26 juillet 2023- 26 août 2023, le coup d’Etat qui a balayé le régime de la 7ème République a exactement un mois jour pour jour. Les jours passent et les responsables du Conseil National pour la Sauvegarde la Patrie (CNSP) s’activent à mettre en place les Institution devant se charger d’accompagner la transition annoncée.
Après la formation de l’équipe gouvernementale le 9 août dernier suivie des nominations des gouverneurs des régions et tout dernièrement les préfets des départements, les regards sont braqués vers la mise en place d’un Conseil Consultatif National ou Conseil National de Transition, organe prévu par l’ordonnance organisant les pouvoirs de transition.
Pour rappel dans son dernier message à la nation du 19 août dernier, le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le général de brigade Abdourahamane Tiani a annoncé la mise en place d’un Conseil Consultatif National de transition qui aura pour mission de créer les conditions d’un dialogue inclusif. Des assises, selon ses dires, qui, un mois durant, aboutiront à des résultats qui traceront la ligne de conduite de la transition qui n’excèdera pas trois (3) ans, comme annoncée par le chef de la junte.
Depuis lors, plusieurs structures de la société civile sont au four et au moulin dans le but de d’arracher la présidence de cette institution ad ’hoc. Quoi de plus normal pour les structures de la société civile de faire des pieds et des mains pour être les plus en vue auprès des nouvelles autorités du pays afin de pouvoir tirer la couverture de leur côté. A chaque fois qu’une rupture de l’ordre constitutionnel est intervenue au Niger, cette structure qui joue le rôle de parlement de transition a l’habitude d’être présidée par un acteur de la société civile. Le dernier en date est M. Marou Amadou, en 2010 sous le magistère du Général des Corps d’Armées Salou Djibo, président du CSRD.
Beaucoup d’observateurs se demandent ce qu’il en sera au cours de cette transition qui s’annonce. Les acteurs de la société civile sont-ils les seules habilités à diriger cet organe qui a un rôle important à jouer dans la conduite d’une transition ? Non rétorquent certains acteurs qui estiment que les acteurs de la société civile sont tout aussi politisés que les acteurs politiques. Tout nigérien, qu’il soit des rangs de la société civile, des partis politiques et même sans appartenance aucune, pourvu qu’il jouisse de ses droits civiques et d’une certaine intégrité et probité morale, peut prétendre à diriger le Conseil Consultatif National ou le Conseil Nation de Transition.
Pour plusieurs observateurs, le choix d’une personne intègre remplissant les critères et ayant une expérience de diriger une grande institution serait un choix idéal en ce moment où le pays a besoin de l’ensemble de ses filles et fils soucieux de la souveraineté du Niger et du retour à l’ordre démocratique normal.
Dans tous les cas, le CNSP est appelé à faire le bon choix et tout laisse croire qu’il le fera car, il a d’ores et déjà donné l’exemple avec le choix d’un Premier Ministre connu pour son intégrité et son sens élevé du devoir, en la personne de son Excellence Mahamane Ali Lamine Zeine dont l’expérience ne souffre d’aucune contestation.
Ibrahim Moussa