La Dynamique Citoyenne pour une Transition Réussie (DCTR), coalition d’organisations de la société civile nigérienne constituée le 20 novembre 2023 est en train de se déployer dans le Niger profond. Dirigée par Issoufou Sidibé, ancien Secrétaire Général de la Confé- dération des Travailleurs du Niger (CDTN), centrale syndicale la plus représentative au Niger, la DCTR a choisi comme approche le pragmatisme et l’inclusivité, sans prétention aucune de se substituer au ‘’Peuple Souverain’’ ou de détenir un mandat de lui en se prononçant abusivement en son nom. Son choix de la mise en place des antennes régionales procède tout simplement, d’après ses initiateurs, de la volonté d’être en contact directe avec les populations dans toutes les contrées du Niger en ce moment crucial de l’histoire de notre pays, vivre leurs profondes préoccupations, les écouter afin de recueillir leurs aspirations et surtout mener des plaidoyers à tous les niveaux en faveur de la paix, de l’unité nationale, de la levée des sanctions qui frappent le pays et du retour à l'ordre constitutionnel. Dans ce cadre, après Niamey, Dosso et Tillabéry, la DCTR a procédé cette semaine à la mise en place de ses antennes de Maradi, Zinder et Diffa, où les forces vives par leur mobilisation ont adhéré à leur démarche.
La DCTR qui se veut une coalition apolitique d’OSCs n’a jamais fait mystère de son agenda dont elle a clairement décliné l’objectif général, le 4 novembre 2023 à travers un point de presse. Il s’agit pour son coordonnateur Issoufou Sidibé de «contribuer à une transition réussie au Niger» La plateforme composée de divers acteurs de la société civile participe depuis sa mise en place à la régulation du climat social pour un apaisement des cœurs et d’esprit en vue d’une transition réussie. La Dynamique citoyenne vise, également, à contribuer au dialogue inclusif sur les orientations du CNSP en vue d’un retour pacifique à l’ordre constitutionnel ; participer de manière responsable à l’animation de la transition à tous les niveaux de l’action publique ; participer à un plaidoyer à tous les niveau pour le respect de la dignité humaine et de toutes les valeurs positives de la société et de la justice sociale et économique ; participer à un plaidoyer pour une levée rapide de sanctions économiques et financières contre les populations.Dans sa démarche et sa méthodologie, selon ses précurseurs, la DCTR mettra en place des antennes à l’intérieur du pays. Comme toutes les organisations de la société civile qui ont dé- cidé de mener des plaidoyers auprès des autorités de transition, des autorités coutumières, religieuses et des populations, la CDTR entend mener des plaidoyers à l’intérieur du pays. L’occasion sera aussi mise à profit pour écouter les profondes aspirations de nos populations dans la perspective de sa contribution au dialogue inclusif national.Après la mise en place de ses antennes de Niamey, Dosso et Tillabéry, la DCTR a procédé à la mise en place de ses démembrements à Maradi, Zinder et Diffa où elle a mobilisé les Chefs coutumiers, les chefs religieux et la population pour porter son message d’une contribution pour la réussite de la transition. La DCTR bouclera les prochaines étapes à Agadez et Tahoua. La démarche, indique-t-on, se veut pragmatique, pratique et inclusive afin d’accompagner le CNSP et le Gouvernement de transition pour la réussite de la transition. Toutefois, la démarche de la DCTR ne manque pas de lui attirer les foudres de certains acteurs de la société civile qui leur dénient tout droit d’entreprendre des initiatives de ce genre. Mais le Bureau National de la Dynamique reste imperturbable et entend poursuivre ses initiatives pour la réussite, dans un climat apaisé de la transition en cours au Niger et surtout dans l’immédiat la levée des sanctions qui frappent le Niger et l’ouverture de négociations en vue d’une sortie rapide la crise politique au Niger.Pour rappel, la DCTR regroupe et reste ouverte à diverses sensibilités de la société civile du Niger, notamment les collectifs des droits de l’homme, les centrales syndicales, les collectifs des femmes, les collectifs des jeunes, des religieux, de chefs coutumiers, des universitaires,du barreau, des plateformes paysannes et dessyndicats d’étudiants.
Adoum Boulkassoum