La passation des services entre le Directeur Général sortant de l’Institut National de la Statistique (INS), M. Alichina Kourguéni et la nouvelle locatrice des lieux, Mme Amina Takoubakoye, l’ancienne Ministre de la Communication de la transition qui a pris fonction le lundi 29 août dernier, est intervenue dans un contexte particulier. En effet, aussi curieux que cela puisse paraître, la nomination de Mme Takoubaye à la tête de l’INS a coïncidé avec une affaire incroyable servie à l’opinion par certains animateurs des réseaux sociaux et qui fait cas d’une bagarre entre deux femmes lors d’une cérémonie et indexe l’époux de la Directrice Générale de l’INS, Monsieur Daouda Takoubakoye, Directeur de cabinet adjoint du Président de la République, Mohamed Bazoum.
Chaque jour qui passe ces animateurs des réseaux sociaux présentent l’image du Dircaba à laquelle on colle des femmes ramassées sur les réseaux sociaux. C’est tout simplement ahurissant quand on voit les montages qui y sont faits et quand on sait que dans notre pays la famille est sacrée.
Le jeu obscène et malsain auquel se sont livrés certains animateurs des réseaux sociaux, relève visiblement tout simplement des intrigues politiques.
Ayant choisi de faire la politique, Mme Amina Takoubakoye et son époux savaient qu’ils étaient exposées à toute sorte de critiques et autres coups bas, puisqu’au-delà de leur position, ils occupent des postes stratégiques. Mais de là à servir aux abonnés des réseaux sociaux une affaire aux relents d’un lynchage dirigé à l’endroit de la nouvelle locatrice de l’INS d’abord et ensuite au Dircaba à la présidence de la République dépasse l’entendement.
Aussi troublant que cela puisse paraître, les différentes publications faites sur les réseaux sociaux interviennent à un moment où la famille Takoubakoye était tranquillement en vacances à Accra au Ghana. Du reste, des sources bien informées rapportent que le montage en question devrait être traité quelques mois avant le décret portant nomination de l’épouse du Dircaba, au même moment le concerné était confiné à Dubaï lors d’une mission. Cette fois-ci était la bonne et l’affaire bien agrémentée est publiée sur les réseaux sociaux au moment où le concerné était absent du Niger. L’on se précipite même à dire que le Président de la République a congédié son Dircaba, comme si c’était bizarrement l’objectif recherché.
C’est dommage qu’on en arrive pour des raisons essentiellement politiques à toucher aux fondements de la famille, là où si le scénario présenté était avéré l’on pouvait régler l’affaire devant les tribunaux compétents.
Mato Mani