Au cours de la cérémonie de réception du rapport des assises nationales, le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a appelé les nigériennes et nigériens au ‘’pardon‘’ et à la ‘’réconciliation’’ en ce mois béni de ramadan, mois par excellence de repentance et de dévotion. Il a suffi de cet appel plein de responsabilité et de sagesse que commande la situation du Niger en proie à une fracture politique et sociale, pour que les ‘’laboussanistes’’, ces prétendus révolutionnaires et agitateurs qui ont pris en otage le Niger et qui pensaient avoir pris en otage le Président du CNSP, se fondent dans une avalanche de réprobation, témoignant une fois de plus la profondeur du mal qui gangrène le pays. Le degré d’intolérance et de haine atteint dans certains cercles leur a fait perdre le bon sens au point où tout appel à la réconciliation et au pardon est travesti par ces concitoyens qui veulent à tout prix dicter au Chef de l’Etat la conduite à tenir.
‘’J’invite l’ensemble du peule nigérien à apprendre dorénavant à se pardonner et à oublier’’ a déclaré le Général Tiani en recevant le rapport final des assises nationales.
Pour le Général Tiani, le Niger est à un tournant décisif de la transition après 20 mois de résistance, de résilience mais aussi des débats passionnés. Le Chef de l’Etat estime donc que les assises nationales ont été l’occasion pour les nigériens d’exprimer leurs opinions par rapport à la nouvelle ère qui s’ouvre pour le Niger et qu’il est temps de fermer la page de l’intolérance et de la haine ayant marqué le début de la transition et qui intoxique dangereusement l’atmosphère sociopolitique donnant l’impression, selon le schéma des laboussanistes qu’il y’a deux catégories de nigériens : ‘’les patriotes’’ qui ont le droit à tout et les ‘’apatrides’’ qui doivent être portés à la potence ou tout au moins chassés du pays.
C’est à la profondeur de ce mal qui s’aggrave de jour en jour que le Président du CNSP a voulu certainement toucher en lançant son invite.
«Gardons à l’esprit que ce n’est plus le moment des rancœurs, des divisions, d’adversités stériles. Tout ce que nous devons faire doit s’inscrire dans la défense et dans la préservation des intérêts du Niger, le Niger sans lequel nous n’aurons pas de raison d’être, ce Niger que nous avons le devoir de défendre au prix de nos vies…», a plaidé le Général Tiani.
Un appel qui témoigne que le Chef de l’Etat suit avec une grande attention la situation d’intolérance et de haine entretenue par certains cercles politiques et de la société civile.
Convaincu qu’aucun pays ne se développe dans la division, dans un esprit de clan, et sans cohésion sociale ni esprit de construction collective, le Génral Tiani a indiqué que ‘’Les intérêts du Niger sont au-dessus de tout regroupement, de tout individualisme et de tout clanisme. Il faut que le Niger existe pour que des intérêts particuliers subsistent’’.
‘’Travaillons pour l’existence de notre pays, particulièrement en ce temps difficile où nous faisons face à une insécurité’’ a-t-il lancé le 10 mars 2025 lors de la cérémonie de remise du rapport final des assises nationales.
Pour les colporteurs de la haine, l’appel du Président Tiani, qui, pour une fois s’est mis au-dessus de la mêlée arborant son robe de Président de tous les nigériens est un sacrilège, voire un blasphème.
Les prétendus laboussanistes ont vite fait de dévoyer les propos du Général Tiani établissant un lien avec des affaires dites judiciaires, l’indexant de vouloir consacrer l’impunité ou de vouloir protéger des citoyens trempés dans des affaires de détournements de deniers publics. Une insulte à la limite au Président Tiani dont le premier réflexe à sa prise de pouvoir était de mettre en place une commission chargée de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale (COLDEFF), tout en renforçant la justice pour que désormais les biens publics soient considérés comme sacrés.
Nulle part dans le message qu’il a adressé devant les membres de la commission nationale des assises le Général Tiani n’a parlé de ‘’pardon’’ ou de ‘’réconciliation’’ par rapport aux dossiers de détournements de deniers publics. Mais aveuglés par la haine et leur sordide dessein de voir les dignitaires du régime déchu tous envoyés en prison, les prétendus laboussanistes ont crié au scandale. En réalité, les dossiers ou affaires, dont beaucoup d’entre eux parlent n’existent que dans leur imaginaire. C’est des soi-disant affaires concoctées pour le besoin de salir le régime de la renaissance qu’on présente comme des vraies affaires mais qui n’existent devant aucune juridiction. Du reste, le Ministre de la justice et des droits de l’homme, Garde des Sceaux l’a affirmé lors de sa présentation de bilan. Tous les dossiers de détournements sont devant les juridictions compétentes. Aucun dossier n’est détenu ou retenu au Ministère de la justice ou dans une quelconque officine. Il faut donc que les laboussanistes arrêtent de présenter les gens comme des voleurs et des pilleurs là où il n’existe aucun indice de détournement.
Il faut surtout qu’ils se convainquent que l’ancien président Issoufou Mahamadou qui est leur cible principale dans toutes leurs réflexions, qui est au centre de leur haine n’a aucun dossier judiciaire pour que le Général Tinai cherche à le couvrir ou à le protéger.
Le pardon auquel le président Tiani invite tous les nigériens n’a rien à avoir avec les détournements des deniers publics ou des dossiers criminels. Il n’entame en rien le fonctionnement des pouvoirs judiciaires ou de la COLDEFF. Il s’agit pour nous tous de faire notre examen de conscience pour nous pardonner, nous réconcilier et surtout arrêter les calomnies, les diffamations, les méchancetés gratuites en reconnaissant que nous faisons du tort gratuitement aux autres sans aucune preuve, juste parce que nous ne parvenons pas à dominer notre haine.
Le Niger en proie à l’insécurité et à toutes les incertitudes doit être mis à l’abri de la division. 20 mois de haine gratuite, d’insulte, ça suffit! C’est ce que semble dire le Général Tiani qui à la clôture officielle des travaux des assises avait déjà invité les nigériens à reprendre le travail productif.
Son message doit être plutôt perçu comme une alerte pour la fin de la diversion et des intrigues politiciennes.
Adoum Boulkassoum