La célébration de la Journée des Nations Unies intervient cette année à 4 jours de la rentrée scolaire au Niger. Initialement prévue le 2 octobre 2024, celle-ci aura lieu, exceptionnellement, le 28 octobre 2024.
En rappel, chaque 24 octobre est consacré partout dans le monde à la commémoration de l'entrée en vigueur des textes fondateurs de l'Organisation des Nations Unies (ONU), l'organisation mondiale créée en 1945 au sortir de la seconde guerre mondiale.
Malgré les conflits sanglants qui divisent de nombreux pays membres, cette institution reste un vecteur d'unité et semble être la seule alternative crédible pour asseoir la paix dans un monde de plus en plus déchiré.
Des conflits destructeurs et meurtriers (terrorisme au Sahel, guerre en Ukraine, au Soudan, au Proche-Orient...) à qui s'ajoutent des catastrophes naturelles de plus en plus terribles (sécheresse, inondations, canicule, incendies...) le rendent de moins en moins sûr. Pourtant, elle a la charge d'assurer le bien-être de ses populations.
Elle est au four et au moulin comme en Afrique où les inondations dévastatrices de cette année sont en train de marquer les esprits en plus de bien d'autres fléaux comme, par exemple le phénomène de Boko Haram dans les pays du bassin du Lac Tchad, la guerre en RDC, le terrorisme au Mozambique, etc.
Ses agences s'activent à apporter des solutions chacune dans son domaine de compétences. Selon des sources humanitaires dont elles sont les principaux appuis, jusqu'à 10 millions d'enfants sont actuellement privés d'école à cause des seules inondations. L'insécurité et la pauvreté empêchent pour leur part 36 millions d'autres enfants parmi lesquels plus de 21 millions de petits nigérians d'aller à l'école. Au Niger, la rentrée scolaire est censée avoir lieu le 2 octobre 2024.
Son report au 28 octobre 2024 est une des conséquences des inondations exceptionnelles qui ont frappé le pays. En effet, des pluies sans précédent qui sont tombées au Niger cette année ont, du coup, aggravé la crise du secteur éducatif. Jusqu'à 242 classes ont été détruites par le déchaînement des eaux. Un vrai désastre.
Le Ministère chargé de la Gestion des Catastrophes précise, d'ailleurs, qu'1.438.627 personnes réparties dans 195.697 ménages ont été sinistrées par les intempéries. Celles-ci ont causé jusqu'à 391 décès dans le pays, selon le Ministère.
L'ampleur du sinistre est telle que de nombreuses familles n'ont trouvé de refuges que dans les bâtiments scolaires, rendant encore plus hypothétique la disponibilité des classes pour la rentrée scolaire. Situation encore plus grave, à cause des pluies diluviennes de cette année, des familles entières se sont éloignées des centres d'éducation. Du coup, beaucoup d'enfants vont être privés d'école. Pour remédier à la situation, les agences du Système des Nations Unies ont promptement réagi par diverses actions.
Parmi elles, l'UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'Enfance) s'est beaucoup illustré par sa réactivité à soutenir les familles impactées par les inondations. Conscient de l'ampleur de la catastrophe qui frappe le Niger, le Fonds a fait don d'importants lots de matériels et kits au profit des ménages sinistrés dans les régions les plus touchées. Pour la seule région de Dosso par exemple, il a octroyé des kits de secours d'urgence d'une valeur de 37.609.599 francs CFA. 500 ménages en situation de vulnérabilité dans la région sont concernés par ce don qu'il a gracieusement offert.
Ce don de l'UNICEF est essentiellement composé de matériels de première nécessité, notamment des ustensiles de cuisine, kits d’hygiène permettant de préserver la dignité des femmes et de leurs enfants, etc.
Bassirou Baki