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‘’Voyage de mon frère Abdoul Karim Goukoye vers le maitre de la Puissance’’

novembre 13, 2021 0 1990

Couz, le moment, la fin de notre fraternité terrestre est  hélas arrivée. Avant de m’adresser à toi, permets moi  d’évoquer cet instant par deux citations du célèbre poète  Allemand Rainer Maria Rilke qui a consacré sa vie à écrire sur cet événement si particulier; je le cite: « Grande est la mort, le sourire aux lèvres nous lui appartenons» et dire  aussi: « On contient sa mort comme le fruit et son noyau»

Mais avant tout permets moi de témoigner gratitude,  bénédiction, reconnaissance à maman Saa ta maman,  notre maman que Dieu A Généreusement Affligé en te  Rappelant à Lui au moment où elle a tant espéré et pensé  te précéder. Il l’A Dit, Il n’Impose à aucune âme, ce qu’elle  ne peut supporter. En effet, les Voies du Seigneur sont impénétrables.

Couz  je  me  souviens  toujours  en  aîné  soucieux  du  devenir de sa sœur j’initiai, facilitai par la Grace de Dieu  l’union entre toi et ma très chère sœur Fati Amarma  couramment appelée Mamaye qui devint ton  épouse  madame Abdoulkarim Goukoye née Fati Amarma et te donna quatre merveilleux enfants Ousmane, Abdoulaye, Maria et Hakima à qui je rends hommage et implore que Dieu les Bénisse. 

Ce choix, Couz je le fis parce que nonobstant que tu sois mon cousin je vis en toi le modèle d’homme capable en tout  de  s’occuper  de  ma  sœur  car,  tant  par  ton intelligence, ton savoir vivre et être tu incarnais cet idéal.

Et c’est le lieu de le dire et reconnaître que tu as a tout point de vue et en toute circonstance été à la hauteur de ce défi. Toi qui par ton essence fait partie de la race des vainqueurs comme tu l’as été à l’école, dans ton parcours professionnel et dans la vie. 

La famille, de Nguigmi, Diffa, Mainé, N’guel Lamido, Gouré, Zinder, Aguié, Maradi, Dosso, Niamey au nom de laquelle, je me permets de t’adresser ces mots te rend grâce, te remercie et implore Dieu qu’Il t’Accueille À Firdaus, le Meilleur de Ses Paradis. Merci Couz pour tout et bravo.

Couz ton départ subite me rappelle celui de Baba Halidou et  Issoufou  Marafa  que  Dieu  les  Sanctifie,  plus particulièrement  celui  de  Baba  Halidou  Madougou, comparaison n’est pas raison tant vous vous ressemblez par votre amabilité, votre fraternité surtout votre prompt sens  de  l’humour  pour  rassurer  et  mettre  votre interlocuteur à l’aise. 

Couz  sans  défauts  tu  n’aurais  pas  ces  qualités  si reconnues, louées en ce moment si pénible pour tous d’au revoir.  Tout  ça  pour  expliquer et comprendre  la complexité de notre être qui fait dire à Edgar Morin:

«L’Homme  habite  poétiquement  et  prosaïquement  la  terre». Qui n’aurait pas de défaut? Défauts et qualités  sont les faces d’une même pièce que j’appelle notre je. 

Couz je te pardonne tout et d’ailleurs je ne te reproche  rien car sans hier, il n’y a pas aujourd’hui, il n’y aurait demain; et celui qui n’a pas compris cela n’est même pas au balbutiement de la foi, la Foi en Dieu par Qui tout arrive et est. 

Couz je suis le grand absent de  cet instant mystérieux,  triste et en même temps magique parce que c’est la noce avec l’Eternel, le retour à Lui Fidèle à cette Promesse qu’Il nous Fit au moment du Fameux Questionnement ne Suis-je pas Votre Seigneur? Certes chaque âme goûtera à la mort. C’est ton tour aujourd’hui; le nôtre est imminent.

Vas-y serein, pas de crainte car Il t’Aime plus que nous  t’aimons, Lui le Véridique, le Miséricordieux, le Clément, le Tout Miséricordieux. Qu’Il te Pardonne et Veille sur toi.

Reçois aussi l’amour et l’au revoir de Yacine qui est triste  de ne pas pouvoir être de la partie toutefois représentée en  la  circonstance  par  celle  que  tu  as  toujours fraternellement et affectueusement appelée Amore mio, Tajira. Tu me laisses particulièrement ta famille et je demande à Dieu de me Procurer les ressources morales et matérielles pour essayer du mieux que je pourrais les accompagner.

À ta famille, ma famille, notre famille éplorée notamment ton épouse Fati, tes enfants Ousmane, Abdoulaye, Maria, Hakima  toutes  nos  condoléances  émues,  profondes, sincères,  notre  compassion  amicale,  fraternelle  et parentale. 

C’est dur, c’est terrible c’est tout simplement ahurissant.

Nous sommes et serons à vos côtés pour essayer du mieux que nous pourrions pour moins sentir son absence. 

Abdoul Karim a déménagé pour rejoindre Le Maître de La

Puissance  et de La Miséricorde  Qui l’Aime  plus nous l’aimons, Qui nous Aime plus que nous nous aimons, toujours Fidèle à Sa Promesse d’un retour vers Lui, à Lui parce que nous Lui appartenons. 

Couz say watarana Allah Ya Yi ma ka Rahama.

Colonel Major Abdoulaye Badie

Pretoria

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Ibrahim Moussa Illagamo

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