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Ibrahim Moussa Illagamo

Ibrahim Moussa Illagamo

Du 16 au 17 mai 2024, Niamey la capitale du Niger a accueilli la réunion des Ministres des Affaires Etrangères des États du Sahel (AES). La rencontre a enregistré la présence des Ministres des Affaires Etrangères du Mali M. Abdoulaye Diop, de son homologue du Burkina Faso M. Karamoko Jean Marie Traoré et le Ministre Bakary Yaou Sangaré de la République du Niger.

Après des réunions et autres consultations qui se sont déroulées à Ouagadougou et Bamako, c’est le tour de Niamey d’organiser l’une des importantes réunions dans le cadre de la mise en place effective des instances de l’Alliance des Etats du Sahel.

Un seul point était à l’ordre du jour des assises de Niamey à savoir : la finalisation des projets de textes relatifs à l’institutionnalisation et l’opérationnalisation de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » (AES).

A l’issue de cette rencontre de deux jours, les chefs de la diplomatie des trois (3) pays se sont félicités sur plusieurs points notamment, la création par les autorités nigériennes du Comité National chargé de l’opérationnalisation de la Confédération de l’AES, la proposition du Burkina Faso d’élaborer un ensemble des directives en vue d’une meilleure coordination de leurs actions diplomatiques, l’initiative malienne de conduire des réflexions en collaboration avec les autres pays, pour élaborer une stratégie de communication de l’AES.

Dans le cadre de l’opérationnalisation de la Confédération AES, les ministres ont convenu d’impliquer la diaspora à travers leurs missions diplomatiques à l’opérationnalisation de ladite confédération.

La réunion de Niamey a été sanctionnée par la finalisation de l’avant-projet du Traité portant création de la Confédération de l’AES, le projet de communiqué final et le projet de Règlement intérieur du Collège des Chefs d’État.

La rencontre des chefs de la diplomatie des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) a été précédée par celle des hauts fonctionnaires, le 16 Mai 2024 à Niamey. Cette réunion qui s’est tenue en prélude à la rencontre des Ministres des Affaires Étrangères, s’est naturellement penchée sur l’avant-projet du traité qui crée la confédération de l’AES.

La rencontre de Niamey qui s’est achevée le 17 mai 2024 a jeté les bases de la création de la confédération des États du Sahel. Pour rappel, c’est le 16 septembre 2023, que le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont créé l’Alliance des États du Sahel (AES) à Bamako en république du Mali.

Les trois pays avaient annoncé leur retrait de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en janvier 2024. A moins d’un an de sa création, l’Alliance des États du Sahel (AES) est en train de prendre son envol avec la mise en place progressive de ses instances de prise de décision.

 

Ibrahim Moussa

Après la dénonciation, avec effet immédiat, intervenue le 16 mars 2024, des accords de coopération militaire passés entre le Niger et les États Unis d’Amérique en 2012, les deux pays viennent de s’accorder sur les modalités du retrait des troupes américaines du Niger. L’entente répond ainsi au souhait exprimé par le Pentagone en mars 2024 de voir ‘’un retrait ordonné et responsable des forces américaines du Niger’’

Menées du 15 au 19 mai 2024 dans la plus grande discrétion les discussions se sont déroulées dans le respect mutuel, se sont félicitées les deux parties.

« Le désengagement des troupes américaines se terminera au plus tard le 15 septembre 2024 », annonce un communiqué conjoint en date du dimanche 19 mai 2024, sanctionnant la rencontre.

 

Les discussions ont été conduites dans le cadre d’une commission mixte de désengagement ‘’pour coordonner le retrait en bon ordre et en toute sécurité des forces américaines du Niger’’.

Côté Niger, la délégation du Ministère de la défense Nationale du Niger a été conduite par le Chef d’état-major de l’armée de terre, le Colonel-major Mamane Sani Kiaou et côté américain, la délégation était pilotée par le sous-secrétaire à la défense pour les opérations spéciales et les conflits de faible intensité, M. Christopher Maier, ainsi que par le Directeur du développement des forces conjointes au sein de l’état-major interarmées, le Général de corps d’armée aérienne Dagvin Anderson.

Dans le communiqué conjoint rendu public le dimanche 19 mai 2024, les deux délégations ont confirmé les garanties de protection et de sécurité aux forces américaines durant leur retrait. Le Ministère nigérien de la Défense et le Département de la Défense des États Unis ont également établi les procédures pour faciliter l’entrée et la sortie du personnel américain, y compris les autorisations de survol et d’atterrissage pour les vols militaires.

Pour rappel, le Conseil National pour la Sauvegarde la Patrie (CNSP), l’organe militaire dirigeant au Niger, avait dénoncé les accords de coopération portant sur la défense et la sécurité signé avec les États Unis et souhaité en mars 2024 le retrait des troupes militaires américaines du Niger. Cette décision du CNSP a été soutenue par des manifestations organisées par des Organisations de la Société Civile qui soutiennent les autorités de transition dans le combat pour la souveraineté un peu partout dans le pays pour mettre la pression sur le pays de l’Oncle Sam. Les États-Unis d’Amérique qui ont attendu vainement des éclaircissements sur la décision du CNSP ont finalement décidé d’annoncer le retrait ‘’retrait ordonné et responsable des forces américaines du Niger’’

Ce sont donc les modalités pratiques de ce retrait qui ont fait l’objet de discussions aboutissant au consensus du 19 mai 2024 dans lequel les deux parties ont rappelé les sacrifices communs consentis dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et se sont félicitées des efforts mutuels consentis dans la montée en puissance des forces armées nigériennes.

