Les autorités maliennes de transition ont encore frappé les intérêts de l’ancienne puissance coloniale, la France. Les deux medias dit de propagande du gouvernement français à savoir : RFI et France 24 écope d’une suspension de la diffusion de leurs programmes au Mali.
Cette décision est la conséquence d’un article publié sur le site de la Radio France Internationale accusant les Forces Armées Maliennes (FAMA) et leur partenaire le groupe privé de sécurité russe WAGNER de massacre des populations d’ethnie peulh dans le centre du pays.
L’annonce de la découverte d’un charnier dans la région de Mopti et l’accusation portée par ces deux medias français à l’armée malienne a provoqué la colère des colonels au pouvoir à Bamako.
Réagissant à cette annonce, la direction générale de France média monde qui englobe RFI, France 24 et Monté Carlo Daoliya dit prendre acte de la décision tout en affirmant son attachement au droit à l’information avant de saluer le professionnalisme de ses journalistes.
Dans un communiqué en date de ce jeudi 17 mars 2022, France Média Monde a déploré la procédure engagée par le gouvernement malien visant à suspendre la diffusion de RFI et France 24 au Mali. Le groupe déplore cette décision et proteste vivement contre les accusations infondées mettant gravement en cause le professionnalisme de ses antennes. France médias monde étudiera toutes les voies de recours pour qu’une telle décision ne soit pas mise en œuvre et rappelle son attachement sans faille à la liberté d’informer comme au travail professionnel de ses journalistes, a indiqué le communiqué. Les deux médias comptent au total neuf (9) correspondant au Mali
Depuis le durcissement du bras de fer entre la junte et les autorités françaises, Bamako a expulsé l’ambassadeur de la France et en représailles, Paris a décidé du retrait des forces Barkhane et Takuba du territoire malien.
La suspension de la diffusion de RFI et France 24 était prévisible vu la tension qui monte crescendo entre les deux pays depuis que les autorités maliennes de la transition avaient décidé de faire appel à WAGNER dans la lutte contre le terrorisme.
En février dernier, un journaliste de l’hebdomadaire jeune Afrique accusé de ne pas remplir les conditions de séjour dans le cadre de son travail a été refoulé de Bamako.
Ibrahim Moussa