Imprimer cette page

La grippe aviaire : plus de 90.000 volailles décimées

mars 02, 2022 0 527

La grippe aviaire apparue au Niger il y’a environ deux mois, a affecté quelque 90 854 volailles, apprend-on du Ministère de l’élevage. Ces volailles ont succombé, soit des suites de la maladie ou de l’abattage sanitaire, durant la semaine du 13 au 15 février 2022, rapporte la même source.

Apparue au départ à Niamey et alentours, elle s’est vite propagée dans les autres régions du pays. Au total dix (10) foyers de la grippe ont été identifiés principalement dans des élevages à Niamey, Tillabéri et Dosso totalisant 89 998 poules pondeuses, 558 poussins et 298 cailles.

Aussitôt apparue, le Gouvernement a pris des mesures vigoureuses et mené plusieurs actions. Il s’agit de la surveillance active des autres fermes de Niamey, Tillabéri et Dosso, de la mise en place des outils de communication au niveau des fermes, des marchés ; de la prise en charge des équipes de suivi et de surveillance ou encore du suivi de ces fermes et sur un rayon de 10 kilomètres autour du foyer pendant au moins trois (3) mois afin de contrôler la mise en quarantaine, la désinfection et l’apparition de nouveaux cas.

C’est ainsi que dès la réception des résultats du laboratoire (LABOCEL), la Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV) a ‘’immédiatement’’ informé l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE).

Les autorités administratives, notamment les gouverneurs des régions ont été mis à contribution pour mener une intense sensibilisation auprès des propriétaires des fermes concernées sur les mesures de biosécurité à prendre (hygiène, limitation des mouvements dans les fermes et entre les fermes). De même le mécanisme du système «One Health» a mobilisé les autres Ministères clés du comité en l’occurrence ceux en charge de la Santé Publique et de l’Environnement pour que chacun en ce qui le concerne joue sa partition. La surveillance active dans les autres exploitations de Dosso, Niamey et Tillabéri et les marchés de volailles à travers des enquêtes et des prélèvements des cas suspects et l’abattage sanitaire des sujets vivant dans les exploitations infectées a été déclenchée.

Ceci a permis de circonscrire l’épidémie malgré des contraintes relatives aux difficultés de contrôle des fermes traditionnelles ; des moyens financiers limités pour soutenir la surveillance active dans les régions affectées, de la difficulté liée à l’application des mesures de biosécurité dans certaines fermes ou encore la difficulté de l’arrêté interministériel interdisant l’importation de la volaille et des produits avicoles à partir des pays infectés, qui est toujours en vigueur.

Le ministère de l’élevage se projette déjà dans l’après épidémie. Il compte procéder au repeuplement des fermes trois (3) mois après le dernier cas observé dans le rayon infecté ; maintenir la production des rapports hebdomadaires sur la situation de la maladie et le recyclage des agents sur la connaissance de la maladie et les mesures de biosécurité.

Mato Mani

Évaluer cet élément
(0 Votes)
Ibrahim Moussa Illagamo

Dernier de Ibrahim Moussa Illagamo