Enfin dans le communiqué conjoint signé par les deux parties, celles-ci se sont engagées à poursuivre la coopération dans les domaines d’intérêt communs. ‘’Le retrait des forces américaines du Niger n’entache en rien la poursuite des relations entre les États-Unis et le Niger dans le domaine du développement’’, conclut le communiqué qui précise que le Niger et les États-Unis s’engagent à un dialogue diplomatique continu pour définir l’avenir de leurs relations bilatérales.

Adoum Boulkassoum

Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Colonel Mahaman Elhadji Ousmane a lancé officiellement les travaux de réhabilitation et d’extension du périmètre irrigué de Kassama dans la région de Zinder, ce jeudi 23 mai 2024.

L’évènement s’est déroulé en présence du gouverneur de la région de Zinder, colonel Issoufou Labo, du Directeur Général de l’Office National des Aménagements Hydro-Agricoles (ONAHA), colonel Bilali Gambobo et plusieurs autres invités parmi lesquels, les staffs des différents services concernés.

Gassama 1

Zinder sur le chemin de la souveraineté alimentaire durable

Après Niamey et Diffa respectivement en mars et avril 2024, c’est le tour de la région de Zinder d’accueillir le Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Colonel Mahaman Elhadji Ousmane, le jeudi 23 mai 2024, dans sa mission de faire renaitre les aménagements hydro-agricoles et par ricochet booster la production des céréales à travers les huit (8) régions du pays.

Kassama situé dans la commune rurale d’Albarkaram dans le département de Damagaram Takaya, verra très bientôt ses périmètres irrigués réhabilités et agrandis à la faveur du Programme Grande Irrigation (PGI) initié par les autorités de la transition sous l’impulsion du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la patrie, Chef de l’Etat, le général de Brigade Abdourahamane Tiani.*Plongé actuellement dans un état de dégradation avancé, le périmètre irrigué de Kassama verra sa superficie augmentée passant de 65 à 100 hectares grâce à un financement sur fonds propre de l’État à hauteur de 950 millions de FCFA. Ces travaux de réhabilitation et d’extension créeront 1485 emplois directs et 1686 emplois indirects.

Gassama

Devant les populations de Kassama, le Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Colonel Mahaman Elhadji Ousmane a rappelé les biens fondés du Programme Grande irrigation. « Le Programme Grande Irrigation ambitionne à terme, la production locale d’au moins la moitié des besoins céréalières de base de notre pays à travers la mise en œuvre de 39.700 hectares de périmètres irrigués publics. »

Chargé de mise en œuvre des travaux, l’ONAHA entend finir les travaux dans le délai prescrit afin de permettre aux exploitants de disposer du périmètre dans sa nouvelle dimension avant les prochaines cultures de la saison sèche. A cet effet, les techniciens de l’ONAHA seront appuyés par la direction générale du génie rural, qui a pris toutes les dispositions pour fournir les plans d’exécution et les descriptions nécessaires pour la conduite des travaux, a rassuré le Colonel Mahaman Elhadji Ousmane.

Aux travaux du périmètre de Kassama, s’ajouteront ceux de l’aménagement de 400 hectares de nouveaux périmètres irrigués dans la région de Zinder pour lesquels les études techniques sont en cours, a expliqué le Ministre de l’agriculture et de l’élevage.

En marge du lancement des travaux de réhabilitation du périmètre de Kassama, le Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a visité le mini barrage de Toumbala dans la commune de Gafati avec un volume d’eau utile pour l’irrigation de plus de 5 millions de m3 d’eau et une superficie exploitable de 413 hectares et la mare de Faki.

Barrage

Au titre de l’année 2024, le Programme Grande Irrigation prévoit au titre du contrat plan pluriannuel avec l’Office National des Aménagements Hydro-Agricoles (ONAHA), la réalisation de 2000 hectares de nouveaux aménagements et la réhabilitation de 2000 hectares d’aménagements existants. Et c’est toutes les régions qui sont concernées.

A l’allure où vont les choses, en lançant officiellement chaque mois les travaux de réhabilitation des périmètres irrigués dans une région donnée du pays, le Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Colonel Mahamane Ousmane est déterminé à booster la production céréalière au Niger, gage d’une marche inexorable vers l’autosuffisance alimentaire durable.

