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Campagne médiatique contre Issoufou Mahamadou : Une stratégie suicidaire des amis de Bazoum

Déboussolés dans leur communication malsaine reposant essentiellement sur le mensonge et la manipulation afin de discréditer l’ancien président de la République Issoufou Mahamadou, les amis de Mohamed Bazoum, président déchu, jettent leurs dernières batteries dans le combat qu’ils mènent contre le Conseil National pour la Sauvegarde la Patrie (CNSP) depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023. Cette fois-ci encore, des journaux français ont été mis à contribution à travers des articles aux allures d’une commande dans le but de discréditer à nouveau Issoufou Mahamadou. ‘’Le figaro’’, ‘’Jeune Afrique’’, ‘’Le Monde.fr’’ et ‘’RFI’’ ont été les supports médiatiques utilisés par les proches de Bazoum. Le plus indécent, c’est que les proches de Bazoum ont utilisé dans leurs manœuvres la fille de Mohamed Bazoum pour s’en prendre directement à Issoufou Mahamadou. Comble de l’impudeur et de l’indignité dans une société nigérienne où ni les valeurs sociales ni les valeurs religieuses ne commandent aux enfants de s’attaquer à leurs parents ou aux personnes âgées. Cette stratégie voulue et entretenue par le président déchu, il faut le dire est contreproductive et suicidaire. En persistant à s’attaquer à l’ancien président, non seulement Bazoum et ses partisans se sont tirés une balle dans les pieds mais aussi ont démobilisé le PNDS, parti qui a porté Mohamed Bazoum au pouvoir et dont des responsables politiques, comme Bazoum, se trouvent en détention s’ils ne sont en exil. La stratégie de plaider la cause de Bazoum, ‘’l’oublié de la communauté internationale’’ sur des supports médiatiques occidentaux et surtout français est tout aussi contreproductive sinon insensée dans un pays, où les autorités militaires de transition ont tourné le dos à cette communauté internationale qui ne se hasarde plus à parler de la situation du Niger.

Les raisons de la nouvelle campagne médiatique

En réalité, ce qui explique cette débandade voire cette félonie des amis et proches de Bazoum est liée à deux événements récents qui paniquent le clan : L’apparition officielle de Issoufou Mahamadou en sa qualité d’ancien président de la république à la prière de l’Aïd El Fitr à l’occasion de la fin du mois de ramadan aux côtés du président du CNSP, Chef de l’Etat Abdourahamane Tiani et des autres officiels invités pour la circonstance et la question de la levée de l’immunité du président déchu introduite auprès de la Cour d’Etat.

A quelle communauté internationale s’adressent les proches de Bazoum ?

Avec la demande de la levée de l’immunité du président déchu, il faut jouer le tout pour le tout. Les amis de circonstance de Bazoum ont choisi à nouveau de s’adresser à la communauté internationale pour ‘’sauver le soldat Bazoum’’, ‘’le démocrate’’. A quelle communauté internationale s’adressent-ils réellement ? Celle qui a est malmenée par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et qui s’est totalement perdue en conjecture par rapport à la situation du Niger ? Erreur monumentale de casting ! Même s’il est vrai que beaucoup de proches du président déchu vivent à l’extérieur coupés de nouvelles réalités du pays, ils savent que l’influence de la France au Niger a été réduite à néant et qu’elle n’a plus son mot à dire par rapport au Niger. Les proches de Bazoum n’ignorent pas aussi que l’Union Européenne (UE) qui pesait lourdement par son aide financière et matérielle et qui édictait certaines conditions au Niger ne se hasarde plus à imposer au Niger la conduite à tenir dans l’élan de souveraineté et de patriotisme qui agite le pays.

Les Etats Unis d’Amérique, autre poids lourd qui s’imposait au Niger, sont invités à plier bagages, du moins, du côté de leurs militaires présents sur le territoire national et observent une très grande prudence par rapport à leur conduite diplomatique

Les Nations Unies eux-mêmes n’ont pas été épargnées avec certains de leurs responsables déclarés personae non grata avec l’avènement du CNSP au pouvoir. Que dire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) que le Niger a quittée et de l’Union Africaine (U.A) très prudente par rapport à la situation politique au Sahel et qui cherche à préserver son image et sa crédibilité pour ne pas subir le même sort que la CEDEAO?

