Comme on le sait, les élections des représentants de la diaspora n’ont pas eu lieu au cours des élections législatives du 20 décembre 2020 en raison de certaines contingences liées principalement à la pandémie de la covid-19. La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui a été plusieurs fois interpellée au cours des réunions du Conseil National de Dialogue Politique sur cette question a répondu invariablement que ces élections auront lieu dès que les conditions le permettront.
Voilà que le Gouvernement de l’Etat du Niger vient d’annoncer l’ouverture des terrestres dans l’espace CEDEAO après l’ouverture des frontières aériennes intervenue un peu plus tôt. Et parlant des élections des représentants de la diaspora à l’Assemblée Nationale, il faut souligner que le gros contingent des électeurs est recensé au niveau des pays comme le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, bref en Afrique de l’Ouest.
Doit-on s’attendre à une convocation du collège électoral dans les prochains jours en vue de l’élection des cinq (5) sièges des députés réservés à la diaspora pour boucler le scrutin des élections législatives et pour compléter en même temps l’effectif des Députés à l’Assemblée Nationale qui est de 166 aujourd’hui au lieu de 171.
Parallèlement, il y’a aussi des élections partielles relatives aux scrutins des élections locales ou trois communes ne disposent pas de conseil municipal aujourd’hui. Il s’agit de la commune de Chetimari (région de Diffa) où les élections n’ont même pas eu lieu du tout, de la commune de N’Gourti (région de Diffa) et de la commune de Kanembakaché (département de Mayahi, région de Maradi) où elles ont été annulées pour de graves irrégularités Le code électoral prévoit en pareille circonstance l’organisation des élections partielles dans les deux mois qui suivent la tenue des élections générales. Au niveau de la CENI, on signale que tout est fin prêt pour l’organisation de ces deux scrutins. Le budget y afférent a été ficelé et transmis au Ministère des finances et un plan de recensement de la diaspora a été élaboré et remis au Ministre de l’Intérieur en tenant compte de toutes les commodités notamment les tests covid, le stock de gel hydro alcoolique, les masques et autres mesures barrières, sans compter la vaccination devenue désormais accessible.
Selon toujours la CENI, la balle est dans le camp du Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des affaires coutumière et religieuse assurant la tutelle des élections pour la convocation d’une réunion des différents acteurs en charge de cette question, c’est-à-dire le Ministère en charge de l’intérieur lui-même, celui en charge des affaires étrangères, celui des finances et la CENI.
La Roue de l’Histoire n°1060 du 8 Juillet 2021