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Flambée des prix des produits de première nécessité : le Gouvernement renforce les mesures d’urgence

février 25, 2022 0 633

Depuis le mois de juin 2021, les prix de certaines denrées de première nécessité ont commencé à augmenter sur les marchés dans plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest et d'Afrique Centrale. Certains Etats comme le Nigeria, le Burkina Faso ou le Mali ont déjà interdit l’exportation de certaines denrées alimentaires. Une situation qui préoccupe le Président de la République Mohamed Bazoum qui multiplie les initiatives et anticipe pour soulager les populations, en cette veille du mois béni de Ramadan. Le Gouvernement a, en effet, annoncé des mesures d’urgence qui se traduiront par des distributions gratuites de vivres et des ventes à prix modérés des produits de grande consommation.

Un Plan de Soutien et un Plan de Réponse Humanitaire du Niger 2022 a déjà été adopté par le Gouvernement et a reçu l’approbation des Organisations humanitaires et des Partenaires techniques et financier. Mieux, au conseil des Ministres du 24 février le Gouvernement a décidé du renforcement des quantités de vivres initialement prévues par le plan de soutien de 5000 tonnes à 15000 tonnes pour le mois de mars et de 10.000 tonnes à 20.000 tonnes pour le mois d’avril.

Il reste à surveiller sur les marchés les augmentations injustifiées de certains produits locaux qui ne sont nullement affectés par les contingences du marché international.

L’huile végétale, le blé, la pomme de terre, le lait, le poisson de mer et des produits alimentaires locaux comme la viande et les légumes flambent, affectant la situation alimentaire des populations tant urbaines que rurales notamment, les plus vulnérables, dans un contexte d’insécurité alimentaire consécutif aux mauvaises récoltes de l’année 2021.

Pour l'Afrique de l'Ouest, les prix des denrées alimentaires sont en augmentation dans toute la région, comparés à la moyenne des cinq dernières années que ce soit pour des denrées importées ou non, relevait la FAO. Les produits alimentaires locaux ont par exemple augmenté de près de 40% dans la région avec, dans certaines zones, des hausses de prix records, à plus de 200% dans les pays comme le Nigeria, le Benin, le Togo, le Ghana.

Cette situation a amené les Etats de l’Afrique de l’Ouest à se barricader et à faire recours au protectionnisme, en interdisant l’exportation de certaines denrées alimentaires. Le Nigeria, le Mali, le Burkina Faso, entre autres, ont interdit l’exportation de certains produits alimentaires.

D’autres Etats commencent à recourir au contrôle des prix et à la surveillance des marchés.

Vente modéré

A un peu plus de 40 jours du mois béni du Ramadan, les autorités nigériennes se penchent sérieusement sur ce renchérissement des prix des produits de première nécessité. Au Conseil des Ministres du 24 février 2022, le Gouvernement s’est à nouveau penché sur cette flambée inquiétante constatée également au Niger à partir du dernier trimestre de l’année 2021 sur la plupart des marchés.

L’évolution des prix sur un (1) an est de 9,7%, indique la communication du Ministère du Commerce.

Comparés à la moyenne des cinq dernières années (2015/2019) à la même période, les prix moyens des céréales affichent des variations de 17 % pour le mil ; 11% pour le sorgho ; 12% pour le maïs et 8% pour le riz importé.

Aussi pour la moyenne des prix comparée à celle de l’année passée, concernant le sucre granulé et en morceaux, l’huile et le lait en poudre, les variations sont plus fortes. Elles sont de 26,19% pour le sucre granulé ;-2% pour le sucre en morceaux ; 40% pour les bidons de 25 litres d’huile végétale et 6,67% pour le lait en poudre.

De même en février 2022, le prix du pain a connu une augmentation dans certaines boulangeries de la capitale et des villes du Niger, le prix de la tonne de la farine de blé ayant passé de 300 000 à 500 000 FCFA.

Face à cette augmentation souvent vertigineuse des prix des produits de grande consommation qu’on explique, entre autres, par la pandémie de la maladie de la COVID-19, l’envolée des frais de transports maritimes liée à la COVID-19, le coût du transport terrestre Cotonou- Niamey qui est passé de 31 000 à 38 000 FCFA les mauvaises récoltes, les mesures d’interdiction d’exporter des céréales vers le Niger prises par certains pays de la sous-région et la situation sécuritaire de la sous-région, le Gouvernement multiplie et renforce les mesures d’urgence.

Déjà face à l’insécurité alimentaire qui affecte plus de 3 millions de personnes, le gouvernement a été procédé au lancement de la distribution gratuite ciblée de 45 000 tonnes de vivres aux populations très vulnérables et a programmé la vente à prix modéré de 80 000 tonnes de vivres aux populations moyennement vulnérables.

Le Conseil des Ministres a décidé du renforcement des quantités de vivres initialement prévues par le plan de soutien de 5000 tonnes à 15000 tonnes pour le mois de mars et de 10.000 tonnes à 20.000 tonnes pour le mois d’avril.

Dans cette dynamique, l’Union Européenne a annoncé un appui de 43 millions d’euros, soit environ 28 milliards de FCFA pour accompagner le Gouvernement.

Adoum Boulkassoum

Dernière modification le vendredi, 25 février 2022 20:57

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