C’est dire qu’une fois de plus, les proches de Bazoum se sont trompés et continuent de persister dans une erreur stratégique consistant à croire que la solution à la crise que vit le Niger viendra de l’extérieur. Ils ont fatalement adopté cette position, reposant tout leur espoir sur ‘’la communauté internationale’’, y compris en prêchant le recours à une intervention militaire.

La destruction de l’image du président Issoufou, sujet de prédilection des proches de Bazoum

Pour Bazoum et ses amis, la nouvelle campagne médiatique est aussi et surtout l’occasion de déployer les gros moyens, de jeter toutes les batteries dans la bataille pour créer une grande émotion au sein de l’opinion internationale, y compris en s’accrochant à leur mensonge de base servi par le maître lui-même, à savoir Mohamed Bazoum, celui d’impliquer dès le début du coup d’Etat du 26 juillet 2023 l’ancien président Issoufou Mahamadou.

A lire tous les discours servis dans la presse française pour la circonstance, on se rend compte à l’évidence que toutes les fausses accusations dont fait l’objet Issoufou Mahamadou par rapport à sa prétendue implication dans le coup d’état du 26 juillet viennent de Mohamed Bazoum lui-même. C’est bien lui, qui comme toujours, pour se soustraire de ses bévues, de ses échecs et de ses responsabilités qui cherche un bouc-émissaire pour justifier la situation qu’il a lui-même créée et qui a fini par l’emporter. Bazoum et ses proches ont fait de cette accusation mensongère le premier axe stratégique de leur communication, surtout à l’extérieur. L’ancien président Issoufou Mahamadou a été la cible idéale dès les premières heures du coup d’état. Leur campagne ne vise ni plus ni moins qu’à détruire l’image de marque et le capital de confiance dont Issoufou Mahamadou jouit de part de la communauté internationale. En effet, c’est Mohamed Bazoum, lui-même, qui pour le besoin de la cause a fait croire à certains Chefs d’Etat que le président Issoufou est le commanditaire du coup d’Etat qui l’a emporté. Les propos insultants de la fille du président déchu, Hinda Bazoum, relayés par la presse en disent long sur qui elle les tient. Aucun doute, du père lui-même ! Rien d’étonnant pour ceux qui connaissent l’homme et qui le disent égocentrique et narcissique ! C’est sa façon de faire, confie un de ses anciens collaborateurs qui affirme que face à ses propres échecs ou à ses erreurs, Mohamed Bazoum ne s’est jamais assumé. La faute, c’est toujours les autres, comme cette fausse accusation persistante du président Issoufou qui a fini par isoler Bazoum et son clan qui ne parlent plus ni du parti, ni de certains principaux responsables du PNDS et des membres du Gouvernement détenus depuis les événements du 26 juillet 2023.

 

Scier la branche sur laquelle on est assis

En choisissant l’ancien président Issoufou Mahamadou comme bouc-émissaire dans sa chute, Bazoum Mohamed et son entourage se sont lourdement trompés de stratégie et continuent à persister dans une erreur fatale. Tout le monde sait combien de fois, Issoufou Mahamadou a pesé de tout son poids pour faire de Mohamed Bazoum le candidat du PNDS, deux ans avant la fin de son mandat. Les nigériens et la communauté internationale ont en mémoire comment Issoufou Mahamadou s’est investi pour le faire élire, contre vents et marées, président de la République du Niger, sans compter qu’il l’a toujours couvert et soutenu, dans toutes les épreuves, dans ses bévues, ses dérapages et sa gestion maladroite des hommes. On ne peut travestir l’Histoire. Les actes sont là et les nombreux témoins encore vivants qui sont choqués par la félonie de Bazoum et ses proches qui traitent Issoufou Mahamadou de ‘’traître’’. Le Monde à l’envers, dira-t-on

Cependant en persistant dans cette stratégie de vouloir coûte que coûte impliquer Issoufou Mahamadou dans les événements du 26 juillet au cours desquels il a une fois de plus prêté ses bons offices pour sauver Mohamed Bazoum et ses thuriféraires se sont tirés une balle dans les pieds. Ils scient l’arbre sur lequel il étaient assis et ont malheureusement démobilisé les militants du PNDS, parti qui a porté Bazoum au pouvoir, créant une profonde division défavorable à Mohamed Bazoum perçu aujourd’hui par des nombreux militants comme le véritable traître par qui le malheur est arrivé.

Adoum Boulkassoum

Dernière modification le dimanche, 05 mai 2024 11:41

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