Après un long silence sur la situation politique du Niger née des événements du 26 juillet 2023 ayant renversé son successeur, silence certainement dû à sa stature internationale qui lui impose beaucoup de retenue et de réserve, l’ancien Président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou, s’est à nouveau prononcé par rapport au coup d’État intervenu à cette date et aux démarches qu’il a menées, suite à une lettre qui lui a été adressée le 26 juillet 2024 par les membres du comité Prix Mo Ibrahim dont il était le récipiendaire du prix pour l’année 2020. Une occasion qui a été donnée à l’ancien Président de la République de s’exprimer sur la situation de son pays, a-t-il dit, mais aussi une circonstance pénible pour Issoufou Mahamadou, contraint de se répéter sur des soupçons fallacieux développés par ses détracteurs mettant en doute les valeurs qu’il a toujours incarnées et qu’il incarne aux yeux des nigériens et du monde entier.
L’exercice est d’autant plus éprouvant et contrariant pour Issoufou Mahamadou, leader imbu de convictions et valeurs fortes, qui commence, dans sa réponse aux membres du Comité du Prix Mo Ibrahim, par rappeler ‘’ qu’en plus du Président Bazoum et de son épouse, d’autres camarades sont en prison depuis maintenant douze (12) mois. C’est en particulier le cas de mon fils, Sani Issoufou Mahamadou, ancien Ministre du Pétrole, incarcéré dans une prison à 200 km de la capitale, Niamey’’.
Victime d’une campagne de lynchage médiatique et de calomnies de tout genre par les proches du Président déchu Mohamed Bazoum et ses adversaires politiques de l’ancienne opposition qui lui vouent une terrible haine, en rapport avec le coup d’état du 26 juillet 2023 et ses deux mandats au pouvoir, l’ancien Président Issoufou Mahamadou est resté stoïque et réservé depuis lors, subissant insultes et diffamation de ses détracteurs.
Alors que rien ne l’y oblige, absolument rien, il a effectué deux sorties médiatiques pour apprécier la situation du Niger après le coup d’état du 26 juillet 2023.
Dans sa réponse à la lettre des membres du comité du Prix Mo Ibrahim, Issoufou Mahamadou qui n’a jamais fait mystère de sa position et dont on ne peut douter des profondes convictions au vu de son parcours politique et d’Homme d’État, a réaffirmé sans ambages son attachement à la paix, au dialogue et à la légalité, condamnant à nouveau le coup d’état du 26 juillet 2023, comme il l’a fait dans son tweet du 30 juillet 2023. En effet, une semaine après le coup d’État, sa position exprimée à travers un tweet a été claire: « depuis le 25 Juillet dernier, notre pays est entré dans une phase difficile de son histoire. Face à cette situation grave qui le secoue, je me suis employé par diverses voies, à trouver une sortie de crise négociée permettant notamment de libérer le Président Mohamed Bazoum et de le restaurer dans ses fonctions. Tant qu’il y a un espoir d’y parvenir je poursuivrai sur cette voie……»
Peut-on faire mieux pour un ancien Chef d’État désormais investi des missions régionales et internationales qui lui ont été conférées après ses deux mandats à la tête de la République du Niger ?
Les membres du comité Prix Mo Ibrahim ont eu tort de douter un seul instant de l’attachement du Président Issoufou aux valeurs de paix, de la démocratie, de la justice et du dialogue. L’ancien Président Issoufou Mahamadou incarne toutes ses valeurs et son parcours et ses multiples palmarès témoignent de ce qu’il représente aux yeux des nigériens et de la communauté internationale toute entière.
Il est resté constant dans ses positions et ses convictions, toujours opposé à la violence comme mode de règlement de crise. ‘’C’est armé de ces principes et de ces valeurs, que je condamne tout changement anticonstitutionnel et toute violence, notamment toute prise de pouvoir par la force, y compris celle intervenue le 26 Juillet 2023’’, a réitéré Issoufou Mahamadou dans sa réponse en date du 1er août 2024 à la Fondation Mo Ibrahim.
