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Réformes dans le secteur de l’Education : les mesures à court terme bientôt en œuvre !

A l’issue de la rencontre de haut niveau sur le secteur de l’Education ayant regroupé, le 13 octobre 2021, autour du Président de la République Mohamed Bazoum, le Premier Ministre Chef du Gouvernement, le Ministre de l’Education Nationale, le Ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle et le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, le Secrétaire Général du Ministère de l’Education Nationale avait lâché quelques mesures prises par les différents ministères en charge de l’éducation et de la formation, renvoyant les détails à une communication du Gouvernement.

La communication tant attendue par les acteurs du système éducatif nigérien a effectivement été faite lors du Conseil des Ministres du jeudi 14 octobre 2021.

Les réformes envisagées visent essentiellement la valorisation de la fonction enseignante par le biais de la professionnalisation du personnel et d’une offre de perspective de carrière aux enseignants, conformément aux engagements du Président de la République Mohamed Bazoum contenus dans le programme de Renaissance Acte 3, volet «Développement du capital humain» Dans les détails, le Gouvernement a décidé du recrutement direct de 334 enseignants scientifiques issus des établissements d’enseignement supérieur de formation initiale d’enseignants.

Ce recrutement vise à réduire le déficit criard en professeurs de mathématiques, de physique-chimie et de sciences de la vie et de la terre au niveau de l’enseignement secondaire, précise la communication gouvernementale.

Aussi, 2150 enseignants contractuels, de profils conformes aux disciplines enseignées et jugés efficaces à l’issue de l’évaluation des enseignants du secondaire effectuée en novembre 2020, seront également recrutés. La communication de préciser qu’ils seront choisis selon les priorités du ministère de l’éducation nationale.

Dans la dynamique des réformes, le Gouvernement a également décidé de l’instauration d’un Service Civique National (SCN) obligatoire de deux (2) ans pour tous les diplômés de l’enseignement supérieur. Cette mesure, qui, il faut le dire n’est pas nouvelle et qui a fait ses preuves par le passé, vise ‘’au-delà du développement du civisme des jeunes nigériens, à mettre à la disposition des ministères en charge de l’éducation des diplômés de haut niveau de compétences’’, estime le Gouvernement.

Innovation majeure, l’allocation de la plus grande proportion des Appelés du Service Civique National au secteur de l’éducation et de la formation permettra à l’Etat de résorber le déficit d’enseignants dans tous les ordres et types d’enseignement. Pour la première fois, les appelés du service civique seront aussi mis à la disposition à la fois des écoles primaires que des établissements de l’enseignement secondaire général, technique et professionnel après une formation pédagogique de quarante-cinq (45) jours.

Il faut dire que sur ces batteries de mesures, qui ont laissé certains acteurs du système éducatif sur leur soif et qui ont suscité beaucoup d’interprétations et déchainé des passions, il y’en a qui s’inscrivent à court terme et d’autres à moyen et long termes.

Les techniciens affirment avec force que les décisions de recrutement prises en Conseil des ministres sont des mesures à court terme pour faire face au problème de la qualité de l’enseignement général, professionnel et technique qui a fait l’objet d’un diagnostic unanimement reconnu.

Dans la même veine, l’instauration du service civique national obligatoire pour les diplômés du supérieur.

D’après les explications des experts pour les appelés du service civique dans l’éducation, une fois leur service civique terminé, ne seront pas abandonnés, comme le fait croire une certaine opinion. Ceux qui souhaitent continuer dans l’enseignement pourront le faire en ayant des perspectives de carrières dans le corps enseignant et ceux qui aspirent à autre chose ne seront pas non plus abandonnés du fait de la mise en place d’un mécanisme pour leur permettre aussi une carrière professionnelle.

S’agissant des mesures à moyen et long termes, leurs mise en œuvre a également commencé et relèvent pour l’instant des dépôts des dossiers au niveau des Ecoles Normales d’Instituteurs (ENI) pour les bacheliers désireux d’intégrer le corps enseignant.

Et la fin, à terme, de la contractualisation dans l’enseignement annoncée par le Secrétaire Général du Ministère de l’Education relève manifestement du long terme. Il n’a jamais été question de mettre fin immédiatement à la contractualisation, de recruter tous les contractuels ou de chasser qui que ce soit, avait soutenu Mohamed Zeidane qui est revenu expliquer davantage la question.

Il s’agit d’un processus progressif, qui conduira graduellement à l’abandon de la contractualisation, à moyen et long termes.

En visite de travail au Burkina Faso, le Président de la République a davantage expliqué devant nos compatriotes vivant à Ouagadougou la portée politique des nouvelles mesures en estimant que ‘’la compétition entre les pays, c’est la compétition entre les systèmes éducatifs des différents pays’’ d’où la nécessité d’améliorer notre système éducatif, a soutenu Mohamed Bazoum.

Pour l’enseignement supérieur, selon les informations en notre possession, un vaste programme d’infrastructures est à l’étude au niveau des huit (8) universités publiques nationales qui comportera des amphithéâtres, des salles de cours, des cités universitaires, des laboratoires, des bibliothèques et des restaurants. Ce programme sera rendu public en début de 2022, apprend-on de sources sûres. Le projet de budget 2022 revue à la hausse pour l’enseignement supérieur témoigne de la volonté du Chef de l’Etat d’améliorer les conditions de vie et d’études des étudiants et des enseignants chercheurs.

LAROUEDELHISTOIRE.COM     

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