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Financement de la relance de l’Afrique: le BSR-AO de l’Afrique de l’Ouest donne le ton !

En prélude à la 54ème Conférence des Ministres Africains des Finances, de la Planification et du Développement Economique (COM22) qui se tiendra du 11 au 17 mai 2022 à Dakar, le Bureau Sous Régional Afrique de l’Ouest de la CEA a organisé ce mardi 19 avril 2022, une réunion virtuelle qui a réuni une centaine de participants.

A travers ce dialogue de haut niveau qui a pour thème «Financement de la relance de l’Afrique : trouver des solutions innovante », le BRS-AO sous l’égide de sa directrice Mme N’Goné Diop vise à stimuler les réflexions qui vont conduire à des solutions innovantes pour lever plus de fonds pour l’Afrique face aux défis structurels et conjoncturels dont elle fait face après la covid-19 et la guerre qui se déroule actuellement en Europe de l’Est.  De manière unanime, les participants ont égrené des voies à explorer pour atteinte des objectifs.

D’entrée de jeu, la représentante résidente de la CEDEAO au Niger Mme Liliane Alapini a pris la parole pour saluer cette réunion d’une importance capitale pour l’Afrique de l’Ouest qui fait face à plusieurs défis. La diplomate de la CEDEAO de rappeler entre autres réponses apportées par son organisation pour atténuer les effets de la pandémie de la Covid-19. C’est ainsi qu’elle a souligné entre autres, l’apport de 38 millions de dollars en 2021 pour renforcer la sécurité alimentaire ; le financement de l’autoroute Lagos-Abidjan, le lancement du projet dorsale Nord pour la production et le partage de l’énergie entre les pays de l’Afrique de l’Ouest et l’engagement de son institution à renforcer la coordination des actions humanitaires et la lutte contre l’insécurité.

L’économiste principal de la CEA Bortholome Amah à son tour de brosser la situation économique au niveau de l’Afrique avant de proposer des pistes de réflexion pour des solutions innovantes dans le cadre de la relance de l’Afrique post-covid.

Même vision au niveau du Fonds de Solidarité Africain (FSA). Son directeur Général M. Ahmadou Abdoulaye Diallo a une convergence de vue avec la CEA en ce qui concerne les nouvelles pistes à explorer. Il propose d'ailleurs d’identifier les besoins exprimés par les pays africains dans un premier temps avant d’apporter des réponses conjoncturelles et structurelles pour mettre fin la crise.

La question de la transformation des matières premières des pays africains sur place peut constituer selon lui, une des solutions innovantes sur laquelle on peut miser pour stimuler la croissance à travers l’exploitation des produits finis ou semi finis.

La question du digital a également occupée une place de choix dans les échanges. La fondatrice de la coalition pour le Digital au Cameroun, Mme Reine Mbang Essobmadje de s’appesantir sur le financement des secteurs privé et informel qui occupent des milliers de personnes en Afrique et qui touche environ 70% des économies africaines. A cet effet, elle a proposé l’élargissement de la base fiscale pour aller vers une fiscalité de développement en réduisant la dépendance aux économies étrangères.

Au nom de Mme Hanan Morsy, Secrétaire exécutive adjointe, Economiste en cheffe de la CEA, la Directrice du Bureau Sous régional Afrique de l’Ouest de la CEA, Mme N’Goné Diop d’indiquer que la relance de l’Afrique est une grande problématique de développement qui vient au moment où nos pays mettent en œuvre l’agenda 2030, c’est-à-dire les dix-sept (17) Objectifs de Développement Durables et l’agenda 2063 sur les différentes aspirations de l’Union Africaine.

Tous les intervenants étaient unanimes sur les défis auxquels fait face Afrique de l’Ouest qui est une région où tout est prioritaire y égard au niveau de développement de la région. C’est une région où l’Indice de Développement Humain (IDH) fait partie des plus bas et qui fait face à la combinaison de développement des contraintes sociales, des problématiques climatiques, des problématiques liées aussi à l’ instabilité du fait du terrorisme, c’est une région à fort taux de besoins, à forte exigence, une région où les priorités de développement dans tous les secteurs sont énormes.

Ce dialogue virtuel de haut niveau qui a duré deux (2) heures d’horloge a permis aux différents intervenants de dégager des pistes de réflexions qui ont posé les jalons d’une 54ème Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement de l’économie pour une COM 22 réussie.

  NGoné Diop

 

Ibrahim Moussa

Dernière modification le vendredi, 22 avril 2022 01:15

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