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Modèle macroéconomique pour la prévision et les simulations de politiques économiques : la CEA complète la gamme des instruments d’évaluation et d’analyse du Niger

mai 24, 2022 0 724

Le Secrétaire Général du Ministère du Plan M. Saâdou Bakoye a procédé, ce lundi 23 mai 2022, à l’ouverture de l’atelier sur le modèle macroéconomique pour la prévision et les simulations de politiques économiques.

La cérémonie s’est déroulée en présence du Directeur par intérim du Bureau Sous Régional de la CEA pour l’Afrique de l’Ouest M. Bakary Dosso, des responsables de la division macroéconomique et gouvernance venus du siège de la CEA et plusieurs cadres du ministère de plan.

Organisé par le Bureau Sous Régional pour l’Afrique de l’Ouest (BSR-AO), l’atelier a pour objectif principal le renforcement des capacités des experts en analyse, modélisation et prévision des politiques macroéconomiques. Il vise également à renforcer la collaboration entre les membres de l'équipe technique des institutions concernées pour le développement, la mise à jour et la durabilité du processus de mise en œuvre du Modèle.

En ouvrant les travaux, le Secrétaire Général du Ministère du Plan de saluer cette initiative de la CEA qui vise à compléter la gamme des instruments d’évaluation et d’analyse des impacts de politiques économiques au Niger.

Ce modèle contextualisé qui est déjà opérationnel dans plusieurs africains va permettre au Niger d’améliorer la viabilité du cadre macroéconomique, de réduire la pauvreté et développer le capital humain grâce à un système plus performant de suivi de la mise en œuvre des politiques publiques, a affirmé M. Saâdou Bakoye.

En Afrique de l’Ouest, le modèle a été contextualisé, avec l’appui de la CEA, pour la Gambie, le Ghana, la Sierra Leone et le Sénégal, et a également été utilisé pour l’évaluation de l'impact du COVID-19 dans certains pays.

Le Secrétaire Général du Ministère du Plan de réitérer la gratitude des autorités nigériennes et à celles de la CEA pour l’important appui qu’elles apportent au Niger dans le cadre de l’élaboration des différents outils d’analyse en vue d’accroitre son économie et améliorer sa planification. Saâdou Bakoye d’inviter les participants à être assidus à cet atelier et à suivre les présentations avec toute l’attention requise pour une meilleure appropriation du modèle.

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Auparavant, le Directeur par intérim du Bureau Sous Régional pour l’Afrique de l’Ouest de la CEA (BSR-AO), M. Bakary Dosso d’indiquer que la CEA a développé un modèle macroéconomique de référence pour mieux orienter la conduite de la politique économique. ‘’Ce modèle a été conçu avec la capacité d’être contextualisé à chaque pays en fonction de ses caractéristiques propres, a souligné M. Bakary Dosso. Il a salué par ailleurs la finalisation par le Niger de son nouveau Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2022-2026 qui est en cours d’adoption.

Le Directeur par intérim de la CEA de de rappeler l’appui technique de la CEA dans la finalisation de ce référentiel de planification et également du déploiement en cours de l’outil de planification intégrée et de reporting (IPRT) qui devrait faciliter la production du rapport d’évaluation de la mise en œuvre à la fois du PDES 2022-2026 et des Objectifs du Développement Durable (ODD).

Cet atelier qui se tient au lendemain de la tenue de la 54ème Conférence des Ministres Africains des Finances, de la Planification et du Développement Economique (COM2022) a été une occasion pour Bakary de Dosso de rappeler quelques recommandations issues de cette rencontre qui avait pour thème principal : Financement de la relance de l’Afrique : trouver des solutions innovantes.

 La conférence a recommandé aux Etats de :

  1. i) Élaborer des stratégies pour promouvoir la croissance intérieure et diversifier la production, notamment la production de denrées alimentaires et de biens de consommation, afin de se prémunir contre les chocs extérieurs ;
  2. ii) Consolider la paix et la stabilité et réduire les inégalités dans leurs pays, afin de stabiliser les investissements, d’améliorer le climat des affaires et de promouvoir la mobilisation des ressources intérieures et la croissance ;

iii) Améliorer l’administration et l’application de la fiscalité, réduire les exonérations fiscales et éliminer les pratiques de corruption et les flux financiers illicites ;

  1. iv) Accélérer la mise en œuvre opérationnelle complète de la Zone de libre-échange continentale africaine afin d’en tirer un maximum d’avantages et de développer une résilience face aux chocs extérieurs.

Ibrahim Moussa

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Dernière modification le mardi, 24 mai 2022 10:24
Ibrahim Moussa Illagamo

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