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Régulation des médias au Niger : un colloque international pour célébrer les 30 ans du CSC

décembre 06, 2021 0 612

Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) a trente ans (30) ans. L’institution que dirige Dr Kabir Sani a décidé de souffler ses 30 bougies de la manière la plus belle en organisant un colloque international dont les travaux ont débuté ce samedi 4 décembre 2021 au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey.

La rencontre de Niamey a enregistré la présence des représentants des institutions sœurs de la sous-région. Ont effectué le déplacement de Niamey : les présidents des instances de régulations ou leurs représentants venus du Burkina Faso, Bénin, Mali, Côte d’Ivoire, Cameroun, France, Ghana, Mauritanie, République Démocratique du Congo Sénégal,  Togo, Tchad et Tunisie.

Etait également présent au colloque de Niamey, le Président du Conseil National de Communication (CNC) du Cameroun, Président du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication (RIARC).

Côté officiel locaux, la cérémonie a été rehaussée par plusieurs personnalités parmi lesquelles, le Ministre de la Communication Chargé des Relations avec les Institutions, représentant le Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

                                                                 

« Régulation des médias à l’ère du numérique : presse en ligne, réseaux sociaux et diffusion par satellite », tel est le thème choisi pour ce colloque qui va permettre aux participants de faire le bilan des  trente (30) ans de la régulation des médias au Niger et dégager les voies à suivre pour relever les défis du moment.

Présentant son speech, la cheffe du bureau de la coopération Suisse au Niger Mme PIA HAENNI de mettre en évidence la vision qu’a son pays la Suisse de l’information et surtout du journalisme de manière générale.

« La Suisse est convaincue que les medias constituent un espace important de traitement de l’actualité, de formation, d’information, de dialogue et un outil pour protéger l’expression citoyenne, ils sont un catalyseur de la participation politique, de la gouvernance inclusive et de renforcement de la cohésion sociale », a-t-elle soulignée.

Tout en appréciant l’organisation du colloque, la cheffe du bureau de la coopération Suisse de réitérer l’engagement continu de la Suisse à appuyer les efforts du Conseil Supérieur de la Communication sur la régulation que mène cette dernière tout en assurant le respect des principes démocratiques, la liberté d’expression et le respect des droits humains », dixit Mme PIA HAENNI.

Abordant dans le même sens, le représentant de l’Institut Electoral pour une Démocratie Durable en Afrique (EISA), M. Alain Kona s’est réjoui du choix du thème qui prend en compte les défis de la régulation en cette période de transition vers le numérique amorcée par les médias nigériens.

M. Alain Kona de fonder l’espoir sur des conclusions du colloque qui aboutiront à un bilan sans complaisance des enjeux et de la pratique de la régulation en République du Niger.

En s’adressant à l’assistance, le Président du Conseil Supérieur de la Communication du Niger, Dr Kabir Sani de rappeler le contexte dans lequel se tient le colloque international de Niamey.

« Ce colloque se tient dans un contexte où le secteur des médias est en pleine mutation dans le monde et particulièrement sur le continent africain. En l’espace de trois (3) décennies, le secteur a connu une profusion impressionnante de journaux, de stations de radios et de télévisions qui se disputent le marché au niveau national ou au-delà des frontières, proposant des programmes d’une information pluraliste et diversifiée «, a laissé entendre Dr Kabir Sani.

‘’D’un parc de deux  (2)  télévisions, une dizaine de radios et une vingtaine d’organe de presse à réguler avec des moyens techniques de monitoring très limités, jusqu’aux années 2000, le Conseil Supérieur de la Communication doit assurer aujourd’hui le suivi de plus de 250 radios disséminées à travers le territoire national, seize (16) télévisions, une soixantaine d’organes de presse écrite et une vingtaine d’organes de presse électronique », a souligné le président du CSC.

Devant cette éclosion du paysage médiatique nigérien, la tenue d’un tel colloque est d’une importance capitale car les défis sont aujourd’hui multiples.

En lançant les travaux du colloque, le Ministre de la Communication, Chargé des Relations avec les Institutions M. Mahamadou Zada, représentant le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a salué la tenue d’une telle rencontre qui traduit l’engagement du gouvernement et du Conseil Supérieur de la Communication à travailler résolument pour une presse libre, indépendante et responsable, qui contribue fortement à l’encrage de la démocratie.

Mamadou Zada de se réjouir par ailleurs de l’organisation du colloque qui intervient quelque jours seulement de la célébration de la journée nationale de la liberté de la presse intervenue le 30 novembre dernier.

« Je suis heureux que le présent colloque intervienne seulement quelques jours après la Journée Nationale de Liberté de la Presse, qui a été institutionnalisée au lendemain de la signature, par l’ancien président de la République SEM Issoufou Mahamadou, le 30 Novembre 2011, de la Déclaration de la Table de la Montagne, qui a vocation à abolir les lois sur la diffamation et l’injure publiques et à replacer la liberté de la presse au cours des discussions en Afrique ».

Evoquant la question de la régulation, objet de la présente rencontre, le Ministre de la communication d’indiquer que cette dernière servira à quelque chose si elle sanctionne les mauvais journalistes qui se permettent de mettre à mal la dignité humaine, le vivre ensemble et la cohésion sociale.

Trois (3) jours durant, la rencontre qui a réuni autour d’une même table les régulateurs des médias, les chercheurs, les universitaires, praticiens et acteurs  des médias permettra d’analyser les défis auxquels font face les régulateurs des médias à l’ère du numérique et le choc avec les réseaux sociaux.

Ibrahim Moussa        

 

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