La voie du dialogue qu’il a préconisé pour le règlement de la crise née le 26 juillet 2023 « a été, malheureusement, compromise du fait de la décision de la CEDEAO d’intervenir militairement au Niger », a noté l’ancien Président. ‘’Convaincu de ce que tout ce qui est excessif est vain, je m’étais opposé à cette intervention, comme je l’ai fait, en son temps, contre l’intervention militaire en Libye, qui a eu les conséquences désastreuses que j’avais décrites au Sommet du G7 tenu en Mai 2011, à Deauville, en France: somalisation de la Libye et déstabilisation du Sahel », a rappelé Issoufou Mahamadou aux membres du comité. Appel à la paix, au pardon et une réconciliation des nigériens
La réponse du Président Issoufou à la lettre de de la Fondation Mo Ibrahim a été aussi l’occasion pour ce dernier de revenir sur la situation du Niger au lendemain du coup d’état du 26 juillet 2023. Le président Issoufou Mahamadou a rappelé être ‘’contre toute violence, notamment contre toute intervention extérieure de nature à déstabiliser le pays et donc à aggraver sa situation’’. Il a soutenu avoir déjoué « au moins, quatre tentatives de coup d’état, pendant mes deux mandats, entre 2011 et 2021: en Août 2011, soit cinq mois après ma prestation de serment, en Décembre 2015, en Décembre 2019 et en Mars 2021, à deux jours de l’investiture du Président Bazoum ».
‘’L’instabilité que vit mon pays me rappelle le mythe de Sisyphe’’ a noté Issoufou Mahamadou, estimant que ‘’cette répétition des coups d’État a certainement une cause structurelle à laquelle il faut trouver une solution structurelle’’.
Dans ce contexte, il estime que « Aussi, chaque Nigérien doit-il puiser, dans son expérience politique, toutes les ressources nécessaires pour y contribuer de manière pacifique.
Tous les Nigériens doivent se ressaisir, tirer les leçons du passé, mettre fin aux querelles et divisions stériles, éviter l’éternel recommencement, se pardonner, se réconcilier, se rassembler, stabiliser, ensemble, le pays de manière durable ».
Tirer les leçons du passé, éviter les querelles stériles, se pardonner, se réconcilier sont les maitres mots que suggère le Président Issoufou comme conditions de l’émergence et de la prospérité du pays.
Attaché à un Niger stable, en paix et prospère, l’ancien Président de la République du Niger, Président de la Fondation Issoufou Mahamadou
(FIM) a affirmé qu’il continuera ‘’à contribuer à toute solution de nature à réconcilier tous les Nigériens, y compris à travers la libération des prisonniers politiques’’.
Adoum Boulkassoum
Après un long silence sur la situation politique du Niger née des événements du 26 juillet 2023 ayant renversé son successeur, silence certainement dû à sa stature internationale qui lui impose beaucoup de retenue et de réserve, l’ancien Président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou, s’est à nouveau prononcé par rapport au coup d’État intervenu à cette date et aux démarches qu’il a menées, suite à une lettre qui lui a été adressée le 26 juillet 2024 par les membres du comité Prix Mo Ibrahim dont il était le récipiendaire du prix pour l’année 2020. Une occasion qui a été donnée à l’ancien Président de la République de s’exprimer sur la situation de son pays, a-t-il dit, mais aussi une circonstance pénible pour Issoufou Mahamadou, contraint de se répéter sur des soupçons fallacieux développés par ses détracteurs mettant en doute les valeurs qu’il a toujours incarnées et qu’il incarne aux yeux des nigériens et du monde entier.
L’exercice est d’autant plus éprouvant et contrariant pour Issoufou Mahamadou, leader imbu de convictions et valeurs fortes, qui commence, dans sa réponse aux membres du Comité du Prix Mo Ibrahim, par rappeler ‘’ qu’en plus du Président Bazoum et de son épouse, d’autres camarades sont en prison depuis maintenant douze (12) mois. C’est en particulier le cas de mon fils, Sani Issoufou Mahamadou, ancien Ministre du Pétrole, incarcéré dans une prison à 200 km de la capitale, Niamey’’.
Victime d’une campagne de lynchage médiatique et de calomnies de tout genre par les proches du Président déchu Mohamed Bazoum et ses adversaires politiques de l’ancienne opposition qui lui vouent une terrible haine, en rapport avec le coup d’état du 26 juillet 2023 et ses deux mandats au pouvoir, l’ancien Président Issoufou Mahamadou est resté stoïque et réservé depuis lors, subissant insultes et diffamation de ses détracteurs.
Alors que rien ne l’y oblige, absolument rien, il a effectué deux sorties médiatiques pour apprécier la situation du Niger après le coup d’état du 26 juillet 2023.