 Ibrahim Moussa

Dans ds la matinée du 21 mai 2024, le 23e groupe d’équipes médicales aidant le Niger et le Centre de MTC Chine-Niger ont organisé avec succès le premier Forum de la MTC du Niger et le premier cours de formation à l’acupuncture dans la salle de conférence au troisième étage du service d’hospitalisation de l’Hôpital général du Niger. Au total, 39 personnes se sont inscrites à la formation, dont des médecins de différents départements de
l’Hôpital général du Niger, des internes de la Faculté de médecine de l’Université Abdou Moumouni et des passionnés locaux de MTC, et trois experts de la MTC de l’équipe médicale ont participé à la formation.
Le cours de formation a été présidé par Liang Zhiqing, chef adjoint du 23e groupe d’équipes médicales chinoises au Niger, et Ling Yongping, capitaine du 23e groupe d’équipes médicales chinoises au Niger, a été invité à prononcer un discours d’ouverture avant le début officiel de la formation, et a présenté aux stagiaires que le gouvernement chinois a envoyé des équipes médicales au Niger depuis 1976, et qu’un total de 724 personnes ont été envoyées en 23 lots jusqu’à présent, et les contributions apportées par ce groupe d’équipes médicales à la populationlocale depuis qu’elles ont été stationnées à l’hôpital général du Niger en décembre 2022.
Dans ce cours de formation, le Dr Zhong Jian a donné une conférence sur « Le développement, les bases théoriques et les méthodes brèves de l’acupuncture et du traitement par moxibustion », a présenté l’histoire du développement de l’acupuncture et de la moxibustion, les points d’acupuncture et les méthodes opératoires couramment utilisées dans le travail clinique, et a démontré l’ensemble du processus d’insertion de l’aiguille d’acupuncture, de transport de l’aiguille et de sortie de l’aiguille sur place.

FORMATIO SUITE

Le Dr Wei Xiangao a donné une conférence sur « Méthodes de diagnostic et de traitement de la médecine traditionnelle chinoise : la thérapie par ventouses », enseignant en détail les types de ventouses, les effets spéciaux, les indications et les contre-indications du traitement par ventouses, et a démontré l’ensemble du processus d’opération de ventouses sur place.
Le sujet de la conférence du Dr Yang Yu est « Élaboration du concept de prévention des maladies dans la médecine
traditionnelle chinoise ». Il a introduit le contenu de l’enseignement des phénomènes naturels courants, et a introduit la compréhension du « qi juste et du mauvais qi » en médecine chinoise et les cas spécifiques de son application dans la pratique clinique, afin d’améliorer la théorie de base de la médecine chinoise pour les étudiants.
Le cours de formation a été chaleureusement accueilli par les étudiants en médecine de l’Université Abdou Moumouni, qui ont déclaré qu’ils avaient amélioré leurs connaissances théoriques de base de la médecine chinoise grâce à cette formation, et qu’ils étaient familiers avec le traitement et le fonctionnement caractéristiques de la médecine chinoise, et qu’ils avaient beaucoup gagné, et qu’ils attendaient avec impatience le prochain cours de formation dès que possible.

Guillaume Ruto
William Ruto est président du Kenya.

NAIROBI – Le changement climatique continue de ravager l’Afrique, qui subit des conditions météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles d’une ampleur sans précédent. Mon propre pays, le Kenya, vient de sortir de sa plus longue sécheresse jamais enregistrée, pour ensuite subir des inondations dévastatrices, qui ont tué 289 personnes et touché plus de 800 000 personnes. Pendant ce temps, le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe ont récemment connu une grave sécheresse qui a exposé des millions de personnes à la faim, et la région du Sahel a été frappée par une vague de chaleur débilitante, entraînant la mort de plus de 100 personnes au Mali.

Le changement climatique provoque de plus en plus de sécheresses en Afrique, mettant en péril l’approvisionnement en eau. Elle détruit des vies et des moyens de subsistance, paralyse la production alimentaire et détruit les habitations et les infrastructures. Elle affecte les schémas migratoires et exacerbe les conflits, obligeant des populations entières à fuir à la recherche de moyens de subsist

Pire encore, les pays africains paient des taux d’intérêt jusqu’à huit fois plus élevés que ceux attachés aux prêts classiques de la Banque mondiale, les laissant encore moins équipés pour faire face aux défis liés au climat. Cette disparité reflète un système financier international qui a été créé en 1945, alors que la plupart des pays africains n’existaient pas encore, et qui reste penché en faveur des pays riches. De nombreux pays africains sont piégés dans un cycle perpétuel d’endettement, avec peu ou pas d’espace budgétaire pour le développement et les investissements dans l’atténuation ou l’adaptation au changement climatique.

En fait, les pays en développement contribuent désormais de manière nette aux flux financiers de l’économie mondiale. Les transferts financiers nets vers les pays en développement ont chuté d’un sommet de 225 milliards de dollars en 2014 à 51 milliards de dollars en 2022 ; et en 2023, 74 milliards de dollars d’intérêts ont quitté les pays de l’Association internationale de développement (IDA) (qui comprennent des économies à faible revenu et certaines économies à revenu intermédiaire de la tranche inférieure) pour les pays donateurs plus riches.

Ces tensions financières entravent les efforts des pays africains non seulement pour s'adapter à l'impact du changement climatique, mais aussi pour effectuer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, sans parler de l'allocation de ressources adéquates à l'éducation, aux soins de santé et à la protection sociale. C’est pourquoi l’Afrique – et le reste du monde en développement – ​​appelle à des réformes urgentes de l’architecture financière mondiale.

Mais il appartient au G7 et au G20 de prendre les mesures nécessaires dans ce sens. En tant qu’actionnaire majeur des banques multilatérales de développement, les États-Unis peuvent contribuer à montrer la voie.

