Le Président de la République Mohamed Bazoum a participé au forum diplomatique d’Antalya en République de Turquie, un forum dont la thématique est «Prix de la paix et coût de la guerre». Au cours du panel animé sur cette thématique et auquel a participé le Président Mohamed Bazoum a estimé, relativement à la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine que ‘’Nous sommes tous aussi concernés par ce qui se passe en Ukraine», considérant que le monde est une ‘’même famille’’, un ‘’même village’’.

Pour le Chef de l’Etat nigérien, l’Ukraine nous donne une occasion pour nous interroger davantage sur cette question du «Prix de la paix et coût de la guerre»’’. ‘’Nous avons une idée encore un peu plus précise du coût de la guerre et du prix à consentir pour aller à la paix parce que nous sommes, menacés’’ a déclaré le Chef de l’Etat qui estime que ‘’C’est l’humanité qui est menacée, ce n’est pas seulement que l’Europe. Nous sommes en train d’effleurer le risque d’une vraie guerre mondiale’’.

Convaincu que cette guerre à des répercussions sur nos Etats, avec par exemple l’augmentation du prix du blé, du carburant qui ont un impact direct sur la vie de nos populations, le Président Mohamed Bazoum a plaidé pour le retour de la paix, d’une paix durable en privilégiant la diplomatie pour prévenir ce genre de risque.

Extrait de l’intervention du Président Mohamed Bazoum

«Nous avons été incapable d’être à la hauteur de l’Histoire et les plus grands ont moins capables que tous d’être à la hauteur de cette Histoire.

Aujourd’hui nous constatons un recul des idées portées par les philosophies des lumières, un recul des idées libérales en occident, une montée de la xénophobie et des idées illibérales.

Nous sommes en train d’assister au développement du terrorisme, à la naissance du nationalisme et à un risque de choc entre différentes formes de nationalisme. L’Afrique doit percevoir les dangers de cette guerre et les menaces que fait peser cette guerre sur elle, sur son existence tout simplement.

Nous sommes dans des difficultés induites par cette guerre et nous paierons un prix très cher parce que cette guerre va avoir de répercussions terribles même sur le continent le plus éloigné de l’Europe. La question est de savoir comment nous en sortions définitivement de cette situation. Nous sommes en train de frôler la catastrophe. Donc réfléchissons pour faire en sorte que nous prenions les mesures grâce à la diplomatie de nature à prévenir ce genre de risque. Il faut donc nous débarrasser de nos œillères.

Moi j’ai la faiblesse de penser qu’il n’y a pas que la Russie qui a tort. Quand on regarde historiquement, Soyons lucides et réfléchissons bien. Nous devons renoncer à un certain nombre de choses. Nous avons besoin de sortir. Pour que nous nous en sortions, il faut que nous soyons lucides pour savoir qu’est ce qui a pu provoquer cette dégradation, pourquoi la situation a évolué si mal, dans un sens si mauvais, c’est ça la question».