Le parti MDEN FALALA est une dissidence du parti MNSD qui a vu le jour à quelques mois des élections générales de l’année 2020-2021. La figure de proue de ce mouvement, il faut le reconnaitre, n’est autre que l’actuel ministre de l’élevage, porte-parole du gouvernement M. Abdoulkadri Tidjani. Il a disputé le poste de secrétaire général du MNSD Nassara avec son frère de Dakoro, le nommé Moussa Maman Doutchi. Disons que le nœud de cette contestation interne est parti de cette sous-section de Dakoro qui s’était retrouvée avec deux bureaux localement et avec deux candidats pour le poste de secrétaire général au niveau de la section de Maradi.
Parallèlement, le MNSD-Nassara dans la même période était secoué par une série de crises au niveau de toutes ses sections régionales. Les sections de Diffa, Tahoua et Niamey ont rejeté les conclusions du congrès de Tahoua qui a réélu Seïni Oumarou à la tête du parti. A Zinder, à Tahoua et à Maradi, le parti était affecté par un bicéphalisme au niveau des sections. Même à Tillabéri, certains responsables du parti rejetaient l’élection de Seïni Oumarou en tant que président du parti. C’est pratiquement le regroupement de tous ces frustrés et contestataires de la légitimité du président Seïni Oumarou qui ont fini par créer leur propre formation politique parce que entretemps, le bureau politique a distribué des actes d’exclusion à tous les mal pensants.
Dans la précipitation, M. Abdoulkadri Tidjani s’est emparé de la tête du parti MDEN FALALA.
Selon la version de certains responsables dudit parti, aucune instance ne s’est réunie pour délibérer sur la présidence du parti. Il fallait parer au plus pressé et c’est pourquoi le parti est allé dans cette cohue-bohu aux élections sans une réelle organisation. Toutefois, ce nouveau parti s’est adjugé deux postes de députés dans la région de Maradi, ce qui lui a valu un poste de ministre et plusieurs autres strapontins.
C’est justement à ce niveau que les grincements de dents ont commencé. Certains militants du parti reprochent à M. Abdoulkadri Tidjani une gestion opaque des ressources du parti à l’occasion des élections passées mais aussi une répartition inéquitable des postes. Il a fait la part belle au département de Dakoro avec un poste de ministre et un poste de député. Ainsi, beaucoup de voix s’élèvent pour demander en sourdine la convocation d’un congrès de vérité à l’issue duquel un bureau politique sera légitimement élu et des discussions seront faites sur la vie du parti.
Pour le moment, ils sont nombreux les militants de FALALA qui dénoncent dans la plus grande discrétion la gestion cavalière du parti par le ministre Abdoulkadri Tidjani. Le dernier acte qui a choqué les membres du bureau politique bien qu’informel est la résiliation du contrat de bail de la maison qui abritait le siège du parti par le ministre, à l’insu de ses collègues. Si bien que certains membres du bureau politique se sont rendus dans le local qui faisait office de siège avant de s’entendre dire qu’ils étaient dans une maison privée et qu’ils étaient sommés de vider les lieux.
LAROUEDELHISTOIRE.COM