Au deuxième jour de sa visite de travail dans la région de Tahoua, le président de la République, Mohamed Bazoum, s'est prêté aux questions de la presse quelques instants après avoir inauguré le tronçon Tahoua-Tabalak. Un jour auparavant, il a inauguré à Badaguichiri, la cimenterie de Tambass et à Dangona, le tronçon Yaya-Dangona.
Face aux médias, il a donné des explications des plus concises et précises. Sa présence dans l'Ader, a-t-il souligné, intervient dans le cadre de l'inauguration, entre autres, de deux routes importantes, ''notamment celle dénommée la RTA [Ndlr : Route Tahoua-Arlit] qui est un maillon important". Deux maillons restent encore à construire pour compléter cette route sur sa partie entre Tahoua et Agadez.
Il s'agit, a-t-il fait savoir, du tronçon ''Abalak-Tamaya dont les travaux seront lancés demain, c’est-à-dire, le 31 juillet 2023 et puis Tamaya-Maraba qui est presque achevé''.
C'est à l'entreprise MBC qu'est revenu le contrat ''pour faire le tronçon Tabalack-Abalak de 80km'', nous apprend le président de la République qui explique que ''ça veut dire que d'ici deux années au maximum, nous en aurions terminé avec la RTA entre Tahoua et Agadez''.
Il se rendra à Agadez, au cours de l'année pour les travaux des segments entre Agadez et Arlit pour terminer avec la RTA, a-t-il précisé. La RTA, a-t-il indiqué, s'est beaucoup dégradée. Pourtant, ''c'est une route cruciale à caractère véritablement nationale'', a laissé entendre le Président de la République. Il a par après indiqué que ''nous avons une partie de notre économie minière à Arlit''. Les besoins étaient donc pressants pour que cette route soit réalisée. Pour y remédier, L'État est en train de travailler ''progressivement mais rigoureusement'', a souligné le président Bazoum.
Sur le plan de la qualité du travail accompli sur le chantier achevé de la route Tahoua-Tabalak, le chef de l'État a précisé qu'au vu de ''la description qui en a été faite, ça paraît très important, et ça va l'être désormais, c’est la doctrine que nous allons systématiquement adopter sur les grandes routes qui sont utilisées par des camions qui portent des poids très lourds, est d'opter pour cette formule de béton bitumineux''. Il a, ensuite, affirmé toute sa fierté d'avoir procédé à l'inauguration du tronçon Tahoua-Tabalak. Il a rappelé avoir inauguré le 19 juillet 2023 à Dangona, une autre route, celle de Yaya-Dangona. Désormais, a expliqué le Chef de l’Etat, ''pour aller de Niamey à Tahoua, vous n'aviez plus besoin de passer par Konni''.
En prenant soin de passer par Dangona, puis Yaya, pour se rendre à Niamey en quittant Tahoua, le voyageur gagne à peu près 50 km de moins que s'il passe par Konni. En outre, au lieu de rejoindre Niamey par Dosso en quittant Dogondoutchi, on passe par Loga, puis Balleyara. Et là, également, ''entre Niamey et Dogondoutchi, nous gagnons à peu près 50km'', a fait savoir le Président Mohamed Bazoum.
''Sur l'ensemble, nous gagnons 100km et nos infrastructures vont être utilisées de façon pluriel alors que avant, nous n'avions qu'une seule route qui s'abîmait facilement, qui imposait des travaux d'entretien qui sont coûteux et créaient beaucoup de désagrément au passagers'', a-t-il ajouté. Il a, par ailleurs, rappelé que l'État est en train de réaliser les routes Tahoua- Inkarkada, Tebaram-Sanam, Filingué-Abala.
Quand la route Tahoua-Filingué-Niamey, sera réalisée, l'on ne passera même plus par Dangonna mais plutôt de l'autre côté, ''c'est-à-dire, que nous aurons trois routes qui mèneront à Niamey'', s'est réjoui le président de la République.
''Telle est notre philosophie. Nous sommes en train de diversifier nos voies de communications, de rendre les voyages plus courts et plus agréables'', a-t-il indiqué
Notre ambition c'est surtout ''de favoriser notre économie sur le transport car ce dernier entre pour le un tiers dans le coup des marchandises qui sont vendus où que vous soyez, a-t-il affirmé.
D'après le président de la République, parfois le coût du transport est la composante au centre des renchérissement des prix parce que les produits ''coûtent plus cher quand les localités sont très éloignées, donc tout investissement fait dans les routes est un investissement qu'on fait dans l'économie, le meilleur investissement, en termes économiques''.
Voilà pourquoi, a-t-il indiqué, ''vous me verrez souvent sur les chantiers de construction des routes et aujourd'hui je suis venu ici pour symboliser de façon concrète cet engagement qui est le mien, qui est aussi une philosophie qui est la mienne''.
Après cette entrevue avec la presse, le chef de l'État a continué son périple dans la région de Tahoua. Sur le chemin qui l'a conduit à Tchintabaraden où il a passé la nuit, il a visité le chantier de construction de la route Kao-Tchintabaraden pour constater l'état d'avancement des travaux qui sont en cours.
De notre envoyé spécial à Tahoua, Bassirou Baki