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Assises nationales au Burkina Faso : un Gouvernement de 25 membres pour conduire une transition de 3 ans

Un mois après le renversement du Président Rock Marc Christian Kaboré, le colonel Damiba a convoqué ce lundi 28 février 2022 les assises nationales.

Cette rencontre qui va regrouper quelques 350 représentants de toutes les couches socioprofessionnelles et de toutes les contrées du pays a pour mission d’adopter la charte constitutionnelle de la transition dont le rapport a été déposé le 23 février 2022 par la commission technique d’élaboration de projets et textes de l’agenda de la transition.

La durée de la transition, le nombre de Conseillers qui siégeront au Conseil National de la Transition constitue le principal menu de la grande messe qui se tiendra dans la salle de conférences internationales de Ouaga 2000.

Dans un point de presse qu’il a animé le vendredi 25 février 2022, le Lieutenant-Colonel Naon Daba a dévoilé les grandes lignes desdites assises nationales, notamment la durée de la transition, l’adoption en bonne et due forme de la Charte de la Transition et l’investiture du Président de la transition.

Selon le colonel Naon Daba, à l’issue du travail du comité de réflexion, c’est une proposition d’au moins 24 mois qui sera sur la table des participants aux assises nationales.

L’exercice qui se veut inclusif et consensuel mettra de facto fin à l’acte fondamental du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR). Ces assises nationales réuniront des représentants de toutes les forces vives de la nation et notamment des représentants de personnes déplacées internes.

Les assises qui dureront la seule journée du 28 février 2022 prendront fin avec la cérémonie d’investiture du Président de la transition.

La rencontre s’inscrit dans la logique de prendre en compte les aspirations profondes du peuple et d’impliquer tous les acteurs du processus pour que l’œuvre de refondation soit collective.

La proposition d’un an qui sera sur la table comme annoncée par le Lieutenant-Colonel Daba semble être raisonnable compte tenu du bras de fer qui oppose aujourd’hui la CEDEAO aux autorités maliennes de la transition.

Si le Burkina Faso est jusque-là épargné par les sanctions économiques de l’organisation politique sous régionale, c’est justement parce que la CEDEAO suit avec une attention particulière l’évolution de la situation comme ça a été le cas avec le Mali avant l’avènement du 2ème coup d’Etat de mai 2021.

Les assises nationales s’ouvrent au moment où des voix s’élèvent pour demander la libération de l’ancien président Rock Marc Christian Kaboré qui est dans les mains des putschistes depuis son renversement le 25 janvier dernier. Dans une déclaration en date du vendredi 25 février 2022, le Mouvement Patriotique du Peuple (MPP), parti du président déchu a appelé à la libération immédiate de ce dernier, qui a accepté de quitter le pouvoir pour éviter une effusion du sang dans le pays, ont indiqué les militants du MPP.

En attendant les conclusions des travaux qui donneront une nouvelle orientation à la transition, les burkinabé restent sur leur soif qui est celle de lutter contre le terrorisme qui a servi de prétexte aux militaires pour en découdre avec le président Kaboré et son gouvernement. Pour le moment, selon les informations qui nous sont parvenues, les assises nationales ont débouché sur une transition de trois (3) ans et la mise en place d’un gouvernement de 25 membres pour conduire la transition.

Il faut signaler qu’au Burkina les choses semblent aller plus vite qu’en Guinée Conakry où six (6) mois après le coup d’Etat qui a déposé le Président Alpha Condé, il n’existe toujours pas de calendrier sur la durée de la transition.

Ibrahim Moussa

Dernière modification le mercredi, 02 mars 2022 15:58

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