Tributaire des cultures sous pluies, le Niger, qui, bon an mal an, fait face à l’insécurité alimentaire cherche aujourd’hui des voies et moyens pour sortir de ce cercle vicieux et multiplier sa production agricole à travers les cultures irriguées. C’est dans cette dynamique que le groupe Amana Agro est né de la volonté d’un jeune entrepreneur nigérien qui ambitionne de révolutionner l’agriculture qui pourtant est restée dans un état archaïque depuis des générations.
Avec sa vision d’entreprenariat dans le secteur agro-industriel, le jeune Sidi Ahmed Omar, Président Directeur Général du Groupe Amana et promoteur de l’entreprise privée Amana Agro trace le chemin à suivre pour la jeunesse.
Les caprices du climat et l’aridité des sols n’ont pas découragé le jeune entrepreneur qui a fait appel à la technologie pour rendre les sols fertiles et exploiter les terres grâce à un système d’irrigation qu’il a mis en place avec l’expertise des techniciens qu’il a recrutés pour la concrétisation de son projet. Aujourd’hui, les résultats sont là, palpables et concrets avec des productions qui n’ont rien à envier à celles des agriculteurs des pays développés.
A Almanzal, village pastorale situé dans la commune de Tchintabaraden (région de Tahoua), Amana Agro a aménagé sur 1000 hectares des agropoles où sont exploitées des cultures vivrières et fourragères, principalement le maïs, le blé et la luzerne transformée en aliment bétail Dans le village de N’Bama situé dans département de Balleyara (région de Tillabéri), à 50 kilomètres de Niamey, la même entreprise Amana Agro a généré une autre agropole dite agropole du Dallol où 250 hectares de maïs et de sorgho fourragers sont cultivés et transformés en aliment bétail.
En plus de ces deux agropoles, Amana Agro a créé une véritable zone industrielle dans le village de Bartchiawal (commune rurale de Hamdallaye, région de Tillabéri avec dix (10) unités de transformation de la matière première ainsi produite à Almazal et à N’Bama. Produire, transformer, et commercialiser, c’est cela l’ambition de l’entreprise Amana Agro, a indiqué son Directeur Général M. Bertrand Omar. Le groupe Amana Agro ambitionne d’élargir ses secteurs d’activités avec d’autres cultures vivrières et de rentes dans d’autres zones du Niger.
Un modèle d’entreprenariat à encourager par tous !
Une telle initiative dans un pays comme le Niger où le Président de la République est sur un chantier de création des pôles régionaux industriels, est à encourager car de la réussite du projet Amana Agro naitra sûrement d’autres pôles agro-industriels en sachant que le pays regorge de plusieurs jeunes ambitieux à l’image du PDG de l’entreprise Amana Agro.
Le soutien des autorités peut se traduire de plusieurs manières qui vont de l’assouplissement des conditions de la création d’une entreprise en passant par l’exonération de certains équipements et aussi les taxes. S’agissant de ces dernières, l’expérience a d’ailleurs démontré au Niger que les taxes ont toujours influencé la fixation des prix du produit fini qui deviennent très élevés dans un contexte de concurrence.
Le soutien aux jeunes entrepreneurs doit aussi venir des consommateurs, c’est-à-dire, la clientèle sachant qu’au Niger une préférence des produits importés est observée chez certains consommateurs et parfois sans raison valable.
Heureusement que ces derniers temps, certaines organisations de la société civile font la promotion des produits locaux et surtout de leur consommation à travers la campagne dénommée ‘’consommons local’’.
Avec la production d’aliments bétails par l’entreprise Amana Agro, l’Etat n’a plus besoin de commander ces produits ailleurs pour le compte des agro-pasteurs surtout que certains de nos éleveurs ont déjà témoigné de la qualité d’aliments bétail produits par le groupe Amana Agro.
Avec le soutien de tous, le groupe Amana Agro boostera sans nul doute l’agro-industrie au Niger en cette ère de l’avènement du commerce intra africain avec la Zone du Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF).
Ibrahim Moussa