Tél.: +227 96 56 78 63 / E-mail : iboum79@gmail.com / Quartier Bandabari face SONITRAV

Transition du CNSP : Qui pour diriger le Conseil Consultatif ?

L’ordonnance 2023-02 du 28 juillet 2023 portant organisation des pouvoirs publics pendant la période de transition a prévu, entre autres, plusieurs organes devant participer à l’accompagnement de la transition. Parmi ceux-ci, le Conseil Consultatif National (CCN), dont la composition, les missions et le fonctionnement restent à être déterminés par une ordonnance du Pré- sident du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Sous la transition du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), conduite par le Géné- ral Salou Djibo, en 2010, le CCN qui faisait office de parlement de transition était composé de 121 membres et piloté par un acteur de la société civile, Marou Amadou qui a été nommé par le Président du CSRD, Chef de L’Etat. Cet organe législatif, même ayant un caractère consultatif, était dirigé par un Bureau composé d’un Président nommé par décret du Président du CSRD et de deux rapporteurs élus par les membres du CCN. C’est dire que comme en 2010, le Conseil Consultatif National est un organe stratégique dans le dispositif de la transition actuelle qui suscite engouement et convoitises. Dans ce cadre, les Organisations de la Société Civile, dans leur diversité s’emploient à sé- duire, à plaider pour certains acteurs en vue qui se sont distingués par leur engagement et leur dévouement dans la lutte pour la démocratie, l’indépendance de la justice, la gouvernance démocratique et la corruption, entre autres.

Alors même que l’organe chargé d’élaborer les textes fondamentaux de la République, notamment les projets de Constitution et de code électoral, tel que prévu par l’ordonnance portant organisation des pouvoirs publics pendant la période de transition, n’a pas encore été mis en place, déjà dans les milieux de la société civile et de la société politique, on parle des modalités de désignation des membres de cette institution des acteurs susceptibles de la diriger. Serait-on dans le schéma de la transition de 2010 où l’organe était piloté par un bureau composé de trois membres ? Le Président du CNSP aura-t-il la main haute dans la nomination du Président du CCN ou laissera-t-il aux différents membres qui seront nommés de mettre en place le bureau de l’institution ? De combien de membres serat-il composé ? Ce sont là autant de questions que l’on se pose dans les milieux politiques et de la société civile.Pour le moment, toutes les hypothèses sont sur la table. D’aucun penchent sur un schéma à la transition de 2010 où le président du CNSP gardera le choix du Président du CCN. A ce sujet, dans les milieux de la société civile, trois noms d’acteurs majeurs de la société civile nigérienne circulent. Nouhou Mahamadou Arzika du Mouvement pour la Promotion de la Citoyenneté Responsable (MPCR), Ali Idrissa Nani, Promoteur du Groupe de presse Labari et coordonnateur du Réseau des Organisations pour la Transparence et l'Analyse Budgétaire (ROTAB) et Issoufou Boubacar Kado Magagi, un des doyens du Mouvement syndical nigé- rien, Consultant Indépendant en Finances publiques et ancien Inspecteur Géné- ral d'Etat, tous acteurs majeurs de la société civile qui participent activement à la vie citoyenne dans diverses organisations. Tous les trois contribuent inlassablement au mouvement souverainiste et de refondation de la République en cours dans notre pays.Toutefois, il faut noterd’atterrir à Niamey et s’est installé dans son domicile où il reçoit semble-t-il beaucoup de visites.Sur la liste des responsables politiques annoncés pour occuper les postes de président du Conseil Consultatif National, on parle également du président du parti PJD HAKIKA, Elhadj Mahaman Hamissou Moumouni, un Monsieur bien connu pour son indé- pendance d’esprit. Ces derniers temps, il est régulièrement sur médiasTransition du CNSP :Qui pour diriger le Conseil Consultatif ?L’ordonnance 2023-02 du 28 juillet 2023 portant organisation des pouvoirs publics pendant la période de transition a prévu, entre autres, plusieurs organes devant participer à l’accompagnement de la transition. Parmi ceux-ci, le Conseil Consultatif National (CCN), dont la composition, les missions et le fonctionnement restent à être déterminés par une ordonnance du Pré- sident du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Sous la transition du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), conduite par le Géné- ral Salou Djibo, en 2010, le CCN qui faisait office de parlement de transition était composé de 121 membres et piloté par un acteur de la société civile, Marou Amadou qui a été nommé par le Président du CSRD, Chef de L’Etat. Cet organe législatif, même ayant un caractère consultatif, était dirigé par un Bureau composé d’un Président nommé par décret du Président du CSRD et de deux rapporteurs élus par les membres du CCN. C’est dire que comme en 2010, le Conseil Consultatif National est un organe stratégique dans le dispositif de la transition actuelle qui suscite engouement et convoitises. Dans ce cadre, les Organisations de la Société Civile, dans leur diversité s’emploient à sé- duire, à plaider pour certains acteurs en vue qui se sont distingués par leur engagement et leur dévouement dans la lutte pour la démocratie, l’indépendance de la justice, la gouvernance démocratique et la corruption, entre autres.qu’une autre tendance favorable plutôt à un militaire à la tête du CCN est en train de s’afficher. On parle du Général à la retraite Mounkaila Issa qui est en même temps un acteur politique, qui a participé aux présidentielles de 2020-2021 sous les couleurs du parti Rassemblement Nigérien pour la Démocratie et la Paix (RNDP ANNEIMA-BANIZOUMBOU) dont il créa un peu avant les élections. D’autres sources parlent d’un officier membre du CNSP.Dans la même perspective, ces derniers temps, dans certains milieux politiques, on parle avec insistance de l’ancien Premier ministre Brigi Rafini, administrateur émérite et Homme d’Etat discret et conciliateur pour conduire le parlement de transition. Il vient d’ailleurspour donner son avis sur la conduite de la transition. C’est dire que rien n’est joué d’avance ! La lutte risque d’être âpre même si on ignore pour le moment l’option pour laquelle penche le CNSP. Acteurs de la Société civile, Acteurs politiques, Responsables militaires, toutes les hypothèses sont possibles à l’étape actuelle des choses où le CNSP n’a pas ni clarifié ni pris l’ordonnance portant composition, missions et fonctionnement de cette institution stratégique dans l’architecture de la transition.Toujours est-il que le CNSP doit accélérer le processus de mise en place dudit Conseil pour démarrer véritablement la transition.

Adoum Boulkassoum

 

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'entrer toutes les informations requises, indiquées par un astérisque (*). Le code HTML n'est pas autorisé.