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LA BAGRI dans le collimateur des lobbys privés

avril 27, 2022 0 909

La Banque Agricole du Niger (BAGRI) connait une pression terrible ces derniers temps qui affecte, y compris son rythme de travail. Des groupes privés étrangers, bénéficiant certainement d’appui sur place ont mis leur dévolu sur  cette banque et ont juré de se l’offrir à vil prix. En tout cas selon certaines informations le ministère des finances s’active ardemment pour organiser la vente de ce joyau et ce, dans la plus grande irrégularité. Sans le moindre avis d’appel d’offre qui est pourtant obligatoire en pareilles circonstances le ministre des finances est entré en pourparlers avec des repreneurs privés. On se rappelle que tout récemment pour le cas de la BIA, au moment où l’Etat du Niger a décidé de céder ses actions, un avis d’appel a été régulièrement lancé avant qu’elle ne tombe dans l’escarcelle des marocains. Mais le cas de la BAGRI, c’est motus et bouche cousue, pas la moindre information sur le processus, même le conseil d’administration est tenu à l’écart de cette curieuse transaction. On parle abondamment de deux groupes privés, tous bien connus pour leur hauts faits d’escroquerie qui sont sur la short liste d’acquéreurs potentiels. Il s’agit d’un groupe privé mauritanien et une société dirigée par un nigéro –béninois qui a eu mailles à partir avec la CAIMA et dont le dossier est encore pendant les tribunaux qui se dispute cette banque, mais avec une longueur d’avance pour le groupe mauritanien. Mais le plus surprenant ici, c’est surtout le ministère des Finances qui se met au service de ces repreneurs privés en mettant toute la machine en branle pour précipiter cette opération. La question que se pose nombre des nigériens est liée aux raisons qui peuvent justifier le retrait de l’Etat du Niger du Capital de cette banque qui a été créée avec grand bruit par les militaires pour booster la production agricole (sic). Pourquoi aujourd’hui qu’on a encore davantage besoin de cette banque pour accompagner la  stratégie des 3N et la politique agricole globale on va la brader ?

Il faut dire que la BAGRI a aligné quatre exercices positifs ces dernières années et se positionne progressivement parmi les banques les plus compétitives de la place en dépit de toutes les hostilités. En lieu et place de la vendre au franc symbolique, elle doit être requinquée. Et avec le financement qu’elle vient de décroche avec le Fonds Vert ses comptes seront renfloués au grand bonheur de sa clientèle.

Adoum Boulkassoum

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Ibrahim Moussa Illagamo

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