Lorsque le G7 se réunira dans les Pouilles, en Italie, pour son 50ème sommet le mois prochain, les dirigeants des principaux pays donateurs pourront faire preuve de solidarité avec l'Afrique en s'engageant à soutenir la restructuration et l'annulation de la dette, ainsi qu'à prendre des dispositions pour un financement du développement plus concessionnel et à plus long terme. . Lors du sommet Italie-Afrique de janvier, la Première ministre italienne Giorgia Meloni s'est engagée à être l'amie et l'envoyée de l'Afrique au G7, et nous restons convaincus qu'elle et d'autres dirigeants bien intentionnés du G7 fourniront les clés pour débloquer les financements dont l'Afrique a besoin.

Un système financier équitable accorderait à tous les pays un accès égal aux capitaux propres. Un moyen facile d'y parvenir serait de réaffecter les droits de tirage spéciaux (DTS, l'actif de réserve international du Fonds monétaire international) à la Banque africaine de développement.

Alors que le G20 a lancé le Cadre commun pour le traitement de la dette il y a quatre ans, le rythme de la restructuration reste malheureusement mal adapté aux besoins des pays. Les pays riches doivent faire preuve de leadership et débloquer les financements dont les pays africains ont besoin pour libérer leur potentiel de croissance. Continuer à en parler ne servira à rien.

J'ai récemment accueilli le sommet de reconstitution de l'IDA à Nairobi, où 19 chefs d'État ou de gouvernement de tout le continent ont discuté de la crise de la dette de l'Afrique et de la façon dont elle a été aggravée par les coûts liés au climat et les cicatrices économiques de la pandémie de COVID-19. Tous ont convenu que nous avons besoin que les pays riches se montrent à la hauteur et augmentent le financement pour répondre aux besoins de l'Afrique en matière de climat et de développement. Nous appelons nos amis – les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Japon – à fournir un flux constant de financements concessionnels à long terme, dont au moins 120 milliards de dollars pour la reconstitution d’IDA21, en vue de tripler le fonds. d'ici 2030.

Plutôt que de jouer les victimes, nous souhaitons contribuer à rendre le monde plus habitable. Nous prenons les devants et montrons qu’il est possible d’atteindre la prospérité sans détruire la planète, grâce à une industrialisation verte. Lors de ma visite d’État aux États-Unis, je préciserai que le Kenya – et l’Afrique dans son ensemble – est ouvert aux affaires.

Nous invitons les investissements qui exploiteront nos immenses ressources énergétiques renouvelables, notre main-d’œuvre jeune et qualifiée et notre environnement commercial propice. Nous offrons des opportunités majeures dans les domaines de la fabrication de vêtements, de l’agriculture, des technologies de l’information et de la communication et bien d’autres encore. Les États-Unis constituent déjà le plus grand marché d'exportation du Kenya et, alors que nous célébrons le 60e anniversaire des relations diplomatiques entre les États-Unis et le Kenya, nous chercherons à bâtir sur cette relation et à accroître les gains en matière de commerce et de développement durable pour les deux pays.

William Ruto est président du Kenya.

Droit d’auteur : Syndicat du projet, 2024.
www.project-syndicate.org

ance alternatifs pour survivre.

Le Collectif des Associations Islamiques du Niger (CASIN) a rendu publique une déclaration ce mercredi 22 mai 2024. Les Ulémas se sont retrouvés dans les bâtiments qui abritent le siège de l’Association des Femmes du Niger pour se pencher sur les paroles discriminatoires, les insultes et autres contre valeurs distillées par certains de nos concitoyens sur les réseaux sociaux. Le collectif appelle à la tolérance et à la patience, conformément aux préceptes de l’Islam. Voilà l’intégralité de la déclaration lue à cette occasion par Oustaze Haladou Yahaya.

«Louange à Allah seigneur de l’univers et que la paix et le salut soient sur le prophète

Depuis quelques mois, force est de reconnaitre que l’ensemble de nos communautés s’est engagé dans un élan citoyen de conjugaison des efforts et de compréhension mutuelle pour la refondation et la Sauvegarde de la patrie, une démarche qui demande beaucoup de patience, de sacrifice et de tolérance entre les citoyens, comme le commande l’esprit de l’ISLAM.

Cependant, depuis quelques temps des paroles discriminatoires sont de plus en plus proférées sur les réseaux sociaux par des esprits malveillants à l’endroit des personnalités quel que soient leur rang social. Nos valeurs religieuses et mêmes coutumières exigent le respect de l’autre quelle que soit sa croyance.

L’Islam recommande plutôt d’administrer des bons conseils et que les discussions (échanges) entre des semblables se déroulent de la façon la plus courtoise.

En effet, ni le droit positif ni la jurisprudence Islamique n’autorise à insulter une personne nommément désignée.

Notre CREATEUR ALLAH, le Très Miséricordieux, le tout Miséricordieux nous enjoint plutôt de faire la paix entre nous, de contribuer à faire Reigner la paix et de nous unir en ces termes et je cite : Et raccrochez-vous fermement à la corde de Dieu vous tous et ne vous séparez point. Et souvenez-vous de la bénédiction de Dieu sur vous. Vous étiez ennemie les uns, les autres avant l’Islam. Il a uni vos cœurs si bien que, par sa grâce vous êtes devenus des frères. Et, alors que vous êtes au bord d’un abîme du feu. C’est lui qui vous a sauvé. Allah vous montre ses signes afin que vous soyez guidé » (Coran, S3, V103).

