Après le report d’un an pour des raisons reconnues et acceptées de tous, Diffa, la capitale du Manga a finalement eu son 18 décembre à l’instar de toutes les capitales régionales.

C’est dans une ville complètement métamorphosée qui impose l’admiration qu’ont eues lieu, les festivités entrant dans le cadre de la commémoration du 63ème anniversaire de la proclamation de la République.

Le coup d’envoi des festivités de cette journée qui restera longtemps gravée dans les mémoires des habitants du Manga, ont été débuté après que le Président de la République, Chef Suprême des Armées ait ordonné l’entame du défilé civil et militaire.La fête, il faut le dire s’est passée sans le moindre incident, dans la paix et la sécurité, au grand soulagement de tous les nigériens en général et des organisateurs et festivaliers en particulier.

C’est devant un parterre d’invités venus de l’intérieur comme de l’extérieur du pays à l’image du Premier Ministre tchadien et du Gouverneur Babagana Umara Zulum de l’Etat fédéré de Bornou (Nigeria) que la fête a commencé.

D’entrée de jeu, le Président de la République, Chef de l’Etat Mohamed Bazoum a procédé à la décoration de plusieurs de ses compatriotes qui ont rendu d’éminents services à la République. Ces filles et fils du Niger qui ont pour la plupart travaillé au service de la nation pendant plusieurs décennies ont reçu des mains du Chef de l’Etat leurs témoignages officiels de satisfaction.

Après la série de l’élévation des personnalités au rang qu’il mérite en présence du Grand Chancelier des ordres nationaux, les festivités se sont poursuivies avec le traditionnel défilé civil et militaire.

L’assistance tout comme les milliers des téléspectateurs qui suivent l’évènement en direct sur la télévision nationale ont été émerveillés par le passage des différents corps qui constituent les Forces de Défense et de Sécurité dont dispose notre pays.

Militaires, gendarmes, gardes nationale, douanes, police et agents des Eaux et Forêt, tous, ont défilé devant le Président de la République et ses hôtes.

Lors de cet exercice annuel qui se tient à l’occasion des fêtes tournantes du 18 décembre, les FDS ont fait preuve avec éloquence et une parfaite maitrise de leurs gestes et pas cadencés au rythme de la musique jouée par la fanfare. Tout comme les porteurs de tenue, les civils ont également brillé lors de ce défilé qui a captivé l’attention de plus d’un spectateur.

L’impression, la galanterie et le folklore étaient au rendez-vous avec le défilé des chefs traditionnels de la région qui ont rivalisé dans le harnachement de leurs montures. Difficiles  pour le public de départager les montures les mieux harnachés lorsqu’on se rend compte que chacun des chefs traditionnels de la région a investi d’énormes sommes d’argent pour entretenir et harnaché sa monture. C’était vraiment un jour de fête ! Une fête qui a été visiblement minutieusement préparée par le comité d’organisation de la fête tournante du 18 décembre avec à sa tête le ministre conseiller M. Abdou Lawan Marouma.

Les atouts d’un comité qui a réussi son pari

Si Diffa N’glaa a été une réussite, c’est sûrement parce que les  autorités au plus haut sommet à savoir l’ancien gouvernement de l’équipe de Issoufou Mahamadou n’a pas lésiné sur les moyens financiers pour réussir la fête du 18 décembre à Diffa, tout comme il l’a fait d’ailleurs depuis 2014 dans le cadre des célébrations des fêtes tournantes du 18 décembre. Un autre atout, cette fois-ci, exclusif, à la région de Diffa, a été celui du report d’une année de la célébration du 18 décembre. A quelque chose malheur est bon, a-t-on coutume de dire.

La rallonge d’une année pour Diffa N’glaa a permis au comité d’organisation de préparer dans le calme le 63^ème anniversaire de la fête de la République.

Qu’il s’agisse de l’accueil, du logement, de la restauration, bref l’organisation de manière générale, a répondu aux attentes des festivaliers qui ont suffisamment remercié le comité d’organisation de Diffa N’glaa qui a tout mis en œuvre pour être la hauteur de l’évènement.

Des chefs d’Etat immortalisés

Dans la poursuite des activités entrant dans le cadre du 63ème anniversaire de la proclamation de la République du Niger, le Président de la République Mohamed Bazoum a baptisé trois (3) avenues dans la ville de Diffa aux noms des trois présidents de la République.

Il s’agit des avenues Muhamadu Buhari, du nom de l’actuel Président de la République Fédérale du Nigeria, Idriss Déby Itno, l’ancien Président de la République du Tchad et Issoufou Mahamadou, l’ancien Président de la République du Niger. Ces trois (3) personnalités ont chacun en ce qui le concerne contribué à la lutte contre le terrorisme dans le bassin du Lac Tchad et au développement de leurs pays respectifs.

Dans la même lancée, le Président de la République Mohamed Bazum a officiellement baptisé l’aéroport de Diffa au nom de l’ancien Président de la République du Niger Mamadou Tandja. Ce dernier qui présidé à la destinée de notre pays de 1999 à 2010 a beaucoup contribué au développement de son pays, a lancé le chef de l’Etat Mohamed Bazoum avant de dire que Tandja Mamadou est avant tout natif de la région de Diffa. Si l’aéroport de ladite ville porte son nom, ce n’est que donner à César ce qui lui appartient.

La célébration du 63ème anniversaire de la fête de la République à Diffa a été une occasion pour le Président de la République d’entretenir les populations du Manga sur la cohésion sociale car qui mieux que les populations de cette zone meurtrie depuis plus de cinq (5) ans par le terrorisme connaissent l’importance de la cohésion sociale et de la coexistence pacifique.

Le forum sur la cohésion sociale a d’ailleurs permis au Chef de l’Etat de réconcilier des communautés notamment Mohamit et peulhs qui ont promis d’enterrer la hache de guerre sous l’œil du Haut-Commissaire de la Consolidation de la Paix, le général Mohamed Abou Tarka.

En plus des festivités sportives et culturelles, la célébration du 63ème anniversaire de la République a servi de cadre d’échanges qui a permis aux communautés d’adresser plusieurs recommandations à l’endroit de l’Etat afin de créer les conditions d’une véritable amorce de développement de la région qui dispose d’énormes potentialités.

Ibrahim Moussa