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De nombreuses irrégularités décelées par la HALCIA autour de la construction d’une cimenterie à Badaguichiri

Le 1er décembre 2021, un anonyme saisissait la Haute Autorité de la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) pour dénoncer l’implantation d’une usine de cimenterie à Badaguichiri, région de Tahoua qu’il trouvait suspecte. L’affaire a été rapidement prise au sérieux par la HALCIA qui a lancé des investigations pour voir le bien-fondé de cette dénonciation.

Selon des sources bien informées, le président de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées(HALCIA), M. Maï Moussa Elhadj Bashir a aussitôt instruit le département des investigations pour mener une enquête sur les importations de fer, ciment et autres engins effectués par la société chinoise China Africa Building Niger SA, dont la dénonciation indiquait qu’elle ferait usage de fausses exonérations.

Les missions menées dans la région, ont permis aux enquêteurs de la HALCIA de déceler plusieurs irrégularités, notamment douanières, fiscales et administratives.

On parle, entre autres, de l’importation de plusieurs tonnes de fer à béton pour lesquelles, il n’y a aucune quittance douanière et de l’importation par ladite société de plusieurs matériels et engins roulants sur la base de la convention minière d’exploitation de charbon de Tebaram 4 (département de Tahoua) alors même que ces importations devraient être faites sur la base du code des investissements.

L’investigation de la HALCIA a débusqué aussi l’achat de plusieurs tonnes de ciments auprès d’un fournisseur local sans reversement de la TVA.

Il faut dire que les services de la HALCIA ont entendu dans le cadre des enquêtes les responsables de la société et d’autres personnes impliquées dans le dossier.

Face à ces irrégularités, des mesures conservatoires ont été prises notamment la suspension des travaux de  construction de l’usine et la mise en demeure du responsable de ladite société à régulariser les importations passées avec des exonérations inapplicables par le paiement de droits et taxes de douanes.

La HALCIA aurait également saisi, selon nos sources, la Direction Générale des Impôts (DGI) pour le redressement fiscale de la société, qui a vendu à la société chinoise CBM/NIGER SA, le matériel et les engins en hors taxe.

Il faut dire que cette investigation traduit un bel exemple de collaboration telle que souhaitée par la HALCIA à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption 2021, qui rappelait que ‘’l’Organisation des Nations Unies met en évidence les droits et les devoirs de chacun - y compris les États, les responsables gouvernementaux, les fonctionnaires, les forces de l’ordre, les médias, le secteur privé, la société civile, les universités, le public et les jeunes - dans la lutte contre la corruption».

Adoum Boulkassoum

Dernière modification le lundi, 31 janvier 2022 12:41

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