Au lendemain des événements du coup d’état du 26 juillet 2023, une réunion des femmes du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya) qui préparait une déclaration a été prise à partie par des nervis qui ont fait irruption au siège du parti pour semer la désolation et le chaos. Ils s’en sont pris aux pauvres Dames qui étaient à la réunion les passant violemment à tabac. Beaucoup d’entre elles ont eu la vie sauve grâce à l’intervention de certains voisins du quartier et de quelques militants qui étaient assis à la devanture du siège qui sont intervenus pour exfiltrer les militantes de l’OFT en les passant par les murs du siège du SNEN et des concessions qui sont aux alentours. N’eut été cette intervention des bonnes volontés pour secourir ces pauvres Dames qui ont été surprises par les assaillants qui ont bloqué toutes les issues de sortie, Dieu seul sait le nombre de victimes qu’on aurait enregistré ce jour-là.
Après avoir molesté les militantes du parti, ces badauds ont mis à sac le siège l’immeuble abritant le siège du parti en pillant, meubles, vitres, jusqu’aux paperasses du PNDS. Mais ces vandales visiblement envahis par la haine et l’esprit de vengeance ne se sont pas arrêtés là ! Ils ont tout simplement brûlé plus de cinquante (50) véhicules qui étaient stationnés à la devanture de l’immeuble. Ce jour-là, les populations de Niamey n’arrivaient pas à expliquer ce qui s’est passé. Comment comprendre un tel niveau de haine. Tout le quartier Wadata était noir de fumée comme s’il s’agissait d’un tsunami. Depuis l’avènement de la démocratie au Niger, l’intolérance n’a jamais atteint un tel seuil. On a vu des images sur les réseaux sociaux, des images regrettables de jeunes gens pillant les biens du parti et des personnalités qui s’étaient retrouvées sur les lieux. En son temps, le ministère de l’intérieur a rendu public un communiqué pour condamner ces actes regrettables et surtout pour mettre en garde tous ceux qui s’en prendraient à l’intégrité physique des autres citoyens ou qui essayent de détruire leurs biens. Cette sortie du Ministère de l’intérieur a eu le mérite de faire baisser la tension et de calmer les ardeurs de cette horde de vandales qui voulaient en découdre avec les dignitaires du régime qui venait de tomber. Depuis lors, on n’en sait pas trop sur la suite qui est réservé à ce dossier. L’on se rappelle que le PNDS a demandé à tous ces militants dont les biens ont été détruits de le signaler. On sait aussi que le parti a porté plainte relativement à ces actes de vandalisme et des violences physiques dont ont été victimes leurs militants.
Suite à cette plainte, quelques arrestations ont eu lieu et depuis lors, on ignore à quel stade se trouve l’enquête. Ce qui est sûr, les auteurs de ces actes ignobles n’ont pas encore été jugés.
Beaucoup d’observateurs attendent vivement l’aboutissement de l’enquête et surtout le jugement de cette affaire qui a donné le frisson à tout le pays au regard de son ampleur et des intentions criminelles dont étaient animés les vandales et pour éviter qu’à l’avenir que des choses ignobles de ce genre préjudiciables à la paix et à la quiétude sociale ne se reproduisent dans notre société.
Adoum Boulkassoum