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Elections générales 2021 : A quand le Rapport Général de la CENI ?

septembre 17, 2021 0 647
L’Article 11 du code électoral dispose : «A la fin de chaque élection, la CENI établit, dans un délai de trois (3) mois à compter de la date de proclamation des résultats définitifs, le Rapport général des élections, qu’elle transmet au Ministre chargé des questions électorales» .Aujourd’hui, sept (7) mois après la proclamation des résultats définitifs, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) n’a pas encore rédigé le rapport général des électionsbv2020-2021. En effet, ledit rapport rend compte du déroulement du processus électoral mais relève aussi les atouts et les difficultés rencontrés dans la gestion du processus. Mieux, la rédaction de ce document est toujours sanctionnée par l’élaboration des recommandations qui sont transmises au Gouvernement, aux différents acteurs du processus électoral et aux partenaires du Niger en matière électorale. L’avantage d’un tel exercice est de donner la possibilité d’engager des réflexions en vue d’apporter des corrections et de rendre efficace la gestion système électoral pour l’avenir. Pour le moment on ignore ce qui coince au niveau de la CENI dans la production de ce rapport fort utile pour l’amélioration du système électoral nigérien. On sait par contre que cette Institution dispose des cadres compétents pour l’élaboration d’un tel document. La preuve, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a conduit avec brio le processus des élections générales de 2020-2021 qui s’est achevé avec l’élection présidentielle 2ème tour du 21 février 2021, sous les félicitations de la communauté internationale qui a salué la maturité du peuple nigérien et l’aboutissement d’un processus électoral fastidieux. L’ensemble des observateurs nationaux et internationaux qui ont suivi les déroulements des scrutins, en allant des élections municipales et régionales du 13 décembre 2020, en passant par les législatives et le premier tour de la présidentielle du 27 décembre 2020 et le second tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021, ont salué le professionnalisme de la CENI qui s’est investie à conduire le processus dans le respect des standards internationaux et les lois et règlements de la République. Toutefois, il reste qu’à la fin de ce processus, la CENI doit sacrifier à d’autres obligations contenues dans le code électoral en produisant un rapport général en bonne et due forme comme ça a été toujours le cas avec les CENI antérieures. Au niveau de l’opinion publique, on s’interroge sur les raisons du de l’absence à cette date de la production dudit rapport. En dehors du rapport général, la CENI est censé produire les résultats des deux rencontres importantes qui se sont penchées sur le déroulement du processus électoral 2020-2021, notamment l’atelier d’évaluation dudit processus électoral et la rencontre des Organes de Gestion Electorale de la sous-région sur les CENI permanentes. Il faut noter que ces deux forums ont réuni plusieurs acteurs importants qui ont mené des réflexions pertinentes sur les questions électorales au Niger et dans la sous-région. Par ailleurs, la CENI est attendue sur une autre question non moins importante qui est le parachèvement des élections législatives notamment au niveau de la diaspora. La raison qui était avancée par les responsables de la CENI pour décaler la tenue des élections au niveau de la diaspora était liée à la pandémie de la Covid-19. Avec l’ouverture des frontières aériennes et terrestres au niveau de la majorité des pays concernés par ces élections, cet argument n’est plus à l’ordre du jour. Il faut préciser que selon les derniers ajustements, il n’y a que 22 pays qui ont été retenus pour l’organisation des élections des représentants de la diaspora à l’Assemblée nationale. L’argument qui a été mis en avant ici est la forte présence de la communauté nigérienne dans ces pays. Pour des raisons d’économie et d’efficacité, le Niger n’a pas jugé utile d’organiser ces élections dans des pays lointains avec une faible présence de la communauté nigérienne. Il faut dire La CENI a déjà fait preuve de laxisme dans l’organisation des élections partielles dans les communes de N’Gourti, Kanembakaché et N’Guigmi alors que le code électoral prévoit l’organisation des élections partielles en pareille circonstance dans les deux mois qui suivent la proclamation des résultats. Pour rappel, en 2010, la CENI avait organisé des élections partielles à Agadez et Maradi. Face à l’incapacité de la CENI d’organiser les élections partielles dans les communes précitées, le Gouvernement a commencé déjà à nommer des délégations spéciales, conformément au Code générale des collectivités Territoriales. LAROUEDELHISTOIRE.COM
Dernière modification le vendredi, 17 septembre 2021 19:23

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