Ainsi, en nous inculquant la foi, l’Islam a créé un rapprochement entre les humains et nous exhorte à cultiver la fraternité, l’amour mutuel et à faire preuve de solidarité, de compassion, de considération les uns à l’égard des autres. Telles sont les attitudes qui sont attendues de chacun de nous et qui nous permettraient de réussir notre mission de construction nationale surtout en cette ère de sauvegarde de la patrie.

Il convient de rappeler ici, que cette période exige de chacun de nous des contributions de nature à consolider la cohésion du peuple Nigérien, dans nos régions, dans nos départements, dans nos communes, dans nos villages et les quartiers. Car, aucun pays ne peut progresser voire prospérer sans l’unité de ses fils.

En conclusion nous encourageons et saluons :

  1. L’initiative des organisations de la société civile, qui, œuvrent pour le raffermissement des liens sociaux en créant entre autres des synergies d’action à leur sein
  2. L’effort des Ulémas qui contribuent à invoquer ALLAH (SWT) et à sensibiliser les citoyens sur la paix, la sécurité et la cohésion sociale.
  3. Enfin, dans la sourate 49, V 10 Dieu nous rappelle : « les croyants ne sont que des frères, établissez la concorde entre vous et fier vous à ALLAH, qu’on vous fasse miséricorde ».

Assalam alaykoum »

Confrontée à un problème d’insécurité depuis 2015, la région de Diffa fait partie des localités nigériennes qui enregistrent un taux élevé des mariages d’enfants selon l’étude sur les Violences Basées sur le Genre (CBG) (2012) menée par UNFPA.  

Selon l’aperçu des besoins humanitaires 2024, environ 178.000 enfants sont dans le besoin de protection dans cette région. Dans ce contexte, et grâce aux fonds BMZ du gouvernement Allemand, l’UNICEF a appuyé l’Etat dans la mise en œuvre de plusieurs actions allant de l’approche communautaire de protection de l’enfant  à travers les Comités Villageois de Protection de l’Enfant en passant par  des mécanismes de prévention du mariage des enfants.

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Ces interventions ont permis de prévenir 4.435 adolescentes  sur le mariage d’enfants. S’agissant des abus, exploitations et  enregistrements des pièces d’état civil,  15,657 personnes incluent 4,288 filles, 3,868 garçons, 3,634 femmes, et 3,867 hommes ont été prévenus à travers des activités de sensibilisation.

Dans la même lancée, 120 Comités villageois de protection de l’enfant ont été mis en place, 1320 membres des Comité Villageois de Protection de l’Enfant (CVPE) de Diffa, Mainé Soroa, Gueskerou et Chétimari ont vu leurs capacités renforcées sur le signalement et l’identification des cas y compris la prévention des mariages des enfants.

41 facilitateurs communautaires interviennent dans le cadre des enseignements modulaires sur la santé de la mère et de l’enfant, la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes, la cohésion sociale et appuient à la mise en place des initiatives communautaires de protection de l’enfant.

En matière de protection de l’Enfant dans la région de Diffa,  l’UNICEF a appuyé les partenaires étatiques et de la société civile dans la mise en place des dispositifs de prise en charge psychosociale des enfants en détresse psychosociale affectés par la situation humanitaire, y compris à travers la gestion des cas, le renforcement des liens familiaux et la protection contre la séparation des enfants.

boucari protection

Le centre d’accueil des enfants est  une illustration parfaite. Situé au quartier château de la ville de Diffa, il vit aux rythmes des  animations et autres activités récréatives au profit des enfants abandonnés, des enfants victimes d’abus sexuels, de la traite, d’exploitation sexuelle et commerciale, bref de toute situation qui constitue une violation de l’intégrité physique, psychologique et sociale de l’Enfant.

Chaque jour, une ambiance règne dans le centre avec des enfants dont l’âge varie entre 2 et 16 ans jouant aux divers jeux que leur offre cet endroit unique, où se côtoient des enfants autochtones, déplacés internes et refugiés dans une ambiance  bon enfant.

Mardi 7 mai 2024, les enfants étaient au rendez-vous comme tous les jours jouant chacun à ses jeux favoris. Chanson, danse, tam-tam, ballon, balançoires,  bref, c’est une panoplie des jeux qui s’offrent aux enfants pendant plusieurs heures.

« Je me sens à l’aise ici en jouant avec mes camarades. C’est plusieurs jeux que nous faisons à la fois », a déclaré Abdourahamane, un garçon  de 14 ans qui fréquente le centre depuis sa création en 2019.

Même réaction chez celle que  nous avons décidé d’appeler Hadiza, âgée de 12 ans et victime d’abus, ellle  affirme que le centre constitue pour elle l’endroit idéal où elle côtoie des amies et qui lui donne du sourire aux lèvres.

