Il n’y’a plus aucun doute d’après les informations en notre possession, un remaniement ministériel est attendu d’ici la fin de la semaine. Ce remaniement serait guidé d’abord par une volonté du Président de la République de donner un nouveau souffle au Gouvernement après le constat que certains ministères n’ont pas du tout bougé au cours de cette première année. Le remaniement est commandé aussi par une nouvelle recomposition de la Majorité en cours avec l’ouverture des travaux de la session ordinaire de l’Assemblée nationale le 05 avril 2022.
En effet, le Mouvement Patriotique Nigérien (MPN-Kiishin Kassa) de Ibrahim Yacouba qui était en pourparlers avec le Mouvement Patriotique pour la République (MPR-Jamhuriya) de Albadé Abouba viennent de s’accorder sur une alliance. Le MPN de Ibrahim Yacouba fort de ses six (6) députés quitte, en effet, le groupe de l’Union Pour la République (UPR) pour rejoindre le groupe parlementaire MPR Jamhuriya et apparentés PSD Bassira et Anneima Banizoumbou fort déjà de 20 députés. En s’alliant au MPR-Jamhuriya dont il renforce le groupe parlementaire, en le faisant passer à 26 membres, le MPN-Kiishin Kassa rejoint également la majorité au pouvoir. Le président du MPN KICHIN KASSA fera son entrée dans le deuxième Gouvernement de Mohamed Bazoum. On l’annonce au poste du ministère de l’Hydraulique ou de l’Equipement. Dans le cadre du remaniement certains ministres vont changer de postes et d’autres seront remerciés pour insuffisance de résultats ou autres affaires les concernant. Parmi les partants on cite le ministre des Finances Ahmed Jidout qui a trouvé déjà un point de chute au FMI, le ministre de la santé Illiassou Idy Mainassara, le ministre des Enseignements supérieurs PHD Mamoudou Djibo, le ministre de la Communication Mahamadou Zada entre autres.
Un rapprochement pour donner plus de chance à la création du sénat
Le rapprochement entre le MPR et le MPN a indiscutablement un lien avec la révision de la Constitution inscrite à l’ordre du jour de cette session ordinaire de l’Assemblée Nationale relativement à la création du sénat. Le Président du MPR Jamhuriya, Albadé Abouba tient à la promesse qui lui a été faite par ses alliés du PNDS de la création d’un sénat. Or la concrétisation de cette Institution exige une révision de la constitution qui ne peut être obtenue qu’avec 4/5ème des députés. Il semble que c’est pour se donner cette garantie que le président Albadé a négocié et obtenu le ralliement du MPN-Kiishin Kassa dont l’apport (6 députés) ouvrirait le boulevard à la création du Sénat.
Le prochain Sénat sera composé de soixante membres selon une proposition du comité ad hoc qui a été mis en place à ce sujet. Toutefois une première difficulté est apparue dans les tractations au sommet de l’Etat. Albadé Abouba qui est pressenti pour occuper le poste de président dudit Sénat souhaite que sa nouvelle institution soit élevée au-dessus de L’Assemblée Nationale, à l’image de ce qui passe dans plusieurs pays à deux chambres. Mais les députés nationaux y compris ceux de Jamhuria se sont déjà braqués et disent qu’ils ne vont jamais accepter cette hiérarchisation.
Adoum Boulkassoum