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L’assainissement de la gestion des ressources publiques prend forme

octobre 22, 2021 0 1341

Après six (6) mois de gestion, le Président de la République Mohamed Bazoum commence à matérialiser ses engagements annoncés depuis la campagne électorale et repris à maintes reprises dès que l’occasion lui est offerte. Dans son discours de la cérémonie d’investiture, l’un des points saillants était justement la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics. A l’époque déjà il a donné le ton sur sa détermination à mener cette opération, en dépit de tous les éventuels obstacles. Il disait lui-même qu’il ne voulait pas que ces annonces se résument à une incantation, une façon de dire que la conduite d’une telle opération demande beaucoup de sacrifice. Il a ajouté dans le même discours que quiconque se rendrait coupable d’un acte délictueux répondrai à lui seul de son acte. Ni sa famille politique, encore moins sa communauté ne le mettrait à l’abri de la justice. Au stade actuel, on peut dire que le Président de la République reste encore fidèle à ses promesses et sa détermination est inébranlable pour conduire à bien ce sacerdoce.

Après l’épisode Ibou Karadjé un grand militant du PNDS-Tarayya qui a fait l’objet d’une inspection générale d’Etat et dont le dossier portant sur une présomption d’un détournement de près de huit milliards et transmis à la justice, le Président de la République a demandé solennellement à toutes les institutions de contrôle de procéder à l’audit et à la vérification de tous les services de l’Etat. Il y’a quelques semaines, le Président de la République a convoqué les responsables de la Cour des comptes, de la Haute Autorité de la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées et ceux de l’inspection Générale d’Etat pour qu’elles lui fassent le point de leur travail avant de les engager sur ce nouveau chantier. La réunion a eu lieu en présence du Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou et de plusieurs membres du gouvernement pour donner un cachet solennel à la rencontre.

Même si aucun communiqué officiel n’a été publié après la rencontre, nous avons pu apprendre que le Président Mohamed Bazoum a fustigé les mauvaises pratiques qui gangrènent l’administration publique et a demandé de tout mettre en œuvre pour en mettre fin. Aussitôt après ; les différentes institutions concernées se sont mises au travail. La HALCIA a recensé un premier lot de ministères dont la gestion doit être inspectée. Ainsi, ses équipes ont été déployées voilà plus de deux mois dans tous les services centraux et déconcentrés desdits ministères pour fouiller dans leur gestion.

L’objectif de ce contrôle est de vérifier la régularité des dépenses, et les réalisations physiques des infrastructures.

Les commissaires de la HALCIA ont aménagé des bureaux dans les ministères de la santé, de l’éducation, de l’équipement, des finances, de la formation professionnelle et technique pour conduire cette mission.

Selon les responsables de cette institution, les autres ministères recevront également la visite de leurs équipes dans les tout prochains jours.

Du côté de l’Inspection Générale d’Etat, c’est également le même branle-bas depuis le jour où le Président de la République a donné des instructions. Les services de la Présidence de la République et ceux de la primature ont constitué la première étape de la mission des Inspections Générales d’Etat. Après ce fut le tour de certains ministères stratégiques de faire l’objet desdites inspections.

Parallèlement, des inspections de finances sont déployées et se déroulent aux niveaux de plusieurs services publics. De son côté la Cour des Comptes a adressé plusieurs correspondances dans lesquelles elle a relevé des manquements dans la gestion de plusieurs entités et services et a demandé à ces structures de se conformer aux règles d’orthodoxie de gestion administrative et financière à la suite de son rapport général.

Les rapports de toutes ces inspections et investigations seront bientôt bouclés et seront remis au Chef de l’Etat qui les transmettra certainement à la justice.

Autant dire que l’opération assainissement de la gestion des finances publiques prend forme. Les prochains jours nous édifieront aussi sur l’ampleur des détournements des deniers publics, de la corruption dans notre administration et de la suite qui leur sera réservée.

Ce vaste chantier d’assainissement de la gestion des finances publiques ne se limite pas seulement au contrôle, il inclut aussi des nouvelles réformes courageuses tendant à sécuriser les biens publics et à réduire les charges de l’Etat. Après la suppression des postes de Ministres Conseillers et Directeurs de Cabinet, le Conseil des Ministres du 14 octobre 2021 a supprimé carrément certains postes d’attachés dans nos différentes Ambassades. Ces postes sont jugés quasi inutiles et engendrent beaucoup de dépenses à l’Etat. Il se susurre aussi que le Président de la République a exigé exclusivement des fonctionnaires pour les nominations aux postes des Préfets de départements. Ce qui soulagerait les caisses de l’Etat parce que ces derniers ne bénéficieront que des indemnités en sus de leur salaire. Par le passé, plusieurs retraités et des personnalités issus de la société politique sans attache, de la société civile ou du secteur privé ont été nommés à ces postes. C’est ce qui, semble-t-il retarde encore les nominations aux postes de préfet.

Une autre réforme importante est relative à l’introduction de la facture certifiée pour toute transaction par les services des Impôts du Ministère des finances. Cette réforme a pour but de tracer la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) et de s’assurer qu’elle revient à l’Etat.

Durant longtemps, les commerçants véreux ont fait mains basses sur cette taxe payée par le consommateur engendrant un manque à gagner de plusieurs milliards de FCFA à l’Etat. Selon les services du Ministère des finances, la TVA devrait être la principale recette pour le trésor public. Elle est estimée à plus de 50% des recettes nationales. Mais dans les faits, elle n’a guère atteint les 20 % parce que certains opérateurs économiques profitent de la faille du système pour la détourner à leur profit.

Ainsi, dans quelques mois, on peut espérer des résultats probants de toutes ces initiatives lancées tout azimuts par le Président de la République pour booster notre économie et réduire drastiquement la pauvreté crasse dans laquelle le Niger est confiné depuis plusieurs décennies.

LAROUEDELHISTOIRE.COM

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Ibrahim Moussa Illagamo

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