’Certains enfants viennent seuls et d’autres sont accompagnés par leurs parents du lundi au vendredi de 08h à 11h 30. Dès leur arrivée, nous commençons des animations en fonction des  tranches d’âge », a expliqué Mme Khadija Douami Oumarou, animatrice à l’espace d’accueil. Le lieu accueille actuellement 125 enfants qui viennent se distraire chaque jour, ils sont des autochtones, déplacés internes et aussi réfugiés, scolarisés et non scolarisés.  

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Les membres du comité de protection saluent l’avènement d’espace d’accueil dont les activités d’éveil de conscience sont bénéfiques pour les enfants et même les parents.

« Il y a des moments où nous n’arrivons pas à comprendre le comportement des enfants qui deviennent parfois silencieux à la maison. Mais dès qu’ils arrivent au centre, ils se défoulent et se confient aux animateurs et animatrices de l’espace d’accueil et le problème est résolu…, » estime M. Ibrahim Boucari, membres du comité de protection de l’Enfant à Diffa.  

ANIMATRICE

Ibrahim Moussa,

Envoyé spécial                                                                                                                                                                    

Danjuma Adda, ancien président de l'Alliance mondiale contre l'hépatite, est président du comité du Sommet mondial sur l'hépatite 2024.

JALINGO – Fin mars, l'Organisation mondiale de la santé a publié de nouvelles lignes directrices sur la prévention, le diagnostic et le traitement de l'infection chronique par l'hépatite B (VHB). En tant que personne vivant avec le VHB, je salue les changements qui pourraient réduire considérablement les décès dus au cancer du foie en Afrique.

L'histoire de Wisdom, père de famille et fondateur de l'une des meilleures écoles privées de sa ville natale au Nigeria, démontre la nécessité d'une nouvelle approche du traitement du VHB. Après avoir tenté de donner du sang à son cousin malade, Wisdom a été choqué d'apprendre qu'il était atteint du VHB. Mais le personnel médical lui a dit de rentrer chez lui et de revenir dans six mois, car sa charge virale était trop faible pour être traitée conformément aux directives de l'OMS de 2015 .

Wisdom n'a jamais ressenti le besoin de retourner à l'hôpital, car il semblait en bonne santé et le médecin ne semblait pas préoccupé par son infection. Mais 13 semaines plus tard, alors qu'il travaillait dans sa ferme, Wisdom a ressenti une vive douleur dans la partie supérieure droite de son abdomen, des nausées et a failli s'évanouir. Après des semaines de tests, on lui a diagnostiqué un cancer du foie avancé. En août dernier, à peine cinq mois après son diagnostic initial, Wisdom est décédé, laissant derrière lui sa femme, sa fille et une pile de factures médicales.

Les résultats des cas de cancer du foie sont médiocres en Afrique. Comme Wisdom, la majorité des Africains sont diagnostiqués tardivement, ce qui laisse peu de temps pour commencer le traitement. Le taux de survie médian en Afrique subsaharienne (ASS), où 95 % des patients atteints d'un cancer du foie présentent une maladie avancée ou terminale, est de 2,5 mois . En revanche, environ 40 % des patients des pays à revenu élevé sont diagnostiqués à un stade précoce, alors que des interventions curatives ou prolongeant la vie sont encore possibles.

Toutes les infections hépatiques provoquent une inflammation du foie . Il n’est donc pas surprenant que, selon des statistiques récentes sur le cancer , 70 % des cas de cancer du foie soient liés aux infections virales par le VHB et l’hépatite C. Plus inquiétant encore, les données montrent une augmentation de 25 % des décès mondiaux causés par le cancer du foie entre 2010 et 2019. En 2020, 830 200 personnes sont mortes d’un cancer du foie, et près de la moitié de ces cas étaient dus au VHB.

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J'ai reçu un diagnostic de VHB en 2004. Comme pour Wisdom, plusieurs tests ont montré que j'avais une faible charge virale et mes cliniciens, utilisant des protocoles développés par des spécialistes du foie au Nigeria, en Europe et aux États-Unis, n'ont pas recommandé de traitement. . Les lignes directrices de l’OMS de 2015 appelleront plus tard à la même approche envers les patients comme moi : effectuer une série de tests de diagnostic et renoncer au traitement si la charge virale est faible. Je me sentais impuissante à prendre des décisions concernant ma propre santé.

Malgré les assurances des médecins selon lesquelles j'étais en bonne santé, je vivais dans la peur constante du cancer du foie ; chaque jour, je surveillais mon corps à la recherche de signes d'évolution. Mon anxiété n’a fait qu’augmenter lorsque j’ai lu des informations sur la maladie et assisté à des réunions scientifiques sur le sujet, surtout lorsque j’ai appris que les hommes atteints du VHB en Afrique sont plus susceptibles de développer un cancer du foie, même avec une faible charge virale. Ainsi, il y a quelques années, j’ai commencé à prendre quotidiennement les médicaments oraux recommandés par l’OMS pour traiter le VHB. Même si ces médicaments m’ont permis de rester en bonne santé jusqu’à présent, je les paie de ma poche – un privilège que tout le monde ne peut pas se permettre.

