Le Ministère de la santé et de l’hygiène publiques organise en partenariat avec l’Unicef, un atelier de validation du Plan Stratégique National de la Santé Communautaire. C’est le Directeur Général de la Santé Publique qui a ouvert les travaux le mercredi 14 mai 2025 à l’hôtel Bravia en présence de plusieurs cadres dudit ministère, des représentants des ONGs nationales et internationales ainsi que Mme Tiana razafimanatsa, cheffe unité santé maternelle, néonatale et infantile de l’Unicef.
Du 14 au 16 mai, les participants passeront au peigne fin le document soumis à leur appréciation en vue de l’enrichir pour une meilleure prise en charge en matière de santé communautaire.
S’adressant à l’assistance, le Directeur Général de la Santé Publique Adamou Moustapha a d’entrée de jeu brossé un état des lieux de la santé communautaire ainsi que sa gouvernance au niveau de son ministère. Il ressort de son intervention que, sur le plan stratégique national, la santé communautaire (PSNSC 2025-2029) a été mis en œuvre à travers plusieurs actions notamment le déploiement en relais communautaire qui offrent un paquet préventif et promotionnel. Etant la cheville ouvrière en matière de santé communautaire, les relais font ce travail au quotidien dans les villages et quartiers situés à moins de 5 kilomètres des formations sanitaires. Ces volontaires qui sauvent des vies sont environs 25.788 déployés à travers le pays dont 8.577 disposent chacun d’un paquet complet de soins en santé.
Le Directeur Général de la Santé Publique d’ajouter qu’avec cette stratégie phare en matière de santé communautaires, des résultats probants ont été enregistrés. Il évoque entre autres, la prise en charge des maladies les plus meurtrières chez les enfants de deux mois à cinq ans et leur référencement à une structure de santé en cas d’observation des signes de gravité. Il y a également le dépistage en cas de la malnutrition, la recherche des perdus de vie dans le cadre de la vaccination, l’orientation des femmes enceintes vers les centres de santé intégrés pour les soins prénataux ou l’accouchement assisté. Il y a aussi le dépistage et l’orientation des tousseurs chroniques vers les structures de prise en charge de la tuberculose et aussi l’enregistrement à l’état civil.
La production d’un nouveau Plan Stratégique National Santé Communautaire a pris en compte toutes les résultats atteints dans le précédent qui a concerné la période 2019-2023, a indiqué le Directeur Général de la Santé Publique. Il a énuméré l’atteinte d’un taux de réalisation physique des activités des PAA de 69,05% et 81,56% de réalisation financière pour une cible de 80%.
Dans son intervention, Mme Tiana razafimanatsa la cheffe unité santé maternelle, néonatale et infantile de l’Unicef, a démontré toute l’importance de la santé communautaire. « La santé communautaire est considérée aujourd’hui comme essentielle pour accélérer la réalisation de certains objectifs clés de développement durable (ODD) par exemple la réduction de la mortalité de la mère et du nouveau-né ». La représentante de l’Unicef à la rencontre d’ajouter que : « Les approches de santé communautaire sont largement utilisées pour compléter les soins offerts dans les établissements de santé les rendant ainsi accessibles à toutes les populations, notamment les populations pauvres ayant peu d’accès aux soins professionnels ».
Elle a insisté sur la collaboration étroite entre les acteurs afin de booster la santé communautaire.
Avec l’adoption et la mise en œuvre du nouveau Plan National Stratégique de la Santé Communautaire, cela va réduire le taux élevé de mortalité élevé surtout chez les couches les plus vulnérables à savoir : les femmes et les nouveaux nés. Actuellement, les statistiques démontrent que 57% de la population ont accès aux centres de santé et plus de 80% des décès sont au niveau communautaire d’où l’importance du nouveau Plan Stratégique National de Santé Communautaire.
Issa Adjojo Nana Fatchima