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Inondations au Niger : 35 morts et 26000 sinistrés

août 01, 2021 0 544

Les effets du changement climatique se font sentir de plus en plus à travers la planète.

Si dans l’hémisphère Nord c’est la glace qui se fonde d’année en année, au Sahel, le dérèglement climatique provoque des inondations.

Au Niger, le phénomène est récurrent. Tout comme les années antérieures, 2021 n’échappe pas aux conséquences du changement climatique avec des inondations ayant occasionnées des pertes matériels et en vies humaines dans plusieurs localités du pays. Selon un bilan officiel des services de la protection civile, 35 personnes sont mortes  du début de la saison des pluies à la fin du mois de juillet 2021.

Les régions les plus touchées sont Maradi avec 10 morts, Agadez 10 morts et Niamey avec 8 décès. En 2020, les inondations ont fait 73 morts.

Après la pluie le beau temps a-t-on coutume de dire, mais à Niamey après la pluie, est synonyme de calvaire. A chaque fois qu’une grosse pluie s’abat sur  la ville, les habitants ne savent plus à quel saint se vouer du fait de l’impraticabilité des voies qu’elles soient principales ou secondaires. En plus de manque des caniveaux, les voies sont parfois obstruées par des habitants au niveau de certains quartiers.

Cette pratique qui fait révolter les populations, est le comportement de certaines personnes, qui sans autorisation des autorités municipales ou des autorités coutumières, de prendre unilatéralement des dispositions égoïstes pour obstruer le passage des eaux dans les quartiers afin, disent-ils, de se protéger.

Ces initiatives personnelles non concertées peuvent souvent être source de conflits surtout quand il s’agit de protéger son habitat. Il est arrivé souvent des incompréhensions voire des tensions quand l’initiative ne requiert pas l’adhésion de tous et surtout quand les autorités municipales ne sont pas impliquées.

Dans tous les cas, les autorités au niveau centrale et au niveau municipale sont interpellées face à ces inondations répétitives qui nécessite beaucoup plus une politique publique pour y faire face que des colmatages d’urgence qui se répètent chaque année, les occupations anarchiques d’espace urbain, le manque de caniveaux et l’ensablement de ceux qui existent demeurent des préoccupations majeures qui exposent les populations au risques d’inondations.

Ahmed Sidi Balkissa

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Dernière modification le dimanche, 01 août 2021 19:53
La Rédaction

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