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Secteur de l’Education : l’engagement personnel du Président de la République

février 04, 2022 0 593

«…je ferai de l'éducation un domaine dont je m'occuperai personnellement autant que je m'occuperai de la sécurité», a déclaré solennellement le Président de la République Mohamed Bazoum dans son discours d’investiture, après avoir établi un diagnostic profond de notre système éducatif devant la communauté nationale et internationale. Neuf (9) mois après sa prestation de serment, plus qu’une simple déclaration, le Chef de l’Etat a donné corps à son engagement en menant des actions fortes et concrète dans le domaine.

Première action menée, la rencontre avec les Partenaires techniques et Financiers et les Partenaires Sociaux avec à la clé une présentation spéciale de sa Politique Educative au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey le 30 avril 2021, soit trois semaines seulement après son investiture.

Considérant que l’éducation ne doit pas être une affaire des enseignants et de l’Etat mais une affaire de toute la société, le Président de la République Mohamed Bazoum va poursuivre les contacts, rencontrant au palais de la présidence les acteurs de l’éducation à deux reprises d’abord le 10 mai 2021 puis le 13 octobre 2021, donnant un sens au suivi de proximité dont il a promis d’être le garant. Des réformes hardies ont été engagées avec l’orientation principale d’améliorer la qualité de l’enseignement par la professionnalisation du corps enseignant, de développer les infrastructures scolaires et de promouvoir la scolarisation de la jeune fille. Dans cette dynamique, en si peu de temps, le premier internat des jeunes filles a émergé de terre et inauguré à Kéllé dans le département de Gouré. D’autres internats ont été lancés, notamment dans la région de Tahoua. Les réflexions sur la réforme curriculaire sont également très avancées avec un début de mise en oeuvre progressif.

Mais le plus remarquable dans les milieux des enseignants c’est le recrutement des ressources humaines. Le gouvernement a déjà décidé à ce niveau de recruter 171 enseignants chercheurs et enseignants technologues, 344 enseignants scientifiques, 2150 enseignants contractuels, pour l'éducation nationale, et 167 enseignants pour le sous-secteur professionnel et technique. Le 23 janvier dernier, le gouvernement a décidé de régulariser la pension de 6.000 enseignants contractuels de la fonction publique âgés de plus de 45 ans.

S’agissant des infrastructures, les efforts se poursuivent avec des instructions fermes d’épargner les classes en paillotes aux élèves du préscolaires. La situation des régions affectées par l’insécurité qui a entrainé la fermeture de plusieurs écoles notamment dans certains départements des régions de Tillabéry et Tahoua est aussi au centre des préoccupations du Gouvernement.

Dans une lettre en date du 26 Janvier 2022, adressée aux Partenaires Techniques et Financiers et à la coordinatrice Pays, le Ministre de l’éducation Nationale les invitait à une réorientation des activités humanitaires. Le choix rationnel des plus hautes autorités du Niger est l’option pour la stratégie des centres de regroupements. Le Gouvernement a donc décidé de la réorientation des programmes vers un paquet d’activités autour de ces centres de regroupement avec une forte implication des responsables des services déconcentrés.

Mieux, pour créer un climat social apaisé qui a beaucoup nui à l’école nigérienne avec d’intempestifs débrayages des scolaires, des étudiants et des enseignants, le Chef de l’Etat a établi un dialogue permanent avec les acteurs de l’Education en instruisant le Premier ministre, Chef du gouvernement, Ouhoumoudou Mahamadou, sur la mise en place d’un comité interministériel de négociation avec les partenaires du secteur de l'éducation. Ce comité présidé par le Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche se réunira régulièrement sur les principales préoccupations des acteurs de l’école nigérienne et particulièrement sur les revendications des syndicats du Secteur de l’Education.

Le dernier round de négociation a été émaillé d’une grève de la "Dynamique des syndicats de l'éducation du Niger", structure regroupant les syndicats du secteur, il n’en demeure pas moins que le dialogue n’a jamais été interrompu. Du reste, selon les informations fournies par le Ministre de l’Enseignement supérieur, Phd Mamoudou Djibo, à la date du dimanche 30 janvier 2022, sur les 19 points de revendications, 12 ont été solutionnés avec des échéances précises. Des informations confirmées par certains acteurs de la Dynamique des syndicats de l’éducation. Le dimanche dernier, après de longues négociations dans la nuit, un protocole d’accord devait intervenir sur les points d’accord, a-t-on appris. Mais le document n’ayant pas été saisi et signé, la Dynamique des Syndicats de l’Education a préféré maintenir son mot d’ordre de grève du 31 janvier au 1er février 2022, relève un représentant des syndicats. Ce qui a été mal perçu par le Gouvernement qui voit plutôt ‘’un agenda qui n’a rien à voir avec les véritables préoccupations des enseignants’’. Sinon, dans le fond, pour l’essentiel, les syndicats de l’éducation et le Gouvernement se sont accordés sur les questions fondamentales et l’espoir est permis pour la poursuite de ce dialogue fécond pour le redressement de l’école nigérienne.

De toutes les façons, rassure le Gouvernement, le président de la République continuera à tenir ses engagements de recruter les enseignants contractuels suivant un plan d'absorption progressif, soutenable par le budget national tout en donnant la primauté à la compétence des enseignants recrutés.

Adoum Boulkassoum

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