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Selon le Ministre algérien des affaires étrangères «Le Niger peut inspirer le Mali»

février 16, 2022 0 894

Dans une conférence de presse conjointe, Lamamra a salué le rôle joué par l’ancien président, Mahamadou Issoufou dans la transition politique au Niger.

Des solutions africaines aux Africains. «Il y a une source d'inspiration pour l'actualité, notamment au Mali dans ce qu'a été l'histoire de la transition au Niger», a déclaré, hier, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, lors d'une conférence conjointe qu'il a animée, avec l'ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou.

Contrairement à ce qui est habituellement admis pour les pays africains, la transition au Niger «n'a duré qu'une petite année pour aboutir à des élections démocratiques qui ont porté au pouvoir, haut la main en 2011, le président Mahamadou Issoufou», a indiqué le chef de la diplomatie algérienne rappelant les qualités indéniables de l'ancien président du Niger.

Parmi ces qualités, il y en a une qui retient particulièrement l'intérêt de Lamamra.

Dans le continent africain, les successions dans le cadre démocratique incluent une certaine composante qui n'est pas toujours exprimée». Il s'agit, selon Lamamra «du rôle de l'ethnicité dans le choix et la formation des majorités gouvernementales ». Pour le cas du Niger «ce dont je voudrais témoigner et en tant que président de la République, vous avez mis votre point dans les instances du parti pour dépasser l'instinct des ethnicités», a témoigné le ministre des Affaires étrangères, saluant ce mérite et cette hauteur de vue de l'ancien chef de l'État du Niger. Évoquant sa rencontre avec Issoufou, Lamamra est remonté à il y a une douzaine d'années qu'ils se sont rencontrés au lendemain d'un coup d'État au Niger. «Je suis venu au Niger au nom de la communauté internationale avec un autre Algérien, Saïd Djenit et un Ghanéen responsable exécutif de la Cédéao», se souvient le MAE. Il rappelle également qu'ils ont été reçus dans une grande caserne par les auteurs du coup d'État et ensuite par la classe politique dont Issoufou était le dirigeant éminent. «Issoufou exprimait l'engagement et le projet démocratique avec beaucoup de clarté. À ses côtés, Mohamed Bazoum qui a siégé comme chef de l'Exécutif».

Pour Lamamra, il y a un autre point fort à mettre au profit de cette expérience de la transition au Niger. Il rappelle en effet, comment l'opposition s'était rapidement unie sur «l'exigence d'un retour à l'ordre constitutionnel dont le pays a été privé depuis l'indépendance en raison d'une succession de coups d'État militaires». Depuis quelques jours à Alger, l'ancien président Mahamadou Issoufou a été reçu, mercredi dernier, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il anime, aujourd'hui, au siège du ministère des Affaires étrangères à Alger, une conférence sur la Zlecaf et sur les défis multiformes auxquels fait face l'Afrique.

Brahim TAKHEOUBT

L’Expression, le Quotidien dz.com

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