Selon ce projet de Chronogramme, les Elections Municipales Partielles se tiendront le dimanche 24 Juillet 2022 aux niveaux des trois communes à savoir Chétimari et N’Gourti dans la région de Diffa et Kanenbakaché dans la région de Maradi. C’est une disposition du code électoral notamment l’article 161 qui stipule que «en cas d’annulation des opérations électorales, il est procédé à des nouvelles élections dans un délai de deux mois».
Mais pour organiser les élections partielles en question ici, la CENI devait régler au préalable beaucoup de détails dont le financement de ces scrutins qui est évalué à 350.000.000 FCFA environ mais aussi et surtout les modalités pratiques de l’organisation desdites élections. En effet les causes d’annulation des dernières élections municipales ne sont pas les mêmes dans les trois communes. Pour le cas de Chétimari il n’y avait eu pas du tout de candidatures parce que tous les dossiers ont été rejetés par le tribunal de grande instance de Diffa. A N’Gourti les dossiers ont été validés mais les élections n’ont pas eu lieu à cause de la mésentente des partis politiques sur la désignation des délégués au niveau des bureaux de vote. Pour le cas de kanembakaché par contre les élections ont eu lieu mais elles ont été invalidées par la suite du fait de la présence de plusieurs candidats inéligibles sur les listes. Ainsi plusieurs questions se sont posées pour l’organisation pratique de ces élections partielles. Qui doit y prendre part ? Sont-elles ouvertes à tous les partis politiques ou seuls ceux qui étaient candidats au départ ont le droit de déposer leurs candidatures ?
Une autre question qui s’est posée était de savoir s’il faut convoquer à nouveau le collège électoral parce que selon l’esprit du texte qui parle «d’organiser des nouvelles élections dans deux mois», on n’aurait pas besoin d’une autre convocation. Aujourd’hui nous sommes à plus d’un an après ces élections ; que faire ? Sans oublier la question qui est liée au mandat des futurs conseillers qui seront élus aux titres de ces communes, quel est le début et la fin de leur mandature ? C’est toutes questions qui ont contraint la CENI, à requérir l’avis du Conseil d’Etat à travers le Premier Ministre.
Au stade actuel la CENI a envoyé la proposition du projet du chronogramme au ministère de l’Intérieur assurant la tutelle des élections mais aussi au Ministère des Finances.
En dehors des élections municipales partielles, la CENI est sur les préparatifs des élections de la diaspora. Là également un projet de chronogramme a déjà été élaboré et sera soumis bientôt à la plénière pour amendement et adoption.
La première étape consistera au recensement électoral biométrique des nigériens à l’extérieur qui a été plusieurs fois reporté à cause de la pandémie du COVID. Et comme pour ne rien arranger, la question d’insécurité est venue s’ajouter. Mais avec l’allègement progressif des mesures barrières dans plusieurs pays, la CENI s’apprête à déployer ces équipes dans les quinze pays retenus pour les élections de la diaspora.
Il faut rappeler que la CENI a eu plusieurs réunions de travail avec les différents ministères qui interviennent dans le processus des élections pour harmoniser les choses. Mieux toutes les structures concernées par la question se sont retrouvées au tour du Premier Ministre pour discuter de tous les contours de ces deux scrutins.
Adoum Boulkassoum