Le 26 juillet 2023 quand le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) renversait le Président Mohamed Bazoum, son Président, le Général Abdourahamane Tiani jetait un pavé dans la mare à propos de la gouvernance sécuritaire de notre pays sous l’ère du président déchu Mohamed Bazoum.
L’action des Forces de Défense et de Sécurité regroupées au sein du CNSP, indiquait le Général Tiani, s'inscrit, entre autres, dans un contexte ‘’de rejet des modèles sécuritaires’’.
Le Président du CNSP a condamné à maintes reprises la gestion des questions sécuritaires par le Président déchu, notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, l’accusant de tenir des réunions avec des Chefs terroristes au Palais de la présidence et de procéder à la libération extrajudiciaire des chefs terroristes sans aucune garantie ainsi que la libération de bandits lourdement armés pris sur un théâtre d’opération militaire.
Le Général Tiani qui rejette catégoriquement cette approche sécuritaire qu’il juge criminelle a aussi reproché au président déchu Mohamed Bazoum ses connivences avec la France et certains groupes terroristes.
Ces accusations ont été confirmées par le Président de la transition malienne Assimi Goïta en janvier 2024. Ce dernier expliquait que le Burkina Faso et le Mali cherchaient à coincer les terroristes dans leur dernier retranchement, Mohamed Bazoum, alors président de la République du Niger leur a demandé d’arrêter de les harceler. En contrepartie, Bazoum avait promis de négocier pour qu’aucun camp militaire ou village ne soit attaqué durant au moins un mois pour monter la preuve de son influence sur les terroristes. Assimi Goita d’ajouter que le Président de la transition Burkinabé d’alors, Damiba Traoré, qui avait été également saisi par le président Bazoum avait accepté ce marché de dupe qui, malheureusement, a conforté l’infiltration des terroristes au Burkina Faso qui ont fini par s’y installer.
Dans son explication, le président de la transition malienne expliquait aussi que Bazoum et certaines puissances occidentales soutenaient certains terroristes et a promis qu’il les aiderait à éliminer le JNIM.
Pour Assimi Goita, c’est la preuve tangible de la connivence du Président déchu avec la France et certains terroristes. Cette suspicion a été également révélée par le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.
Du reste, Bazoum lui-même a confirmé à demi-teinte cette connivence lorsqu’au centre Mahatma Gandhi, parlant des questions sécuritaires, il a affiché sa préférence pour le mouvement terroriste de l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) qu’il trouvait moins violent et fréquentable alors qu’il considérait que le Jamaat Nosrat Al-Islam Wal-Mouslimine (JNIM) comme un mouvement terroriste à éliminer.
Cette présumée connivence avec les puissances occidentales et les terroristes a été également révélée par le Président du CNSP, le Général Abdourahamane Tiani. Ce qui laisse croire que cette affaire de lien entre Bazoum, la France et les terroristes est loin d’avoir livré ses derniers secrets.
Mato Mani