La plupart des personnes atteintes du VHB n'ont ni les connaissances scientifiques ni les ressources financières nécessaires pour défendre leurs intérêts. C'est pourquoi les nouvelles lignes directrices de l'OMS contribueront à sauver des vies. Dans le cadre des quatre nouvelles options permettant de répondre à l’éligibilité au traitement, jusqu’à la moitié des personnes atteintes du VHB pourront recevoir des antiviraux potentiellement vitaux, alors qu’auparavant seulement un cinquième le pouvait.

De plus, les lignes directrices identifient également d'autres circonstances dans lesquelles un patient peut exiger un traitement, par exemple pour prévenir la transmission aux membres de la famille ou aux partenaires sexuels et pour réduire le risque de cancer du foie. Cela signifie que presque tous les patients atteints du VHB pourraient potentiellement être éligibles aux antiviraux, ce qui contraste fortement avec les lignes directrices précédentes, qui appelaient à traiter uniquement les patients atteints d'une maladie hépatique avancée.

Les nouvelles lignes directrices représentent un pas en avant en élargissant l'éligibilité au traitement et en permettant une prise de codécision entre les cliniciens et les patients, ce qui conduira sans aucun doute à davantage de personnes traitées pour le VHB. Néanmoins, des améliorations sont possibles. Par exemple, l’utilisation recommandée des tests ADN du VHB pour une surveillance continue ne tient pas compte du fait que ces tests ne sont pas largement disponibles en Afrique.

La prochaine étape consiste pour les gouvernements, en particulier en Afrique subsaharienne, à former les agents de santé et les défenseurs des droits des patients aux nouvelles directives afin de garantir leur mise en œuvre. Ils doivent également intensifier les tests pour détecter les personnes atteintes du VHB plus tôt dans la progression de la maladie et traiter autant de cas que possible.

À cette fin, j’exhorte les programmes nationaux de lutte contre l’hépatite et les ministères de la Santé à ne pas laisser ces directives prendre la poussière, mais plutôt à agir immédiatement pour les mettre en œuvre, ce qui nécessite une intensification des tests et des traitements. Une action rapide est le seul moyen de réduire les décès dus au cancer du foie en Afrique et d'atteindre l' objectif de l'OMS d'éliminer l'hépatite B d'ici 2030.


Danjuma Adda, ancien président de l'Alliance mondiale contre l'hépatite, est président du comité du Sommet mondial sur l'hépatite 2024.

Droit d’auteur : Syndicat du projet, 2024.
www.project-syndicate.org

Face aux multiples défis sécuritaire, alimentaire, sanitaire, éducatif, climatique…, auxquels les communautés font face  dans la région de Diffa, elles  ont plus que besoin du soutien de l’Etat et ses partenaires au développement.

Devant les urgences, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), avec l’appui du gouvernement allemand à travers le financement BMZ, a mis en place un paquet d’interventions multisectorielles intégrées afin d’atténuer les souffrances des populations qui font face à l’insécurité depuis 2015.

Nutrition, protection, WASH, santé et éducation sont les secteurs dans lesquels l’Unicef appui le gouvernement nigérien du niveau central au niveau déconcentré et décentralisé.

Face à la situation sécuritaire qui a impacté l’éducation avec des décrochages scolaires surtout chez les filles et le fait qu’elles sont exposées aux mariages précoces et aux abus de tous genres, la section éducation de l’Unicef en collaboration avec la direction régionale de l’éducation a mis en œuvre l’approche mentorat.

Initié en 2021 dans la région, le mentorat  consiste à identifier dans les écoles les filles les plus vulnérables (adolescentes de faible niveau scolaire, issues des familles pauvres) pour les appuyer à améliorer leurs performances scolaires tout en les maintenant à l’école et leur éviter le mariage précoce et/ou forcé.

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Pour la première phase du programme qui a débuté en 2021, 2000 filles dont 800 du primaire et 1200 du collège ont été identifiées  et appuyées par des kits scolaire et de dignité. La 3ème phase qui vient de commencer  concerne 1500 filles, dont 800 du secondaire et 700 du primaire. Le CES Kazelma Ousmane de la ville de Diffa totalise 125 filles encadrées par 10 mentors pédagogiques et 10 mentors communautaires. L’objectif de cette initiative est d’aider les filles dans l’apprentissage du français et des mathématiques, deux disciplines qui constituent leur bête noire, afin de leur permettre de rester dans le système le plus longtemps possible.

Quatre (4) communes BMZ (Mainé Soroa, Diffa, Geskérou et Chétimari) totalisent pour cette 3ème phase 1500 filles issues des familles défavorisées qui sont prises en charge par des mentors pédagogiques et communautaires,  dont 800 du secondaire et 700 du primaire, réparties dans 55 établissements scolaires.

« C’est les filles qui ont des moyennes faibles en français et en mathématiques que nous assistons avec des cours de remédiation» a expliqué Malam Mamadou Aboubacar, professeur  de françai au CES Kazelma Ousmane de Diffa.

Mme Mariama Ibrahim, mentore communautaire volet, vie sociale des filles et  respect des valeurs sociales, a laissé entendre que le mentorat  aide beaucoup ces filles dans leur vie actuelle et future.

Melle  Mariama Abdoulahi, élève en classe de 5ème, estime que le mentorat est une opportunité à saisir pour combler ses lacunes tant sur le plan scolaire que social.