Dans sa réponse à la lettre des membres du comité du Prix Mo Ibrahim, Issoufou Mahamadou qui n’a jamais fait mystère de sa position et dont on ne peut douter des profondes convictions au vu de son parcours politique et d’Homme d’État, a réaffirmé sans ambages son attachement à la paix, au dialogue et à la légalité, condamnant à nouveau le coup d’état du 26 juillet 2023, comme il l’a fait dans son tweet du 30 juillet 2023. En effet, une semaine après le coup d’État, sa position exprimée à travers un tweet a été claire: « depuis le 25 Juillet dernier, notre pays est entré dans une phase difficile de son histoire. Face à cette situation grave qui le secoue, je me suis employé par diverses voies, à trouver une sortie de crise négociée permettant notamment de libérer le Président Mohamed Bazoum et de le restaurer dans ses fonctions. Tant qu’il y a un espoir d’y parvenir je poursuivrai sur cette voie……»
Peut-on faire mieux pour un ancien Chef d’État désormais investi des missions régionales et internationales qui lui ont été conférées après ses deux mandats à la tête de la République du Niger ?
Les membres du comité Prix Mo Ibrahim ont eu tort de douter un seul instant de l’attachement du Président Issoufou aux valeurs de paix, de la démocratie, de la justice et du dialogue. L’ancien Président Issoufou Mahamadou incarne toutes ses valeurs et son parcours et ses multiples palmarès témoignent de ce qu’il représente aux yeux des nigériens et de la communauté internationale toute entière.
Il est resté constant dans ses positions et ses convictions, toujours opposé à la violence comme mode de règlement de crise. ‘’C’est armé de ces principes et de ces valeurs, que je condamne tout changement anticonstitutionnel et toute violence, notamment toute prise de pouvoir par la force, y compris celle intervenue le 26 Juillet 2023’’, a réitéré Issoufou Mahamadou dans sa réponse en date du 1er août 2024 à la Fondation Mo Ibrahim.
La voie du dialogue qu’il a préconisé pour le règlement de la crise née le 26 juillet 2023 « a été, malheureusement, compromise du fait de la décision de la CEDEAO d’intervenir militairement au Niger », a noté l’ancien Président. ‘’Convaincu de ce que tout ce qui est excessif est vain, je m’étais opposé à cette intervention, comme je l’ai fait, en son temps, contre l’intervention militaire en Libye, qui a eu les conséquences désastreuses que j’avais décrites au Sommet du G7 tenu en Mai 2011, à Deauville, en France: somalisation de la Libye et déstabilisation du Sahel », a rappelé Issoufou Mahamadou aux membres du comité. Appel à la paix, au pardon et une réconciliation des nigériens
La réponse du Président Issoufou à la lettre de de la Fondation Mo Ibrahim a été aussi l’occasion pour ce dernier de revenir sur la situation du Niger au lendemain du coup d’état du 26 juillet 2023. Le président Issoufou Mahamadou a rappelé être ‘’contre toute violence, notamment contre toute intervention extérieure de nature à déstabiliser le pays et donc à aggraver sa situation’’. Il a soutenu avoir déjoué « au moins, quatre tentatives de coup d’état, pendant mes deux mandats, entre 2011 et 2021: en Août 2011, soit cinq mois après ma prestation de serment, en Décembre 2015, en Décembre 2019 et en Mars 2021, à deux jours de l’investiture du Président Bazoum ».
‘’L’instabilité que vit mon pays me rappelle le mythe de Sisyphe’’ a noté Issoufou Mahamadou, estimant que ‘’cette répétition des coups d’État a certainement une cause structurelle à laquelle il faut trouver une solution structurelle’’.
Dans ce contexte, il estime que « Aussi, chaque Nigérien doit-il puiser, dans son expérience politique, toutes les ressources nécessaires pour y contribuer de manière pacifique.
Tous les Nigériens doivent se ressaisir, tirer les leçons du passé, mettre fin aux querelles et divisions stériles, éviter l’éternel recommencement, se pardonner, se réconcilier, se rassembler, stabiliser, ensemble, le pays de manière durable ».
Tirer les leçons du passé, éviter les querelles stériles, se pardonner, se réconcilier sont les maitres mots que suggère le Président Issoufou comme conditions de l’émergence et de la prospérité du pays.
Attaché à un Niger stable, en paix et prospère, l’ancien Président de la République du Niger, Président de la Fondation Issoufou Mahamadou
(FIM) a affirmé qu’il continuera ‘’à contribuer à toute solution de nature à réconcilier tous les Nigériens, y compris à travers la libération des prisonniers politiques’’.
Adoum Boulkassoum