Tend-on vers la fin de la contractualisation dans le secteur de l’éducation ? C’est ce que l’on est tenté de croire, si l’on s’en tient à ce qui ressort de la communication en conseil des ministres du 13 janvier 2022 du Cabinet du Premier Ministre relative au secteur éducatif.
Rappelant les directives du Président de la République, Chef de l’Etat, le Gouvernement par rapport à la réforme de l’ensemble du secteur éducatif axée sur la promotion de la qualité à travers notamment la réforme des curricula et le développement du capital humain, la communication réaffirme que l’enseignant reste le principal levier sur lequel il faut agir en améliorant ses capacités et en lui assurant une perspective de carrière.
Cependant, le constat, relève la communication est qu’à l’heure actuelle, la majorité des enseignants sont des contractuels se trouvant dans une situation de précarité de laquelle il faut les sortir.
Le Conseil des Ministres d’annoncer le recrutement de 171 enseignants chercheurs pour l’enseignement supérieur, l’intégration à la Fonction Publique de plus de 2500 enseignants du secondaire parmi les diplômés de l’école normale supérieure et les contractuels enseignants des disciplines scientifiques.
Aussi, le Gouvernement ‘’Conscient du fait qu’un effort similaire doit être fait pour l’enseignement professionnel et technique et pour l’enseignement primaire, des instructions ont été données aux Ministres en charge de ces secteurs, pour engager la réflexion afin de définir les modalités pratiques de la résorption progressive du stock d’enseignants contractuels tout en veillant à la soutenabilité budgétaire des effets de cette politique ainsi qu’au souci de la qualité du personnel’’.
Toutefois, en attendant les résultats de cette réflexion, des instructions sont données au Gouvernement pour procéder immédiatement : à l’intégration à la Fonction Publique de tous les enseignants contractuels de l’enseignement professionnel et Technique de la catégorie A qui exercent dans le domaine de l’agro-sylvopastoralisme , du BTP et de l’Industrie soit 167 enseignants ; à l’auxiliarisation de 6500 contractuels du primaire, du secondaire et de la culture âgés de 45 ans et plus dont 5214 pour le primaire et en procédant au versement à la CNSS de la cotisation patronale les concernant pour leur permettre de bénéficier d’une pension de retraite pleine.
Il faut dire qu’avec cette volonté de réforme rapide et la tendance affichée, l’espoir est permis chez les contractuels de l’éducation qui attendent vainement une résorption du stock d’enseignants contractuels après plusieurs annonces infructueuses.
Adoum Boulkassoum