïwan. En 1894, le Japon a lancé la guerre et a envahi la Chine, le gouvernement sous les Qing a été battu dans une bataille en mer et le Japon s’est emparé de Taïwan. En 1945, avec la victoire de la Guerre mondiale antifasciste, le Japon a déclaré sa reddition officielle et a accepté sans condition la Déclaration du Caire et la Déclaration de Potsdam, rendant ainsi Taïwan à la Chine. Ainsi, la Chine a repris l’exercice de sa souveraineté sur Taïwan. Le 1er octobre 1949, lorsque la République populaire de Chine a été fondée, une partie du personnel militaire et politique du Kuomintang s’est repliée à Taïwan après la défaite dans la guerre civile. Ils ont été soutenus par le gouvernement américain dans leur confrontation avec le continent. La question de Taïwan est donc un héritage de la guerre civile en Chine. Le fait que la Chine continentale et Taïwan appartiennent à la même Chine n’a jamais changé et ne changera jamais.
Deuxièmement, le principe d’une seule Chine ne permet aucune contestation. Le principe d’une seule Chine est un fondement politique et une ligne rouge pour les relations diplomatiques entre la Chine et tous les autres pays. Il n’existe qu’une seule Chine dans le monde, Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois, et le gouvernement de la République populaire de Chine est l’unique gouvernement légal représentant toute la Chine, y compris Taïwan. C’est le contenu essentiel du principe d’une seule Chine, qui est devenu un consensus largement partagé par la communauté internationale et une norme universellement reconnue régissant les relations internationales. En octobre 1971, la 26e session de l’Assemblée générale de l’ONU a adopté la résolution 2758, déclarant que la République populaire de Chine est le seul représentant légal de la Chine auprès de l’ONU.
Troisièmement, le principe d’une seule Chine est le fondement politique des relations sino-américaines. En 1979, Les États-Unis ont, dans le communiqué conjoint sino-américain sur l’établissement des relations diplomatiques, confirmé clairement l’engagement: « Les Etats-Unis d’Amérique reconnaissent le gouvernement de la République populaire de Chine comme l’unique gouvernement légal de la Chine. Dans ce contexte, le peuple des États-Unis maintiendra des relations culturelles, commerciales et d’autres relations non officielles avec la population de Taïwan.» Le Congrès américain est une partie du gouvernement des États-Unis d’Amérique, et il doit naturellement observer scrupuleusement la politique d’une seule Chine du gouvernement américain et s’abstenir de tout échange officiel avec la région de Taïwan de la Chine. La Présidente Nancy Pelosi est une dirigeante en exercice du Congrès américain. Sa visite à Taïwan et toute activité qu’elle y mène, sous quelque forme et pour quelque raison que ce soit, à n’importe quel moment de son mandat, constitue une violation grave de la politique d’une seule Chine du gouvernement des États-Unis d’Amérique.
La question de Taïwan relève purement des affaires intérieures de la Chine, qui concerne les intérêts vitaux et les sentiments nationaux de la Chine et ne permet aucune ingérence étrangère. La position du gouvernement et du peuple chinois sur la question de Taïwan est constante. Défendre résolument la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine est une volonté ferme des plus de 1,4 milliard de Chinois. Réaliser la réunification complète de la patrie est l’aspiration commune et une responsabilité sacrée de toutes les Chinoises et tous les Chinois. Les habitants de Taïwan et de la partie continentale chinoise ont la même langue, la même culture et sont de la même race, tout en partageant la même histoire. Le gouvernement chinois adhère à la politique fondamentale de « réunification pacifique et d’un pays, deux systèmes » et est prêt à faire le maximum d’efforts pour rechercher la perspective d’une réunification pacifique avec la plus grande sincérité, mais ne permettra jamais à Taïwan de se séparer de la Chine. Il ne faut pas agir à l’encontre de la volonté du peuple et ceux qui jouent avec le feu finiront par se brûler. Toutes les mesures nécessaires que la Chine a pris en réponse aux provocations des forces sécessionnistes de Taïwan ne sont que des actions justes visant à sauvegarder la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale et à contrecarrer les tentatives de sécession du pays.
Sur la question de Taïwan, la majorité des pays en développement, dont le Niger, adhèrent au principe d’une seule Chine et s’opposent fermement à « l’indépendance de Taïwan ». La Chine l’apprécie hautement. Nous sommes convaincus qu’avec le développement de la Chine, et avec le soutien des pays amis, la Chine réalisera certainement sa réunification.