La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à l’issue de son sommet extraordinaire d’Abuja, dimanche dernier, a donné un délai d’une semaine à la junte militaire au pouvoir à Niamey pour se retirer. Cet ultimatum intervient après le coup d’Etat perpétré le 26 juillet 2023 par les éléments de la garde présidentielle, avec à leur tête, le général Abdourahamane Oumarou Tchiani, contre le régime démocratique du Président Bazoum Mohamed. Si à Niamey, on s’insurge et on met en garde contre cette tentative de réponse armée contre les auteurs du coup d’Etat, au niveau de l’espace communautaire, on continue à dissuader et à intimider. Sur les ondes de RFI, mardi 1er août 2023, le chef d’Etat-major de l’armée nigériane Christopher Musa a indiqué que tout est fin prêt pour dégager les putschistes de Niamey. «Nous attendons juste le feu vert de la CEDEAO. Après le Niger, on va réfléchir sur le cas du Burkina et du Mali», a-t-il déclaré. Cette sortie du responsable militaire nigérian intervient un jour seulement après que le Burkina, le Mali et la Guinée ont exprimé leur intention de soutenir et d’appuyer le Niger, en cas d’une éventuelle intervention militaire contre le nouveau régime militaire de Niamey.
Une réunion des chefs d’états-majors des armées est prévue pour ce mercredi 2 août 2023 à Abuja au Nigeria à cet effet.
Outre la CEDEAO, la France a également prévenu Niamey contre toute attaque à son encontre et contre ses intérêts, menaçant de réagir de façon «intraitable».
Mamane Abdou