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Journée Internationale Tolérance Zéro aux MGF : accélérer les investissements pour éliminer la pratique

février 16, 2022 0 498

Dans le cadre de la célébration de la Journée Tolérance Zéro aux MGF dont le thème est, cette année, « accélérer les investissements pour éliminer les mutilations génitales féminines (MGF) », une table ronde des bailleurs de fonds a été organisée ce mardi, 15 février 2022,  dans la Salle des Premières Dames du Palais des Congrès de Niamey. La rencontre a été présidée par le Secrétaire Général du Ministère de la Promotion de la femme et de la Protection de l’enfant, Hachimou Abdoulkarim, en présence des députés nationaux, de la Secrétaire Exécutive du CONIPRAT, Mme Abdoulaye Amsou Amadou, du Représentant de l’UNICEF, Stéfano Savi, des PTF et des Représentants de plusieurs ONG nationales et internationales intervenant dans le domaine.

D’après le Secrétaire Général du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, le thème de cette année « vient à point nommé car le Niger a enregistré des progrès dans ce combat grâce aux efforts du gouvernement et de ses partenaires ».

Selon l’Enquête Démographique de Santé et de Nutrition (EDSN), le taux de prévalence des MGF au Niger est tombé à 2% en 2012 alors qu’il était à 5% en 1998. D’ailleurs, l’étude sur l’Ampleur et les Déterminants des VBG (Violences Basées sur le Genre) au Niger indique que ce taux est de 0,7% en 2021.

Donc, « la prévalence nationale est en baisse », a expliqué Hacimou Abdoulkarim. « Le travail et les performances ayant permis d’aboutir à la baisse des taux constatée doivent se poursuivre en accélérant les investissements et les actions pour mettre fin aux mutilations génitales féminines », a-t-il poursuivi.

Il a, ensuite, exhorté les organisations de la société civile,  particulièrement le CONIPRAT (Comité Nigérien sur les Pratiques Traditionnelles) à redoubler d’efforts pour vaincre les résistances au changement de comportement des nigériens.

Il a, enfin, indiqué fonder l’espoir qu’ensemble, gouvernement, CONIPRAT et partenaires techniques et financiers parviendront « à l’objectif fixé de l’horizon 2030, c’est-à-dire « Tolérance Zéro aux MGF ». Mais, cela ne sera possible qu’à travers une mobilisation de toutes nos énergies en accélérant les investissements dans ce domaines ».

Pour sa part, le Représentant de l’UNICEF au Niger, Stefano Savi, a indiqué, au nom de la Coordinatrice du Système des Nations Unies, que les MGF sont une violation des droits fondamentaux de la femme et des enfants. C’est pourquoi, elles sont une des préoccupations majeures de l’UNICEF, pas seulement au Niger, mais aussi, dans le monde entier, a souligné Stefano Savi.

Les MGF font partie des pratiques condamnées par la convention relative aux droits de l’enfant et la convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes a-t-il précisé tout en exprimant tout son soutien au Niger pour une application effective de tous les instruments qui condamnent les MGF.

Son institution est engagée à apporter son appui technique et financier à notre pays en ce domaine.

Cet engagement s’est à maintes reprises manifesté comme, par exemple, le 10 février dernier, dans l’enceinte de l’INJS, le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, en collaboration avec l’UNICEF, a organisé une Fada des filles indignées contre les MGF.

C’était une activité de sensibilisation du grand public animée par des adolescentes formées sur les causes et conséquences des mutilations génitales féminines pour partager leur indignation et appeler à y mettre fin.

Intervenant à son tour, la Secrétaire Générale du CONIPRAT a expliqué que les MGF ou excision sont « des pratiques ancestrales néfastes perpétrées sur les petites filles par l’ablation partielle ou totale de leurs organes génitaux externes à l’aide de lames de rasoir ou de couteaux ».

Elle a, ensuite, indiqué que « cette table ronde qui nous réunis aujourd’hui vise à tirer la sonnette d’alarme sur la nécessité de poursuivre la lutte contre les MGF jusqu’à leur élimination définitive ».

En effet, au fil des années, s’est-elle indignée, « les ressources financières s’amenuisent pour plusieurs raisons dont la COVID 19 et l’insécurité dans plusieurs zones d’intervention, mais également du fait que de plus en plus les MGF sont noyées dans de nouveaux concepts tels que les VBG ».

Les MGF sont des pratiques qui touchent, selon, l’OMS, entre 100 et 140 millions de filles et de femmes dans le monde. Chaque année, dans le monde, c’est au moins 3 millions de filles qui sont exposées à cette pratique.

 BBE

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