« Les cours que nous suivons nous ont permis de nous  améliorer en français et en mathématiques et nos notes ont augmenté par rapport au premier trimestre », a-t-elle affirmé.

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Pour M. Oumara Kiari Fougou, point focal Mentorat à la Direction Régionale de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la promotion des Langues Nationales de Diffa, l’appui de l’Unicef a permis cette année de recruter dans le système de mentorat 1500 filles dans les communes de Diffa, Chétimari, Gueskérou et Mainé Soroa.

D’une durée de 3 à 6 mois, le mentorat qui est à sa 3ème phase  a beaucoup contribué au rehaussement du niveau scolaire des filles. Sur le plan social, il a  protégé les filles de plusieurs abus dont entre autres : les violences basées sur le genre, le mariage des enfants qu’il soit précoce et/ou forcé, a expliqué M. Oumara.  

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Ibrahim Moussa,

Envoyé Spécial

Le délibéré sur la demande de levée de l'immunité du président déchu Mohamed Bazoum attendu le 10 mai dernier a été reporté au 7 juin 2024. Ainsi en a décidé la Cour d’État qui a accédé à la requête des avocats de l’ancien président. Le Conseil de Bazoum dit disposer de nouveaux éléments qu’il compte verser au dossier. Dans un communiqué rendu public par les avocats du président déchu, on relève trois points à la base de cette requête de demande de report des débats sur le dossier à savoir permettre aux avocats de rencontrer leur client sans aucune restriction, donner aux avocats accès à l’intégralité du dossier et permettre à l’ensemble des avocats du président Bazoum d’exposer leurs arguments contre la levée de l’immunité à la prochaine audience.

En acceptant de donner une suite favorable à la requête des avocats de la défense, on imagine que de l’entourage de Bazoum, toute appréhension et toute suspicion sur l’indépendance de la Cour d’Etat se sont estompées. En tout cas il n’y a plus aucune raison pour les partisans de ce dernier de continuer à pinailler sur une quelconque manipulation du dossier.

A la veille du 10 mai, on a assisté à plusieurs réactions sous forme d’alerte ou même d’accusation de cette haute institution judiciaire d’être de connivence avec le pouvoir exécutif ou même d’être à la solde de certaines hautes personnalités.

Les thuriféraires du président Bazoum avaient mené une campagne médiatique intense, à l’extérieur comme à l’intérieur, tantôt pour caresser la Cour dans le sens des poils, tantôt pour la discréditer en mettant en doute son indépendance, le but étant d’influencer ses membres à prendre une décision qui leur donnera satisfaction.

Ainsi avec le report de la levée de l’immunité au 7 juin 2024, l’on peut se demander si les éléments nouveaux en possession des avocats de Bazoum Mohamed pourront changer le cours du procès eu égard aux accusations gravissimes pour lesquelles il est poursuivi. Il est accusé par les autorités de la transition de complot et de haute trahison mais aussi d’apologie et de financement du terrorisme’’. Ce qui requiert une levée de son immunité aux fins de poursuite.

La Cour d’Etat donne une chance au conseil de Bazoum de faire un débat contradictoire et d’étayer ses arguments à la prochaine audience du 7 juin. Mais le dossier de leur client, il faut le préciser porte sur des affaires hautement graves pouvant mettre fin à toute ambition politique ou professionnelle à ce dernier.

Parlant de complot et de la haute trahison, les autorités du CNSP font allusion à la tentative du président déchu de s’évader en compagnie des membres de sa famille et de son personnel domestique. Avant toute tentative d’évasion, il était reproché à Bazoum Mohamed d’avoir cherché à tout prix une intervention militaire pour le rétablir dans ses fonctions.

Aussi, il a mobilisé les institutions régionales et sous régionales, à savoir la CEDEAO, l’UEMOA et l’Union Africaine à prendre des sanctions économiques et financières sévères contre notre pays. Ce qui a occasionné des morts dans les hôpitaux par manque de produits pharmaceutiques et une crise financière aigue qui a ralenti toutes les activités économiques et commerciales. On estime à plusieurs milliards le manque à gagner pour le Niger relativement à ces sanctions.

Pour le deuxième chef d’accusation portant sur l’apologie du terrorisme, plusieurs sources indiquent que les autorités de transition disposent des enregistrements audio portant sur des échanges que Bazoum aurait eu avec les milieux terroristes dans lesquelles il leur demande de multiplier leurs actions au Niger. En tout cas, ses proches vivant à l’étranger relayent instantanément toutes les attaques terroristes qu’on enregistre ces derniers temps dans notre pays avec force détails en se délectant visiblement de ce qu’ils appellent montée de l’insécurité dans certaines régions. Tout récemment aussi, un mouvement rebelle, le FPL notamment qui a attaqué la base de Siguidine a fait indirectement le lien avec la cause du président déchu. En effet, le chef dudit front s’est affiché à plusieurs reprises sur des photos avec Bazoum Mohamed.

Ainsi les avocats de Bazoum ont fort à faire. Ils doivent mobiliser des arguments solides pour espérer tirer leur client d’affaire.

En attendant, le suspense se prolonge du côté de l’entourage de Bazoum qui mettent tout leur espoir dans l’audience du 7 juin 2024.

Adoum Boulkassoum


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