Après deux (2) mois d’intenses travaux, la 2ème session ordinaire au titre de l’année 2021 dite session budgétaire s’est achevée le vendredi 24 décembre dernier.

A l’issue de la session, plusieurs textes de loi ont été examinés et adoptés notamment la loi de finances portant sur le budget 2022. ‘’Ce budget, équilibré en recettes et en dépenses à un montant de 2 908,589 milliards est notamment caractérisé par un rehaussement de plus de 4% de recettes internes, véritable promesse d’un effort supplémentaire de mobilisation de ressources internes, effort qui sera sous-tendu par de nouvelles mesures législatives autour desquelles les députés se sont longuement prononcés’’, a notifié le Président de l’Assemblée nationale.

Un budget adopté avec une large majorité qui fait fonder l’espoir au Président de l’Assemblée Nationale ‘’qu’il permette à notre pays de relever les défis qui nous assaillent actuellement comme la problématique du financement des infrastructures sociales de base, la poursuite des mesures d’accompagnement du développement et surtout la question sécuritaire’’.

Toujours sur le chapitre de l’adoption du budget, Seïni Oumarou s’est réjoui des réformes entreprises par le gouvernement afin de rationaliser les finances publiques.

«De même, les députés ont salué l’option de la ‘’montée en puissance de la mise en œuvre de la stratégie nationale de finance inclusive’’, avec l’objectif de transformation économique par le financement des petites et moyennes entreprises. Ils ont également accueilli favorablement toutes les batteries de mesures visant à rationaliser les dépenses publiques».

La session budgétaire a été l’occasion pour les députés d’adopter la loi de règlement au titre de l’exercice 2019 ainsi que la ratification des ordonnances prises par le gouvernement.

Dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale, c’est deux questions d’actualité  et trois interpellations qui ont été formulées par les députés nationaux.

Abordant le contexte national, Seïni Oumarou de déplorer la situation sécuritaire qui est caractérisée ces derniers jours par des attaques terroristes qui endeuillent toute la nation nigérienne. Face à ces attaques répétitives, le président de l’Assemblée nationale d’exhorter les nigériens à s’unir autour du Président de la République. «Mon souhait, j’allais dire le souhait de la Représentation nationale, est que le Président de la République appelle toutes les forces vives de ce pays à l’union sacrée pour résoudre cette crise qui menace jusqu’à l’existence de notre pays dans sa forme actuelle.

Mais bien évidemment, il faudrait que chacune de ces forces soit convaincue qu’il n’y a pas d’alternative à l’union des cœurs et des esprits pour conserver notre liberté et notre souveraineté», a lancé le Président de l’Assemblée nationale. Seini Oumarou d’insister en invitant chaque citoyen, à quelque niveau social qu’il se trouve de se sentir concerné au plus haut niveau par cette situation et qu’il agisse en conséquence. ‘’Chacun à son niveau peut se révéler utile dans ce combat patriotique et républicain en apportant son soutien au FDS’’ a-t-il conseillé.

S’agissant du traitement que certains de nos concitoyens font des questions sécuritaire, Seïni Oumarou d’avertir que ‘’Nous devons savoir et accepter qu’il y a des questions dont les réponses ne pourront jamais se trouver à travers les réseaux sociaux.

La question de la défense nationale en fait partie ; cette question transcende également les factions, les coteries, les officines politiques’’. Le Président de l’Assemblée nationale d’estimer que «Lorsqu’il y a des intelligences extérieures qui, sans raison avouée, conçoivent le projet de déstabiliser nos pays et notre zone, l’urgence est la cohésion nationale, l’impératif se décline en termes de trêve générale sur tous les malentendus mineurs’’.

Face à l’insécurité alimentaire née des mauvaises récoltes à l’issue de la dernière saison des pluies, Seïni Oumarou d’en appeler aux cadres des départements ministériels en charge de la question de trouver des pistes de solutions pour faire face aux défis du changement climatique qui ont bouleversé l’ordre en matière agricole et environnementale.

«Les départements ministériels qui en sont compétents se doivent d’élaborer les stratégies les plus pertinentes pour nous aider à maîtriser l’agriculture et l’élevage dans des conditions de rendements suffisants pour nous épargner famines et disettes », a déclaré le Président de l’Assemblée nationale.

Abordant le climat politique dans notre pays, le président de l’Assemblée nationale de prôner le consensus, «Pardessus tout chers collègues, engageons-nous à être l’instrument du consensus politique, consensus qui doit précéder et préparer tous les autres.

Ce consensus passe par le respect mutuel, la tolérance, l’acceptation de la contradiction et la préservation de l’intérêt général. Nous nous devons d’être, en tout lieu et en toute circonstance, le modèle qui doit inspirer les générations présentes et futures. En effet, notre dignité et le respect qui nous est dû dépendent de nos attitudes, de notre comportement et de nos discours», dixit Seïni Oumarou.

Ibrahim Moussa