Imprimer cette page

Drame de Banibangou : le Président de la République réconforte la population

novembre 12, 2021 0 625

C’est dans un petit coucou que le Président de la République Mohamed Bazoum a effectué le voyage pour aller à la rencontre des populations meurtries de Banibangou.

Il a bravé les intempéries, la logistique et l’insécurité ambiante dans la zone pour se rendre dans cette localité. Pour lui, la situation est assez dramatique pour qu’il s’y rende lui-même afin de partager le deuil de ces compatriotes.

«C’est mon devoir élémentaire que dans les instants de ce genre que je vienne personnellement partager avec vous votre deuil…,» a-t-il dit.

Le drame de Banibangou, faut-il le rappeler, a occasionné la mort de 69 personnes issues de plusieurs villages environnant de la commune dont le maire, suite à une descente organisée par la population pour repérer quelques gangs qui sèment la terreur dans la zone.

Aussitôt informé de cette tragédie, le Président de la République comme nous l’avons souligné a décidé de se rendre sur le lieu pour échanger avec cette population éplorée mais aussi la rassurer de la détermination de l’Etat à assurer sa sécurité.

Dans son adresse, le Président de la République a insisté sur l’ampleur de l’insécurité qui est en train de prendre des allures inquiétantes dans notre pays. Ceci a causé la mort de plusieurs militaires et des civils innocents qui font les frais des actes de quelques égarés sans foi ni loi qui opèrent sous l’effet de la drogue.

Toutefois, le Président de la République a demandé à la population de Banibangou et celles des autres contrées du pays de croire aux Forces de Défense et de Sécurité de notre pays au lieu de tenter de se défendre par elles-mêmes.

L’Etat est là, répétait-il, et c’est de son devoir régalien est d’assurer la sécurité de la population.

Par contre, il a exhorté la population d’apporter son soutien à l’armée et d’être mobilisée derrière elle dans une vaste chaine de solidarité nationale et de considérer que le Niger est en guerre contre des forces obscurantistes, des forces du mal, des forces qui tentent d’aliéner notre souveraineté, notre cohésion nationale et le vivre ensemble. Ainsi donc, il est urgent de former un front commun contre ces jihadistes et chaque nigérien doit se considérer dorénavant comme un soldat de la République.

Dans le discours du Président Mohamed Bazoum, on sentait deux choses : la compassion pour des populations meurtries qui viennent de perdre les leurs mais aussi la rage et la détermination d’en découdre avec ces forces obscurantistes. On sent l’émotion qui l’étreint par moment dans son discours, parce qu’il est habité par cette détermination en tant que Chef d’Etat de sécuriser tous les Nigériens face à un phénomène sous régional qui nécessite une mutualisation des moyens et des stratégies. Fort malheureusement, sur les frontières maliennes il n’existe aucune présence des forces de défense et de sécurité. Ce qui du coup complique la mission de notre armée.

Malgré tout, l’Etat du Niger tient bon et continuera à assurer son devoir. Néanmoins, il a demandé aux FDS de s’investir encore davantage pour ne pas laisser paraitre le moindre doute chez les populations civiles quant à leur capacité à les mettre en sécurité, au point d’entreprendre les actes comme celui de la population de Banibangou.

Malgré l’ampleur du terrorisme qui endeuille les populations nigériennes et celles des pays voisins, on peut noter l’engagement ferme du Président de la République Bazoum Mohamed de faire de la question sécuritaire comme il l’a annoncé dans son discours, une priorité.

Avant le déplacement de Banibangou, il a démystifié ces forces du mal en se rendant dans tous les foyers d’insécurité où pullulent des jihadistes pour témoigner le soutien de l’Etat aux populations et remonter le moral des troupes qui de jour comme de nuit se battent contre ces forces obscurantistes. Il s’est rendu dans la région de Diffa où ila visité tous les foyers d’insécurité, dans la région de Maradi qui subit aussi le phénomène d’insécurité du côté de la frontière avec le Nigeria et les populations d’Anzourou.

Avant ces déplacements, des opérations de réinstallation ont été faites pour ramener les populations de Baroua et Anzourou sur leurs terres natales. Tous ces actes ont été très bien appréciés par la population qui est consciente tout de même du niveau élevé des défis sécuritaires qui se posent à notre pays.

Adoum Boulkassoum

Évaluer cet élément
(0 Votes)
Ibrahim Moussa Illagamo

Dernier de Ibrahim Moussa Illagamo