Après son lancement officiel le 7 janvier dernier, la Fondation Sanoussi Tambary Jackou (FSTJ) a démarré ses activités ce samedi 15 avril 2023 avec une conférence publique sur le thème ‘’ réseaux sociaux, cohésion sociale et éducation des enfants ».
L’évènement a enregistré la présence de plusieurs participants parmi lesquels, des députés nationaux, des anciens membres du gouvernement et plusieurs autres invités.
En s’adressant à l’assistance, la Présidente de la FSTJ, Dr Djermakoye Hadiza Jackou a laissé entendre que le choix du thème a été guidé par l’attachement de feu Sanoussi Tambari Jackou à la cohésion sociale, la paix et à une éducation de qualité pour tous mais aussi par l’actualité.
Utilisés au quotidien, les réseaux sociaux constituent un danger réel pour la société nigérienne de manière générale et sur les enfants en particulier qui sont souvent victimes de violence de toutes sorte sans compter l’impact de leur mauvais usage sur l’éducation de cette frange vulnérable de la population.
En choisissant de débattre sur ce thème, la Fondation Sanoussi Tambari Jackou entend éclairer l’opinion publique nationale sur cette problématique qui est au diapason de l’actualité mais aussi lancer le débat en vue d’une prise de conscience générale de ces nouveaux phénomènes, a ajouté Dr Djermakoye Hadiza Jackou.
Dans une brève intervention, le Président d’honneur de la Fondation, le Professeur Issoufou Katamabé, a salué le choix du thème, qui selon lui, est extrêmement important et qui est d’actualité. Le Pr Katambé de citer à titre d’exemple, deux (2) faits majeurs qui dominent l’actualité sur le plan international et national. « Il s’agit de ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis avec la publication des documents confidentiels suivi de l’arrestation de l’auteur des fuites des documents, un jeune homme de 21 ans de la Garde Nationale de l’Armée de l’Air Américaine et la situation des deux (2) nigériennes arrêtées en Arabie Saoudite », dixit Pr Katambé avant de se réjouir de l’organisation de cette première activité par la fondation, qui prouve le dynamisme des membres et de la vitalité même de l’organisation.
Des communications de hautes factures
Le panel constitué du Cheick Ben Sallah Mohamed, Cheick Abdoul Aziz, cheik Ibrahim Abdoulaye et le sociologue Sani Yahaya Janjouna a édifié l’assistance sur la place qu’occupe, les réseaux sociaux au sein de la société nigérienne.
Des dérivent qui portent atteinte à la cohésion sociale en passant par la dépravation des mœurs et surtout la rupture des liens conjugaux, tous ce qui peut constituer des nouveaux maux nés de l’avènement des réseaux sociaux a été mis en exergue par les panélistes. A titre d’exemple, Cheick Ben Sallah a rappelé qu’en 2021, 3863 divorces ont été enregistrés à Niamey, soit une moyenne de 9 divorces par jour et dont la cause principale a été le téléphone portable.
Cependant, les conférenciers sont unanimes que le téléphone portable n’a pas que d’inconvénients, et qu’il a aussi des avantages (renforcement des liens familiaux, avec la création des groupes whatsApp, recherches…) et tout dépendra de l’utilisation qui sera faite par son détenteur. C’est ainsi qu’ils ont recommandé aux parents de retarder l’accès au téléphone aux enfants à défaut de le leur interdire complètement. Ils ont également interpellé les parents de la nécessité de se concentrer sur l’éducation des enfants comme le recommande la religion musulmane.
Une série des questions réponses a clôturé cette conférence publique qui a marqué les esprits tant sur le choix du thème que par la qualité des panelistes et aussi de leurs interventions.
Ibrahim Moussa
