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Lutte contre la corruption : Au-delà du discours !

septembre 27, 2021 0 803
Le Président de la République Mohamed Bazoum n’entend visiblement pas lâcher prise dans sa lutte implacable contre la corruption et la concussion. Après avoir annoncé les couleurs dans son discours d’investiture le 02 avril dernier, il entend donner désormais forme à ce combat de longue haleine. Lundi 20 septembre 2021, le Président Bazoum Mohamed convoquait, autour de lui, le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou, certains membres du Gouvernement et plusieurs responsables en charge de la lutte contre la corruption et des différentes chaînes de contrôles. L’objet de la rencontre avait exclusivement porté sur la gouvernance économique et la lutte contre la corruption, un axe majeur du Programme de la Renaissance Acte III sur lequel, le Président Mohamed Bazoum avait fait le pari d’inverser la tendance qui est au pourrissement. Face au ton ferme du Président de la République qui a beaucoup insisté auprès des membres du Gouvernement sur la valeur de l’exemple, l’atmosphère était glaciale. Tous étaient convaincus que le Président de la République ne tolérera désormais la moindre incartade sans compter que ceux qui trainent des casseroles répondront devant qui de droit. Mieux une réflexion est en cours et sera bientôt matérialisée par des réformes pour donner des pouvoirs plus clairs et plus étendus aux Institutions en charge de la lutte contre la corruption. Les offensives et les rapports produits par la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), le rapport de la Cour des Comptes, le Rapport de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), les Rapports de l’Inspection Générale d’Etat et les Rapports de l’Inspection Générale de l’Administration Territoriale, ainsi que les multiples révélations de la presse ont plus que jamais choqué le Président de la République Mohamed Bazoum sur l’étendue des mauvaises pratiques qui gangrènent notre administration et qui portent préjudice à la gouvernance économique. Du reste, le Chef de l’Etat avait un aperçu de ces mauvaises pratiques. Dans son discours d’investiture le 2 avril 2021, Mohamed Bazoum présentait ainsi la situation dans ce domaine : «Sans verser dans une certaine anthropologie philosophique, mon propos consiste à relever que dans notre société nous avons tendance pour diverses raisons à nous accommoder même des comportements qui s'écartent des normes définies par nos lois et nos règlements. Or, il est temps que nous nous ressaisissions et que nous fassions preuve de rigueur. C'est pourquoi je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l'administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa "base", sa famille, sa communauté ne lui seront d'aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre…» S’agissant de la gouvernance, Mohamed Bazoum a rappelé toujours à la même tribune que le problème ‘’…réside dans la prévalence de pratiques de concussion et de corruption au sein de l'administration. La corruption prend diverses formes: pots-de-vin, surfacturations, dépenses inopportunes, commandes fictives, commandes partiellement livrées, etc. De telles pratiques ont cours malgré tous les dispositifs administratifs et juridiques mis en place pour les prévenir et les punir…». Au cours de la rencontre du lundi 20 septembre 2021 sur la gouvernance économique et la lutte contre la corruption, le Chef de l’Etat a été on ne peut plus clair. Il a réitéré que la meilleure façon de lutter contre la corruption est de sévir contre ceux qui s'en rendent coupables mais aussi de miser sur la pédagogie de l'exemple en ne tolérant d'aucune façon le principe de l'impunité. Le Chef de l’Etat a beaucoup insisté sur la nécessité pour la crédibilité de l’Etat, l’attraction des investisseurs, un meilleur classement du Niger dans le domaine du climat des affaires (Doing business) et le renforcement du pacte de confiance avec le Peuple que les membres du Gouvernement, en première ligne ainsi que tous ceux qui ont en charge la gestion des biens publics, de donner le bon exemple. Tous sont unanimes qu’il y’a des pratiques malsaines au sein de nos entités administratives qui ont pris racines et qui reviennent par exemple dans les rapports de la Cour des Comptes et même de la Banque Mondiale. Rien ne sera plus comme avant, a renchéri le président de la République. Pour lui l’exemple doit venir d’en haut; c’est pourquoi il a demandé aux membres du gouvernement de prendre toutes les dispositions pour stopper les mauvaises pratiques qui ont cours dans leurs entités respectives en faisant recours y compris aux différentes institutions de contrôle. Selon certaines indiscrétions, un vent de panique était visible sur les visages de certains participants au sortir de la rencontre. Tous les participants étaient sûrs d’une chose : Nul ne sera épargné si jamais sa culpabilité est établie dans des malversations financières ou des pratiques de corruption. Aussi le Président de la République n’entend intercéder auprès de quelle que institution que ce soit pour protéger des responsables politiques ou administratifs sur lesquels reposent de lourds soupçons. Au contraire, il facilitera la tâche à la justice en libérant tout membre du gouvernement qui trainerait des casseroles. Autant dire que la lutte contre la corruption prend un nouveau tournant et plus qu’une profession de foi, les prochains jours seront édifiants avec la ferme détermination marquée du Président Mohamed Bazoum. LAROUEDELHISTOIRE.COM
Dernière modification le lundi, 27 septembre 2021 12:10

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