Imprimer cette page

Conférence de cadres du Président de la République : tout sur la question sécuritaire au Niger

mars 02, 2022 0 492

A l’occasion de la conférence des cadres qu’il a animée la semaine dernière le Président de la République Mohamed Bazoum a abordé tous les contours de la question sécuritaire qui agite notre pays et l’espace du Sahel en général.

Parlant de l’historique de ce phénomène, le Président a expliqué que la question d’insécurité au Sahel a pris des allures de guerre à partir de l’année 2011, avec l’effondrement de l’Etat libyen et la prolifération abondante des armes de tous calibres dans la sous-région.

Tirant les leçons des premières rebellions et des mouvements de résistance qui ont lieu au Niger par la passé, Monsieur Issoufou Mahamadou qui venait d’être élu à la tête du pays, a pris le devant en mettant en place une gouvernance appropriée qui répond bien au contexte.

Et c’est peut-être ce qui a manqué au Mali, a souligné le président Bazoum. Toujours est-il que les premiers foyers des terroristes sont apparus d’abord au Mali avant de s’étendre sur Niger et le Burkina Faso voisins.

Le Niger a enregistré ses premières attaques d’envergure à partir de 2014 et 2015 sur la compagnie militaire de Bosso et la prison civile de Ouallam. Depuis lors, malheureusement, ces foyers d’insécurité se sont mis à se multiplier, si bien que le Niger est devenu aujourd’hui le pays plus exposé, avec cinq foyers de tension. Sans compter que les pays qui nous entourent sont totalement absents ou presque des théâtres des opérations.

Le Mali a abandonné tous ses postes avancés sur tout le long de la frontière qui nous sépare, en Lybie il n’y a quasiment pas d’Etat du tout, le Burkina de son côté est devenu fragile avec les derniers évènements et la frontière du Nigéria devenue poreuse où sévit le grand banditisme.

Mais en dépit de cette pression, dira le Président de la République, notre pays tient toujours debout grâce au sacrifice et à la bravoure de nos forces de défense et de sécurité mais aussi aux dispositions solides prises par le Gouvernement. Le Président de la République a rappelé du reste, qu’il est de son devoir d’assurer la sécurité de tous les nigériens, conformément à ses engagements. Sur cette question, il a un avantage évident, celui d’avoir participé aux réunions traitant des questions sécuritaires durant plusieurs années, du fait des postes qu’il a occupés.

En termes d’efforts propres déployés par notre pays pour faire face au terrorisme, le président de la République a noté que les effectifs de l’armée ont été portés au triple, des équipements militaires en qualité et en quantité suffisantes ont été acquis au point où on a atteint aujourd’hui le ratio d’un militaire, une arme. Les indemnités des militaires en missions ont été considérablement rehaussées.

 

CC

La nécessité d’avoir des partenaires

En dépit de la détermination de nos soldats, le Président de la République a expliqué que le combat contre le terrorisme est très compliqué car il s’agit d’une guerre asymétrique.

En plus, contrairement aux autres pays voisins, le Niger est très vaste et sous la pression de plusieurs foyers d’organisations terroristes. Face à ces défis on a plus que besoin des partenaires dans les équipements de pointe dont notre pays ne dispose et dans le domaine de la formation pour l’utilisation des équipements performants.

A ce sujet, on peut se réjouir déjà des appuis que plusieurs partenaires internationaux apportent à notre armée au stade actuel.

C’est le cas des Etats Unis, du Canada, de l’Italie, de la France, de l’Allemagne, la Belgique etc

Le projet de l’installation de la force Takuba, composée de six cents militaires sur le long de la frontière du Mali s’explique par la nécessité de renforcer la sécurité dans cet espace qui risque d’être envahi par les terroristes.

Une collaboration avec notre armée contribuera à assurer la sécurité des populations dans cette zone.

C’est l’espoir que fonde le Président de la République qui prend le risque majeur d’engager la responsabilité du Gouvernement par rapport à cette question de redéploiement de la force Barkhane et de la force Takuba le long de la frontière nigéro-malienne. La Position du Président de la République n’a pas changé à ce sujet. Il attend un appui de ces forces en logistiques, en renseignements et en opérations aériennes, le tout conjointement avec nos forces de défense et de sécurité.

Adoum Boulkassoum

Évaluer cet élément
(0 Votes)
Dernière modification le mercredi, 02 mars 2022 13:52
Ibrahim Moussa Illagamo

Dernier de Ibrahim Moussa Illagamo